En quoi la lettre de Fénelon est-elle une attaque directe à Louis XIV, à son régime et à sa politique?

Thèmes abordés

Lettre de Fénelon, attaque directe à Louis XIV, absolutisme du roi, politique militaire, Louis XIV, Madame de Maintenon, royaume de France

Résumé du document

Louis XIV commence son règne en 1651 avec comme ministre Mazarin. Le jeune roi est à l'origine de nombreuses réformes internes, dans le régime et la politique du royaume visant notamment à renforcer son absolutisme, ce qui provoque des contestations de la part du peuple. C'est dans ce contexte que Fénelon écrit cette lettre. Fénelon est né en 1651 et mort en 1715. Il côtoie le pouvoir royal. En 1689, Fénelon devient le conseiller spirituel de Madame de Maintenon, épouse du roi et est nommé précepteur du Duc de Bourgogne. Ainsi, il acquiert une position influente à la cour. Suite à la publication de ses écrits, où le roi voit une satire de son règne, il est écarté de l'éducation princière puis éloigné à l'archevêché de Cambrai en 1695, avant d'être disgracié et banni de la cour. Ainsi, la proximité de Fénelon par rapport à la famille royale ne l'a pas empêché de critiquer la politique de Louis XIV. Effectivement, le texte qui nous est proposé d'étudier est une lettre qui semble être adressée directement au roi bien qu'elle soit envoyée à son épouse « secrète », Madame de Maintenon. Fénelon lui adresse cette lettre en espérant peut-être qu'elle attire l'attention du roi sur l'état désastreux de la France.

Extraits

[...] Cette lettre de Fénelon est donc une vive critique de Louis XIV et de son gouvernement mémé si Fénelon ne se contente pas de blâmer il explique les raisons des changements politique mais aussi les conséquences sur le peuple . Il remet notamment en cause l'absolutisme du roi ainsi que sa politique intérieur et extérieur . Toute sa vie Louis XIV a eu le souci de paraître, le souci de grandeur l'a hanté pour sa personne, pour sa cour et pour la France . [...]

[...] Mais ce montant est très inférieur au coût d'une campagne militaire. A ces dépenses s'ajoutent également le train de vie fastueux : les divertissements des gens de la cour (les bals, les pièces de théâtres). Donc l'augmentation des exigences de la couronne est à l'origine de la misère des français. En effet, dans la lettre de Fénelon, le champs lexical de la misère, de la destruction et de l'abandon sont présent avec les termes suivants : aigreur désespoir sédition pitié maux lignes 50-51. [...]

[...] La guerre de Hollande devait être une guerre éclair, mais devient rapidement une guerre d‘usure. Dans un premier temps, les troupes française s'emparent de plusieurs villes et villages hollandais en semant la peur et la panique au sein de la population. Mais l'agression de la France provoque de fortes contestations en France et dans les autres pays européens . En effet, des estampes de Peter de Hoog par exemple circulent, illustrant la violence des soldats. De plus, en 1673 de la coalition antifrançaise est créé . [...]

[...] Les guerres à répétitions de Louis XIV entrainent aussi contestations et misère, à l'intérieur du pays. Fénelon, dans sa lettre, nous présente un tableau alarmant du royaume de France. Les causes de la montée de la misère sont nombreuses. La première est s'en doute la guerre. En effet, les nombreuses guerres de Louis XIV exigent des moyens monétaires et humains considérables. Il faut payer les troupes, les ravitailler, reconstruire les villes détruites et entretenir la flotte . La guerre est un gouffre à or. [...]

[...] De plus, pour diminuer ses dépenses, l'État ne paye plus l'armée qui exerce donc sur les villes et les villages ce que l'on appelle une taxe de violence Les troupes pillent, volent, massacrent et violent les habitants des villes qu'ils traversent. Face à la montée de la misère, les français n'ont plus confiance en leur roi comme nous le démontre Fénelon à la ligne 50 : il (le peuple)est pleins d'aigreur et de désespoir A une certaine période le peuple d'après Fénelon avait confiance en son roi c'est ce que nous pouvons voir à la ligne 47 : le peuple même qui vous a tant aimé, qui a eu tant confiance en vous devient la personne qui est à l'origine des maux du royaume de France. [...]