En quoi le règne de Sardaigne fut-il prépondérant entre le traité de Londres de 1718 et l'unification d'Italie sous Victor-Emmanuel II de Savoie le 20 septembre 1870, dans une époque où l'affirmation des États et des peuples est forte ?

Thèmes abordés

Sardaigne, italie, géopolitique, Victor-Emmanuel II de Savoie, Europe, Constitution espagnole de 1812, Giuseppe Mazzini, bataille de San Fermo, Expédition des Mille, histoire de l'Italie

Résumé du document

Le traité d'Utrecht signé en 1713 met fin à la guerre de Succession d'Espagne entre le royaume de France, la monarchie espagnole et la Grande-Bretagne. De ce fait, afin de confirmer ce dernier, le traité de Londres est signé le 2 août 1718 entre le royaume de France, la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies et le Saint-Empire romain germanique. La Sardaigne est située au milieu de la mer Méditerranée occidentale : cette position centrale a favorisé, depuis l'Antiquité, les rapports commerciaux et culturels comme les intérêts économiques, militaires et territoriaux.
Nous débuterons ainsi la dissertation avec le traité de Londres, car le duc de Savoie Victor-Amédée II abandonne aux Habsbourg le royaume de Sicile et reçoit en échange la Sardaigne : c'est le début du royaume de Sardaigne.

Extraits

[...] Ainsi, Cavour, premier ministre du roi du Piémont, Victor-Emmanuel, ressort que l'unification serait impossible sans une aide extérieure pour contrer l'Autriche, et affirme d'autant plus que l'unification doit se faire autour du royaume de Piémont-Sardaigne, car il est le seul à ne pas être sous le joug autrichien. L'échec de cette première guerre d'indépendance italienne fait comprendre au gouvernement de Cavour que l'appui français est primordial. Le 21 juillet 1858, une entrevue secrète a lieu entre le ministre piémontais et Napoléon III, et signent le traité de Turin qui officialise l'alliance entre ces deux protagonistes. [...]

[...] Premièrement, la Savoie est le berceau de la famille royale, et donc une certaine fidélité est restée. Ensuite, la géographie de la Savoie et du comté de Nice est un facteur important : plutôt rurales et catholiques, ses habitants désiraient le maintien d'un régime conservateur protégeant la religion. Quant aux Génois, rattachés sans leur accord au royaume par le traité de Vienne, ils n'étaient pas plus concernés par l'idée de monarchie absolue, constitutionnelle ou d'une république. Guido Ratti, un historien italien, conteste l'idée d'une Savoie rebelle à la révolution dans son article Les révolutions romantiques, Savoie et Piémont 1821 publié dans la revue L'histoire en Savoie. [...]

[...] Au début du XIX[e] siècle, la Sardaigne ne reste pas indifférente aux idéologies nouvelles de la Révolution française, pas même le roi Charles-Albert, bien que le Congrès de Vienne à voulu éradiquer ces troubles de l'Europe. La menace et la présence constante de l'Autriche en Italie est un des facteurs déclencheurs de la guerre d'indépendance italienne. L'alliance franco-sarde a permis de faire tomber l'influence des Habsbourg dans la péninsule, de même que celle des Bourbons. Ainsi, Victor-Emmanuel devient le roi du nouveau royaume d'Italie, même si Venise et Rome ne sont pas totalement annexées au royaume. [...]

[...] En quoi le règne de Sardaigne fut-il prépondérant entre le traité de Londres de 1718 et l'unification d'Italie sous Victor-Emmanuel II de Savoie le 20 septembre 1870, dans une époque où l'affirmation des États et des peuples est forte ? Le traité d'Utrecht signé en 1713 met fin à la guerre de Succession d'Espagne entre le royaume de France, la monarchie espagnole et la Grande-Bretagne. De ce fait, afin de confirmer ce dernier, le traité de Londres est signé le 2 aout 1718 entre le royaume de France, la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies et le Saint-Empire romain germanique. [...]

[...] Par ailleurs, avec des négociations, il put redessiner ses frontières : en 1754, par le traité de Turin, il échange avec Genève 1440 hectares contre 1880 cédés par la cité calviniste. Un second traité de Turin entre la Savoie et la France redessine la frontière. Seyssel repasse en Savoie, ajustements réalisés à l'entrée du Grésivaudan. Victor-Amédée III monte sur le trône à la mort de son père en 1773. Il s'engage dans de multiples réformes militaires et seigneuriaux. Cependant, l'entente avec la France se dégrade en 1789 car le roi sarde condamne la Révolution française et soutient l'Ancien régime. [...]