Rôle des valets au XVIIe siècle, pièce de théâtre, Molière, Siganarelle, Dom Juan, Scapin, Fourberies de Scapin, troupe royale, pièces comiques, pièces tragiques, infériorité sociale
Le XVIIe siècle est aussi appelé le siècle du théâtre. En effet à cette époque le théâtre est un événement artistique et comique assez important avec par exemple une troupe royale. Le théâtre du XVIIe siècle repose sur les règles classiques : trois unités, bienséance, vraisemblance, même si ces dernières ne feront pas l'unanimité (comme Molière qui les critique). Les pièces comiques et tragiques se distinguent par leur rôle. Dans ces pièces et notamment comiques, les valets jouent un rôle primordial.
[...] Sganarelle tente aussi de raisonner son maître tout au long de la pièce. Par exemple, acte 3 scène il prend la parole face à son maître qui énonce sa philosophie du matérialisme et lui montre qu'il est plus que valet : il tente de montrer une supériorité, ou du moins une égalité. Il cherche le respect de son maître en affirmant son opposition même si son argumentation simpliste l'empêche de tenir un propos totalement cohérent. On peut néanmoins noter que ci dans cette scène les personnages ont mis des costumes, le costume traditionnel des valets pendant ce siècle au théâtre a notamment pu être des vêtements beaucoup moins somptueux que le maître, marquant ainsi dès le premier regard du spectateur leur classe sociale et rôle dans la pièce. [...]
[...] Mais les pères reviennent de leur voyage avec des projets de mariages pour leurs fils qui viennent contrarier leurs amours. Craignant la réaction de leurs pères face à leur mauvaise conduite, et ayant peur de ne plus avoir d'argent, cette dernière demande de l'aide à Scapin, le valet de Léandre, qui va user de fourberies audacieuses et comiques dans le but de permettre aux jeunes garçons d'arriver à leurs fins, à l'aide de diverses manipulations, combattant l'avarice des 2 pères. [...]
[...] Notons que certains valets du XVIIe comme Sganarelle ont connu une influence italienne. Selon certains Sganarelle est le descendant français du zanni Brighella de la Commedia dell'arte, on peut le justifier en disant qu'à une époque, Molière et Italiens se partageaient et se disputaient la même salle. Le valet de comédie est d'un côté le bouc émissaire de son maître toujours prêt à subir ses coups et ses injures pour débarrasser son maître de sa haine, sous prétexte de son dévouement et de sa fidélité. [...]
[...] Ainsi, le valet réfléchit, ruse, et amuse. En conclusion, le valet du XVII siècle peut endosser plusieurs figures : • Obéissant à son maître, il est son serviteur dévoué, jusqu'à se rapprocher du rôle d'esclave • Parfois proche de ce dernier, il peut néanmoins prendre un véritable rôle de confident et ainsi prendre part à l'action • Présent dans les scènes d'exposition, il informe le spectateur du genre de la pièce et de l'intrigue • Il peut être simple, bête, mais également peut réussir à ruser et à montrer ses capacités jusqu'à s'élever face au rang de maître, même s'il reste finalement toujours à sa place. [...]
[...] • Le valet sert aussi au dramaturge pour se moquer, et parler librement, ou encore ne pas respecter les bienséances grâce à son infériorité sociale. [...]
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