Régimes politiques, France, rupture, prise de la Bastille, abolitions des privilèges, liberté, Père Duchesne, Jacobins, Cordeliers, pouvoir
À l'aube de 1789, la France est une monarchie depuis plus de mille ans. Louis XVI règne en souverain absolu de droit divin.
Pourtant, l'Ancien Régime connaît une période de crise profonde. Les dettes accumulées par les souverains successifs plombent l'économie de la France. À cela s'ajoutent les mauvaises révoltes et les famines des hivers 1787 et 1789, provoquant une hausse des prix redoutée par le Tiers-État. Pour remédier à cette crise, Louis XVI décide de convoquer les états généraux le 5 mai 1789. Cette convocation est déjà révélatrice de l'exceptionnalité de la situation : cette assemblée chargée de présenter au roi les doléances des trois Ordres n'avait plus été convoquée depuis plus d'un siècle. Et pour cause, le fossé avec le roi se creuse.
La société d'ordres et l'arbitraire royal sont de moins en moins bien tolérés par le Tiers-État, dont les députés se sont déclarés Assemblée nationale depuis le 17 juin 1789. L'été 1789 marque ainsi le début d'une longue série de violences, en opposition à l'absolutisme royal et à la société inégalitaire.
[...] Seuls ses membres les plus riches s'acquittant du Cens le peuvent. Toujours est-il que le principe de souveraineté nationale s'affirme. Cette nouvelle conception de la nation, reposant sur un principe d'égalité entre les citoyens est bien représentée par la nouvelle devise de la monarchie constitutionnelle : « La Nation, La Loi, Le Roi ». Louis XVI n'est donc plus roi de France, mais « roi des Français ». Sa légitimité n'est plus de droit divin, mais émane de la nation. [...]
[...] Louis XVI n'est plus légitime, puisqu'il agit contre les intérêts de la nation. Le 10 Août 1792, le petit peuple parisien attaque avec l'aide de la garde nationale le château des Tuileries et Louis XVI est conduit à la prison du temple. Pour la première fois depuis mille ans, la France n'est plus une monarchie. La Première République Un nouveau basculement s'opère. La France est en guerre depuis Avril 1792 avec la Prusse et l'Autriche, favorables à une restauration de l'Ancien Régime. Dépourvue d'alliés à l'étranger, la patrie est déclarée en danger. [...]
[...] Entre 1789 et 1793, la France fait face à une véritable rupture sur le plan politique et social. La monarchie, régime politique millénaire, est progressivement remplacée par une République, qui place au centre de son fonctionnement les notions nouvelles de citoyenneté et de souveraineté de la nation. Sur le plan, social, la société d'ordres est abolie, présentant l'ensemble des citoyens comme égaux, et le clergé n'est plus la religion d'Etat. Cette situation se double d'un profond déchirement des consciences, sur le plan intérieur, comme extérieur. [...]
[...] Louis XVI incarne toujours l'espoir d'un retour à la monarchie pour ses partisans à l'intérieur comme à l'extérieur du territoire. Sa présence même constitue une menace pour la Convention. Une enquête pour conspiration contre l'Etat est alors ouverte à l'égard du désormais prénommé « Louis Capet ». Jugé du 10 au 26 Décembre 1792, l'ancien roi est jugé coupable, et condamné à la peine de mort à l'issue d'un vote des députés. Le 21 Janvier 1793, Louis XVI est guillotiné sur la place de la Révolution à Paris. [...]
[...] La politique, autrefois réservée à la noblesse est désormais discutée à l'Assemblée mais aussi dans la rue et dans des clubs, comme celui des Jacobins ou des Cordeliers à Paris. De nombreux journaux politiques sont désormais vendus dans la rue, comme celui du « Père Duchesne ». La monarchie constitutionnelle Une nouvelle France voit le jour, sanctuarisée par la rédaction d'une constitution par l'Assemblée Nationale Constituante, finalement achevée le 3 Septembre 1791. Cette nouvelle France n'est plus une monarchie absolue de droit divin. Le rôle du clergé y est également clairement réglementé, et même subordonné à l'Etat. [...]
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