En 1663, le vice-roi du Brésil le comte d'Obidos, considérait que la destruction du quilombo dePalmares était indispensable "pour en terminer avec l'espérance des autres esclaves". La création de ce quilombo, un parmi tant d'autres très nombreux, s'est pourtant démarqué de manière spectaculaire par sa forme et sa longévité. Le XVIIème siècle voyant la traite des noires augmenter suite à la rentabilité de la production de la canne à sucre, met de côté l'esclavage des Indiens.
Ceux-ci connaisseurs du pays, et considérés comme non productifs, sont remplacés par les Noirs, considérés plus résistants. Néanmoins, les conditions de vie et de travail de ces derniers sont telles que beaucoup meurent, harassés par la densité de travail. Les actes de révolte sont donc courants, et viennent le plus souvent d'une indignation face à un excès de cruauté du contremaître ou du maître.
Les manières de se révolter sont autant les injures, le sabotage du travail, le suicide ou le meurtre des maîtres. La fuite reste l'option la plus
répandue et celle qui offre le plus de succès, permettant de se cacher dans les paysages vierges de toute colonisation.
[...] Palmares se dote aussi d'une chapelle, et comporte des ateliers d'artisans. Les raids et les pillages ne sont pas abandonnés mais au contraire multipliés. Il faut spécifier que Palmares ne vit jamais en complète autarcie, et en dehors du vol il lie des relations commerciales avec les villes alentours habitées par des Blancs. Au milieu du XVIIème siècle, les principaux villages du quilombo sont Macaco avec 8000 habitants, Amaro (5000 habitants), Sucupira, Osenga, ou Zumbi. En 1677, Palmares dépasserait les 20000 habitants, pour une superficie d'environ 350 km. [...]
[...] BIBLIOGRAPHIE Manuels généraux : - Bartolomé Bennassar, Richard Marin, Histoire du Brésil, 1500-2000, Paris, Fayard - Frédéric Mauro, Maria de Souza, Le Brésil du XVe siècle à a fin du XVIIIe siècle, Sedes Articles et revues : - Cécile Bennegent, "Zumbi dos Palmares, un homme, une légende". Ancienne revue Gingando, Histoire en chantant, janvier-mars 2005. - Michael Löwy "La Commune des Palmares : Benjamin Péret et la révolte des esclaves du Brésil colonial", Tumultes 2/2006 p. 53-68. - "L'usage rituel de la Jurema chez les Indigènes du Brésil colonial et les dynamiques des frontières territoriales du Nord-Est aux XVIIe et XVIIIe siècles", Guilherme Medeiros, article du colloque international Las sociedades fronteirizas del Mediterráneo al Atlántico (ss. XVI Madrid : Casa de Vélazquez, 18-20 septembre pages. [...]
[...] Dissertation : Le Quilombo de Palmares et les révoltes des Noirs et des esclaves en Amérique Portugaise En 1663, le vice-roi du Brésil le comte d'Obidos, considérait que la destruction du quilombo de Palmares était indispensable "pour en terminer avec l'espérance des autres esclaves". La création de ce quilombo, un parmi tant d'autres très nombreux, s'est pourtant démarqué de manière spectaculaire par sa forme et sa longévité. Le XVIIème siècle voyant la traite des noires augmenter suite à la rentabilité de la production de la canne à sucre, met de côté l'esclavage des Indiens. [...]
[...] Les expéditions portugaises sont organisées en ou encore en 1672 où ils tombent dans un piège et sont mis en déroute. Les Palmeros se défendent par des guerillas qui prennent par suprise les colons. Fractionnement idéologique et la fin de la "république noire" La guerre civile En 1676, le soldat Fernao Carrilho est le meneur d'une grande victoire portugaise, qui détruit beaucoup de villages et fait des centaines de morts. Le chef de Palmeres, ou Ganga-Zumba, décide alors de négocier un traité de paix qui est accepté par les Portugais en 1678. [...]
[...] Il faut cependant spécifier que le quilombo de Palmares n'était aucunement une envie de lutter contre l'esclavagisme. Il n'y avait aucune revendication ni de lutte contre la société esclavagiste. Il s'agit plutôt d'une lutte passive, où les armes sont prises pour défendre leur territoire contre l'envahisseur. Les luttes intestines concernant ces oppositions idéologiques ont conduit à une guerre civile qui a contribué à la chute du quilombo. En soi, l'opération de survie était vouée à l'échec car il n'y avait pas de volonté de s'unir, avec le sentiment d'une "conscience de classe", entre Noirs déportés ou entre esclaves, contre le pouvoir colonial. [...]
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