La littérature fait partie des bonnes lettres, des belles lettres à partir du 16e siècle. Les sciences font partie des belles lettres, car il faut connaître le latin. Ces belles lettres sont liées à l'Encyclopédie. Le savoir tend à s'autonomiser de la morale. Qui dit encyclopédie, dit lien de la politique avec la littérature. La figure de « Hercule gaulois » se met en place en France sous François Ier contre Charles Quint, il est âgé, mais herculéen, plein d'éloquence. Il illustre le pouvoir de la littérature.
[...] Il pratique la poésie, il touche l'italien. En 1520-30, il a créé le collège des lecteurs royaux, futur Collège de France, pour tous les praticiens des lettres. Volonté de promouvoir les lettres qui ne relèvent pas de l'université, pas d'un public restreint. François Ier a sollicité, encouragé des traductions. Il encourage alors une politique de la langue, il promeut la langue française que par le traité de Villers-Cotterêts en 1527 (édits en français). Il montre que la langue française moderne peut recevoir les oeuvres antiques sans les écorcher par les traductions. [...]
[...] Il illustre le pouvoir de la littérature. Un processus de différenciation se fait entre le 16e et le 18e siècle, entre la République des Lettres et les sciences. A l'intérieur de la littérature que l'on prive des sciences, se met en place une différence entre la littérature de plaisir et la littérature publique réservée au roi et à ses hommes. Selon Guez de Balzac (1596-1654) s'impose l'idée qu'il y a une différence entre l'éloquence publique et l'éloquence théâtrale qui a ses lieux propres (théâtres, salons, cabinets). [...]
[...] Les adversaires sont surtout religieux et essayent de plomber l'initiative. Le Conseil du roi interdit la vente de l'encyclopédie en 1752. Mais elle continue de paraître jusqu'à ce que le privilège lui soit enlevé. L'encyclopédie est produite alors clandestinement grâce à Malesherbe. L'entreprise sert la gloire du roi, c'est une entreprise commerciale qui ferait la prospérité du royaume, mais elle subvertie, elle rétablit les arts mécaniques, appelle la raison éclairée. Elle peut constituer une entreprise dangereuse pour le pouvoir politique. b. [...]
[...] Elles servent le roi, la chose publique. On a par conséquent la valorisation du Roi Très-Chrétien, protecteur des lettres . Se propageant aussi au 18e siècle les salons qui permettent l'élaboration d'une vision critique du pouvoir. De nombreux salons sont fréquentés par les gens de la cour. Ce sont des lieux de sociabilité, il n'y a pas d'opposition entre la cour et les salons. L'un des exemples es plus connu est le Salon de Mme Jofrain. Ces salons n'ont pas la force de publication qu'a le mécénat royal. [...]
[...] La question est de savoir quel est le rapport médiatisé du roi avec la littérature et non le réel rapport. Ce rapport est construit par les lettrés. I. La construction fragile au 16e siècle du prince protecteur des lettres a. Une figure royale chez les Valois G. Budé forge vraiment l'image de François Ier, protecteur des arts et des lettres. Pas sûr que le roi s'est conformé à cette image. Pour lui, les lettres, les humanités ont une fonction civilisatrice. [...]
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