Notre époque a tendance à recouvrir la période d'un siècle et demi centrée sur l'an 1500 du nom de Renaissance auquel on joint habituellement celui d'Humanisme. Or il s'agit de mouvements artistiques et intellectuels qui n'ont touché qu'une infime élite dans des domaines somme toute très restreints. De nos jours, il ne viendrait à l'idée de personne de désigner l'entre-deux guerres mondiales du nom de période surréaliste !
De plus, le penchant humain bien ordinaire, mais bien dangereux en Histoire, qui consiste à modeler une époque à notre convenance, suivant nos fantasmes, prête à cette période des traits plaisants et positifs mais souvent imaginaires, exagérément simplifiés et orientés. Elle fut, il est vrai, d'une richesse inouïe, mais confuse et contradictoire.
Le renouveau artistique et littéraire que connaît cette période est indissociable de ce courant humaniste, c'est pourquoi il semble nécessaire de le traiter.
L'enseignement, et spécialement l'enseignement supérieur, celui des universités, fut pendant tout le Moyen Âge sous l'autorité de l'Église. Ainsi, le collège de lecteurs royaux (futur collège de France) dépendait du roi de France. Voilà un enseignement qui n'était plus sous l'autorité de l'Université, et donc de l'Église. L'Université fit d'ailleurs peser sur les premiers professeurs au collège des lecteurs royaux la menace de l'accusation d'hérésie. Les thèmes abordés étaient religieux, mais aussi profanes et n'étaient donc pas consacrés uniquement à l'Écriture sainte. Le premier caractère de l'humanisme consista ainsi à briser le monopole de l'Église sur la vie intellectuelle. L'Humanisme se définit aussi par un retour à l'Antiquité et par le fait que l'Homme devienne le centre des préoccupations.
[...] Bibliographie A. CROIX, Histoire culturelle de la France. Tome 2 : De la Renaissance à l'aube des Lumières, Seuil, Paris P. MARI, Humanisme et Renaissance, Ellipses, Paris S. MAZAURIC, Histoire des sciences à l'époque moderne, Armand Colin, Paris M. PERRONET et L. [...]
[...] Il fut appelé à Florence par Laurent de Médicis, puis voyagea à Pavie, Rome et à Venise. Enfin, en 1516, le roi de France François Ier l'invita à Ambroise : il fut sans doute un des concepteurs du château de Chambord, mais mourut avant sa réalisation. Ses principales œuvres sont la Cène, fresque d'un couvent de Milan, et quelques tableaux comme la Vierge aux Rochers, la Vierge, Sainte-Anne et Jésus, la Joconde. Dans un courrier que Léonard adressa à Ludovic le More en 1482, il ne se présenta pas seulement comme peintre, pensant sûrement que cette fonction n'était pas assez reconnue pour lui permettre d'être appelé à la cour ducale. [...]
[...] Orgueilleux et susceptible, il avait un sentiment très vif de son génie et rêvait de créer des œuvres qui dépasseraient toutes celles qu'on avait déjà vues ; mais il n'était jamais satisfait de ce qu'il réalisait. Patriote ardent, il souffrait de voir l'Italie foulée aux pieds par les Espagnols, les Français et les impériaux. Son art reflète son âme douloureuse. Il partagea sa vie entre Florence et Rome. Sculpteur, on lui doit plusieurs Piétà, le David exposé à l'académie de Florence, les tombeaux des Médicis et du Pape Jules II. [...]
[...] Le sourire de la Joconde rendit ce tableau universellement célèbre. Il est à peine perceptible et provient de minuscules ombres aux commissures des lèvres, sous les pommettes et autour des yeux. d. Les arts décoratifs et la musique La Renaissance, qui se marqua par le goût du beau et l'amour du luxe, entraîna un magnifique développement des arts décoratifs ou arts mineurs : tapisserie, orfèvrerie, céramique, émaillerie, ciselure, art du meuble. Parmi les maîtres on rencontre l'italien Benvenuto Cellini, un admirable ciseleur, et le Français Bernard Palissy, à la fois savant géologue et émailleur de génie, qui fabriqua des faïences ornées de figures d'animaux, de plantes ou de coquillages. [...]
[...] Il y avait toutefois dans Montaigne des intuitions géniales. Il cherchait à développer chez l'élève l'initiative, le goût de la recherche et la créativité. La qualité principale attendue du pédagogue était pour Montaigne, l'écoute. Au collège des lecteurs royaux, les matières enseignées pouvaient être le grec, le latin, l'hébreu, l'arabe, les mathématiques. c. L'Humanisme et la science Les Humanités étaient avant tout des études littéraires. Cela explique peut-être que les relations entre le développement des sciences et l'humanisme ne furent pas nettes. [...]
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