Cours d'Histoire (CAPES-Agrégation 2009) consacré aux réformes et aux guerres de religion en France du début du XVIe siècle au milieu du XVIIe siècle.
[...] Au- delà du scandale qu'il suscitent en leur temps, ces favoris témoignent d'une nouvelle économie de la faveur (par l'octroi de pensions, de dons royaux, de responsabilités militaires et politiques et de positions honorifiques) qui veut montrer que la noblesse n'a pas de légitimité hors du service direct du souverain et qui fait du roi le maître de sa noblesse selon un processus qui s'ébauche à la fin du XVIe siècle et qui s'affirme pleinement au siècle suivant[1]. La cinquième guerre de religion (1574-1576) Repères 1575 : Victoire d'Henri de Guise à Dormans (octobre) : Paix d'étigny et Édit de Beaulieu Paix de Monsieur les 6 et 7 mai. Les protestants obtiennent la liberté de culte partout, sauf à Paris, et huit places de sûreté. Naissance de la Ligue à Péronne juin). Les États généraux s'ouvrent à Blois (décembre). [...]
[...] Les quatre secrétaires d'État apparaissent comme de simples exécutants des ordres royaux. Surtout Richelieu utilise plus qu'avant des inspecteurs, des commissaires départis choisis parmi les maîtres de requêtes, qui deviennent les intendants, avec pouvoirs de police, justice et finances, déclenchant l'opposition des Parlements. Mais le 21 février 1641 un édit imposé par lit de justice, véritable charte de l'absolutisme selon Joël Cornette, interdit au Parlement de se mêler des affaires de l'État et limite son droit de remontrance. Extrait de l'édit de 1641 limitant les pouvoirs du Parlement Préambule : Il n'y a rien qui conserve et maintienne davantage les empires que la puissance du souverain également reconnue par les sujets Nous avons rendu à l'autorité royale la force et la Majesté royale qu'elle doit avoir en un État monarchique, qui ne peut souffrir qu'on mette la main au sceptre du souverain et qu'on partage son autorité. [...]
[...] Les Grands (princes et grands seigneurs) reçoivent de grosses pensions en échange de leur obéissance jusqu'en 1613. En février 1614 Mayenne, Nevers, Bouillon et Longueville se révoltent, rompent avec la cour et réclament la convocation d'États généraux, ce qui est promis par la régente dès le 15 mai au traité de Sainte-Menehould où elle accorde de nouvelles pensions. Les États se réunissent à Paris en octobre 1614 et sont ouverts par le roi lui-même, déclaré officiellement majeur le 2 octobre, mais toujours très en retrait du gouvernement et mis sous tutelle par sa mère et Concini. [...]
[...] Autrefois envoyés à titre exceptionnel dans les provinces, les intendants deviennent à partir de cette date une institution permanente dans le contexte des révoltes antifiscales. Ces pouvoirs leur sont confiés dans les pays d'élection par un décret du 22 août 1642. Cette emprise territoriale du pouvoir monarchique est complétée par un effort pour contrôler l'opinion publique par le biais de la police et de la création d'un journal quasi officiel le 30 mai 1631, la Gazette par Théophraste Renaudot, médecin du roi et journaliste, qui obtient le 11 octobre 1631, le privilège de l'impression des gazettes, nouvelles et récits de tout ce qui s'est passé et se passe tant dedans que dehors le royaume Officialisant les réunions littéraires qui se tiennent chez le critique Valentin Conrart, Richelieu encourage la création d'une Académie française par lettres patentes, dont les premières délibérations ont lieu mars 1634 et qui reçoit officiellement ses statuts, approuvés par le cardinal, le 5 février 1635. [...]
[...] Richelieu créé également des écoles de navigation et de pilotes, ainsi que le premier régiment de marine en 1639, celui de Royal Vaisseaux Il fait passer ainsi le budget de la marine de à livres. Cette réorganisation militaire suppose une réorganisation et un assainissement des finances. Le 31 mars 1640 Louis XIII refond le système monétaire en créant le Louis d'or valant 10 livres en monnaie de compte (valeur de la livre : 619 mg d'or pur). En 1641 le système complété par l'écu d'argent. [...]
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