Kossuth Hongrie Autriche Lois législatives pouvoir peuple orient promesse loi organique
Au cours du développement de cet exposé, nous allons tout d'abord nous intéresser à l'Autriche-Hongrie en tant qu'entité et nous allons baser notre réflexion sur sa situation interne et externe et sur les relations entretenues avec les autres nations sous ''contrôle'' Austro-hongrois. Puis nous focaliserons notre attention sur la Hongrie et sur la loi organique de 1868. Nous analyserons cette loi ainsi que les modifications qu'elle a subi. Enfin, nous nous intéresserons à Lajos Kossuth et à sa vision de la Hongrie démocratique et indépendante. De plus, nous étudierons et analyserons sa vision de l'empire d'Autriche et de l'Autriche dualiste.
[...] Certes la législation hongroise s'est développée afin de faire de la nation Hongroise une nation ‘'une et indivisible'', certes des grands hommes ont œuvrés à l'indépendance hongroise afin que celle-ci puisse peut être voir le jour mais le résultat est, qu'en cette fin de 19ème siècle, la Hongrie n'est pas indépendante et n'existe que sous couvert autrichien. Cependant la situation européenne va encore évoluer par la suite.L'Allemagne va être unifiée sous et par Bismarck. La guerre des Balkans et la fermeture de la ‘'sublime porte'' (la chute de l'empire Ottoman au sud) va engendrer des modifications de la carte européenne.L'Europe médiane et balkanique va se retrouver ‘'disloquée'' en une multitude d'états nations indépendants. L'équilibre européen va être remis en cause par cela. [...]
[...] Belcredi abroge la patente, restaure la constitution hongroise et entame des négociations avec les Hongrois en vue de l‘instauration définitive du dualisme. La défaite autrichienne face à la Prusse à Sadowa en Juin-Juillet 1866 ferme la porte de l'Allemagne et de l'Italie à l'Autriche , et scelle, par la même occasion, le destin de la domination habsbourgeoise sur la nation hongroise. Budapest récupère ainsi les territoires perdus (Croatie, Transylvanie entre autre) et en échange François-Joseph accepte de ‘'jurer solennellement le texte du compromis'' et de se faire couronner à Pest. [...]
[...] Les postes de l'administration Hongroise sont occupés par des fonctionnaires autrichiens. Cependant, cette période de néo-absolutisme fonctionnant sur le système de Bach et basée sur une répression politique sévère est supportée par les Hongrois car en termes économiques, la relation austro-hongroise favorise les échanges marchands à l'intérieur de la zone unifiée ce qui se traduit par une période de prospérité économique. L'année 1860 marque la fin de la période néo-absolutiste (période de succès pour le libéralisme économique mais qui fut un véritable frein au libéralisme politique). [...]
[...] Ces révolutions populaires vont s'étendre cette fois ci jusqu'au cœur du système politico-diplomatique dont l'Autriche du chancelier Metternich constituait le maillon le plus fort (démission de ce dernier le 13 mars 1848). Cette faiblesse autrichienne va encourager la Révolution Hongroise. Ainsi, à Budapest (épicentre de la révolution, qui deviendra capitale de la Hongrie en 1867 à l'issu du compromis austro-hongrois), un militant indépendantiste du nom de Lajos Kossuth dénonce dès le 3 mars 1848 la domination autrichienne et réclame un gouvernement proprement hongrois. En juillet 1848, Kossuth obtient de la Diète la levée d'une armée hongroise contre les indépendantistes croates. [...]
[...] Mais cette expérience fédéraliste est mal vue par les libéraux hongrois qui défendent le droit des nations à disposer d'elles mêmes. Ainsi, devant ce refus, François Joseph va ‘'proposer'', ‘'la Patente de Février 1861'' qui établit une nouvelle constitution. Celle-ci marque un véritable retour au centralisme même si les Diètes des pays sous contrôle autrichien, ont encore quelques pouvoirs. L'objectif de cette Patente de Février est de faire agréer la grande bourgeoisie conservatrice et d'instaurer un système bicaméral avec la Chambre des Seigneurs (Herrenhaus) composée de 130 nobles et la Diète Impériale (Reichsrat) composée de 343 députés de tous les états élus au suffrage indirect. [...]
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