Réformes agraires, années 1780, France, Young, sociétés agricoles, nouveau mode d'agriculture
A la fin de l'ancien Régime, la France parait connaître une certaine prospérité. Grâce, notamment, à l'amélioration des axes routiers et des moyens de transport. La population recherche un certain confort, ce qui est nouveau pour l'époque. On peut remarquer une hausse sensible de la population, en effet, celle-ci passe de 22 millions en 1700 à 24,6 millions en 1740 et à 28,1 en 1780. L'agriculture doit s'adapter pour combler les demandes alimentaires croissantes, le travail agricole va s'intensifier pour permettre d'alimenter les villes populeuses. On note une croissance des marchés et un enrichissement des villes, ainsi qu'une ouverture des marchés extérieurs. En 1770 survient une crise, les prix stagnent et les activités agricoles connaissent des difficultés. Des changements s'imposent, mais malgré la crise, la France n'est pas loin de s'autosuffire en production de grains. On sait qu'en 1730 les plafonds atteints lors de la belle époque de Colbert sont réatteints, en 1750 il y a une certaine prospérité en Ile-de-France. C'est l'époque de l'apparition massive de l'élevage, qui est un agréable complément. La vigne aussi est un secteur en hausse, avec plus de 27 millions d'hectolitres récoltés sur 1.6 million d'hectares. Mais il existe de fortes disparités dans les régions, la France du Nord a le plus prospéré, dans le Sud, l'absence de débouché urbain et la grande majorité de métayages freinent le développement. Malgré la prospérité, la peur de la crise est toujours présente, et il y a des périodes, comme en 1778 où la France méridionale connaît des difficultés. Ces crises sont plus localisées et sont accentuées par les prélèvements royaux notamment la dîme. La peur de la disette entraîne un fort contrôle des marchés, mais aussi des exploitations.
[...] On assiste, dans l'ensemble, à une amélioration des rendements. Le tableau que nous fait Young de la ferme d' un frère de Prailleul nous montre qu'elle comporte des failles notamment l'abondance des chevaux ,c'est ce que nous pouvons voir ligne22: 40chevaux ».Young trouve qu'il y en a trop : j 'aurais été plus content . si ces écuries n 'avaient pas été si pleines »ligne 24.En effet Arthur Young est un agronome qui préfère le bœuf au cheval ,qui selon lui serait moins coûteux ,même si il est un peu moins travailleur. [...]
[...] Les sociétés agricoles sont apparues progressivement . La 1ère est celle de Bretagne établie à Rennes en 1757. Elle est autant commerciale qu'agricole, son programme de 1769 insiste sur la culture des prairies artificielles et la vulgarisation des méthodes plus productives, les libertés de commerce et les défrichements. Bertin demande alors aux intendants d'en créer d'autres et le 22 août 1760, une vingtaine de sociétés sont créées. Le 30 mai 1788 la société royale d'agriculture voit le jour. A l'origine son rôle est de faire des assemblées consultatives régionales au sujet de l'agriculture. [...]
[...] il quittera son poste d'intendant au profit de celui de ministre de la marine en 1774 .Puis au mois d'août suivant ,il sera Contrôleur général des Finances. C 'est ce à quoi fait référence Young ligne 2 lorsqu'il dit que Turgot . est( placé) à à la tête des finances françaises . Nous allons détailler,à présent , la prise en main agricole à l'échelle nationale. b)Les sociétés agricoles et la prise en main par le pouvoir. Arthur Young évoque la société d'agriculture à la ligne 6. [...]
[...] Le metayage : le symbole de la France archaique. Arthur Young évoque une particularité de l'agriculture française : le métayage , cité à la ligne 14 comme ayant des méfaits ,.en effet le métayage représente un anti modèle, c'est un mode d'exploitation peu favorable au progrès. Le propriétaire apporte une part du capital, et la récolte est partagée entre celui qui fournit le travail et celui qui a fourni le capital travail. Ainsi, Arthur Young parle de mode de location ligne15 .De ce fait , le métayer n'a que peu de marge de manœuvre ,pour les améliorations. [...]
[...] On assiste à une diversité des cultures à l'échelle régionale. On peut donc dire que globalement, le progrès agricole est effectif. On assiste à des avancées agricoles, on met de nouvelles terres en culture, ce qui permet un gain de 3 à on introduit des plantes nouvelles, de la fumure des troupeaux. On adopte de meilleures méthodes de conservation du grain, notamment par la couverture des granges, et l'introduction de meules dans les champs. Cependant, l'agriculture progresse différemment dans les régions. [...]
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