Cours d'histoire portant sur la réforme protestante survenue au XVIème siècle. Il présente tout d'abord les évènements ayant conduit à la réforme, puis les principaux réformateurs, avant d'étudier les implications politiques et sociales de cette réforme. Document retraçant brièvement cette période de l'histoire et clarifie les principales idées à retenir.
[...] En 1525, Thomas Munzer prend la tête de la guerre des paysans. Les anabaptistes se soulèvent revendiquant l'abolition du servage, la réduction des corvées et des impôts, la constitution de communautés d'élus au sein desquelles les biens seraient partagés. Le mouvement est écrasé, Munzer est exécuté. En 1533-1535, la ville de Munster tombe aux mains des anabaptistes qui établissent cette fois la communauté des biens. La ville est prise en 1535. Les anabaptistes sont à nouveau massacrés. Luther condamne ces mouvements et approuve la répression. [...]
[...] La rupture avec l'Eglise s'amorce en 1517. Contre les prédicateurs qui vendent les indulgences pour financer la construction de Saint-Pierre de Rome, il affiche 95 thèses, immédiatement colportées dans toute l'Allemagne grâce à l'imprimerie. Le Pape lui intente un procès devant une chambre apostolique. Au lieu de déférer à la convocation, Luther multiplie les discours et les écrits contre la puissance pontificale : la papauté de Rome, l'appel à la noblesse chrétienne de la nation allemande, la captivité babylonnienne de l'Eglise. [...]
[...] Après un voyage à Rome en 1510-1511, il s'oppose à la vente des indulgences. Cette question n'est toutefois qu'un catalyseur. Luther est convaincu, en effet, que l'homme, irrémédiablement perverti par le pêché originel, est impuissant à faire le bien, qu'il ne peut, en conséquence, se sauver par ses œuvres. C'est la foi qui sauve. C'est ce que l'on appelle la justification par la foi. De là découlent plusieurs idées : - l'inutilité des sacrements dont le rôle est en principe d'accroître en l'homme la grâce divine. [...]
[...] Le Concile de Meaux (1528) adjure le roi d'extirper l'hérésie. Malgré cela, grâce à l'imprimerie, le protestantisme gagne les élites (sauf en Bretagne). Au sein de la Réforme, la noblesse est surreprésentée. L'année 1534 inaugure une nouvelle vague de répression accentuée par l'affaire des placards (des affiches hostiles au catholicisme ont été placardées de 1539-1540 obligent à la délation et placent les tribunaux sous l'autorité des évêques. Les Vaudois ralliés à la Réforme sont exterminés. Des villages protestants entiers sont rasés par la troupe. Les bûchers se multiplient. [...]
[...] Comme Luther, il a de l'homme une vision pessimiste. Du réformateur allemand, il reprend l'idée suivant laquelle la volonté et l'intelligence ont été affaiblies et perverties par le péché originel. Attaché au libre examen, il rejette toute autorité extérieure, celle des papes comme celle de la tradition de l'Eglise. A Swingli, il emprunte l'idée de la prédestination : tous les hommes auraient mérité d'être damnés mais Dieu, dans sa miséricorde, a décidé d'en sauver quelques-uns, les élus, que la grâce divine empêche de retomber dans le péché. [...]
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