Le 1er mai 1707, l'Acte d'Union est proclamé entre les parlements écossais et anglais : le Royaume-Uni est né. Cet accord n'est toutefois pas spontané ; le siècle précédent s'est opérée une mutation dans les relations entre les deux royaumes. Sous l'impulsion des Stuart notamment, ils se rapprochent, partageant en quelque sorte, une vie commune avant le mariage, selon l'expression de Jacques Ier Stuart : "des fiançailles avant de coucher ensemble".
Les rois anglais désireux d'étendre leur territoire sont à la recherche de nouvelles terres. Comme ce fut le cas pour l'Irlande, en 1541 où Henri VIII fut proclamé roi, le pays est alors annexé à la couronne anglaise. Jusqu'au XVIIe siècle, l'Ecosse est un royaume indépendant qui tente de résister à la domination anglaise bien plus puissante d'un point de vue économique et militaire. Elle représente le dernier pallié à franchir pour une union complète des îles britanniques (...)
[...] Jacques Ier s'attache tout d'abord à restaurer l'Episcopat dans le royaume: il donne la direction de la Kirk aux évêques en 1606. En il revient en Ecosse ans après l'avoir quittée, il y est accueilli en grande pompe. Il profite de ce voyage pour faire découvrir l'anglicanisme à son peuple. Il choisit de décorer la chapelle royale d'Hollyrood de statues de prophètes et d'apôtres, qu'il a fait venir d'Angleterre. C'est là le premier revers dans sa politique: les Ecossais choqués, y voient l'invasion du papisme et de l'idolâtrie. [...]
[...] Principal conseiller du roi, il est notamment intervenu au sujet de la traite des rebelles. Ce meurtre est revendiqué par les pasteurs insoumis, parmi lesquels Richard Cameron, théologien convaincu de l'indépendance de l'Eglise vis-à-vis du pouvoir royal; et dont le mouvement de révolte prendra le nom. Charles II envoie son fils le duc de Monmouth à la tête de 15000 hommes dans le but de combattre ces révoltés, ce qui est chose faite le 22 juin 1679. Jacques II: une tolérance religieuse (1685-1689) Charles II meurt prématurément le 6 janvier 1685, son frère alors duc d'York est chargé de le remplacer. [...]
[...] Jacques Ier est le fondateur de la première dynastie royale écossaise: les Stuart. Paradoxalement, son arrivée au pouvoir est bien accueillie en Angleterre, c'est en Ecosse que le sentiment est le plus mitigé: la population y est partagée entre fierté d'établir un roi écossais sur le trône anglais, et malaise lié au départ de leur roi, qui laisse l'Ecosse sans souverain ce qui pourrait selon eux constituer un terreau favorable au développement de l'anarchie. Le couronnement de Jacques Ier suscite également chez certains l'espoir d'une ouverture économique entre les deux pays, permettant aux écossais d'effectuer de riches carrières à Londres ou encore de pouvoir développer des relations commerciales avec leurs voisins. [...]
[...] Elle représente le dernier pallier à franchir pour une union complète des iles britanniques. C'est ce contexte conflictuel que nous étudierons ici: nous verrons évoluer les relations entre l'Angleterre et l'Ecosse, qui aboutiront par l'Acte d'Union de 1707 à l'unification des deux royaumes. Nous envisagerons dans un premier temps la tentative d'union réalisée par Jacques Ier, une seconde partie fera apparaitre les conflits générés par l'échec de cette politique, nous terminerons par le rétablissement de la situation liée à la Restauration de la monarchie des Stuart. [...]
[...] De même, le baptême et la communion privés sont autorisés en cas d'urgence, les jours saints sont célébrés, les enfants de 8 ans doivent être confirmés par les évêques. Cette réforme est globalement acceptée par l'assemblée mais le mécontentement s'insinue au cœur de la population. L'échec des réformes En cette fin de règne, le bilan de Jacques tend à se ternir. Le roi, malade, délaisse peu à peu, une Ecosse où la conjoncture n'est pas bonne. Le pays dans les années 1620-1625 est touché par une crise économique qui aboutit à une famine. L'impôt visant à soutenir la guerre d'Espagne , ruine encore un peu plus le pays. [...]
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