Se souvenir est un devoir. L'histoire que l'humanité perpétue depuis plus de 2000 ans est à transmettre et partager. On s'entend sur le fait qu'il est essentiel de connaître son passé pour orienter son présent, son avenir et se reconnaître dans une culture et d'y forger son identité. Relater l'histoire permet la commémoration, c'est-à-dire d'exercer une mémoire collective par exemple en rendant hommage à certains personnages ou certains événements. Au Québec, le souvenir prime et se retrouve même dans la devise de la province : je me souviens. Qu'arrive-t-il lorsque les esprits s'échauffent et ne s'entendent pas sur l'histoire, quand différents points de vue s'activent autour d'un souvenir ? (...)
[...] En réaction à ces conflits, l'Acte d'Union est adopté en 1840 selon les recommandations de l'envoyé britannique Durham qui propose l'union du Haut et du Bas Canada. Il instaure l'anglais comme seule langue officielle au pays. La Grande-Bretagne cherche toujours à assimiler le peuple français. Cet Acte donne au Haut-Canada, presque exclusivement anglais et moins peuplé, le même nombre de députés qu'au Bas-Canada.[7] Un pays naît en 1867 : le Canada. Une fédération de 4 provinces. En devenant province, le Québec prend un peu la forme d'un petit État indépendant. On assiste à la montée du nationalisme des Canadiens français[8]. [...]
[...] Ils vont aussi commémorer Auschwitz avec Hiltler et le président de l'Agence juive qui vont danser Le cinéaste imperturbable ouvre toutefois une porte. Il pose un jugement sur la nature du souvenir de 1759. Il questionne cette problématique. Elle touche la mémoire collective. Falardeau nous fait réfléchir à l'événement reconstitué, l'ultime bataille, et à ses grandes portées symboliques: Il faut revenir là-dessus, c'est l'acte de fondation de notre malheur ! Il faut réfléchir, analyser [les événements]. [ ] La mémoire et l'histoire : les dangers du souvenir au Québec. [...]
[...] Au programme : une grandiose reconstitution, une première d'une telle envergure, de la conquête de la Nouvelle-France sur les plaines d'Abraham en 1759. Le gouvernement fédéral a définitivement posé le doigt sur un point sensible. Il y a 50 ans, en 1959, pour le 200e anniversaire, une controverse avait déjà éclaté et, finalement, l'événement fut simplement souligné par l'émission d'un timbre. En 2009, en voulant reconstituer la célèbre bataille, le gouvernement fédéral décide d'exposer une image des généraux Wolf et Montcalm se serrant la main, d'inviter leurs descendants aux célébrations et de faire un bal masqué. [...]
[...] Ce sont les Québécois. Le parcours de ce peuple est spectaculaire, mais son souvenir évoque tant la fierté que la douleur. La perte de la Nouvelle-France, le début du règne britannique ne sont que le berceau de rudes événements pour les Canadiens français. Comment un peuple, une culture, une langue peuvent-ils subsister 250 ans sous le pouvoir d'un régime complètement différent? 2.2 Les conséquences de la Conquête : un enchaînement historique Étonnamment, le peuple Canadien français résiste aux diverses formes d'assimilation sous le régime anglais. [...]
[...] L'Acte Constitutionnel vise à satisfaire les loyalistes[6] qui désirent disposer leurs propres lois et ressortir de la majorité francophone. Également, le territoire accordé aux Canadiens français est réduit géographiquement. Le gouvernement canadien prend forme, c'est l'entrée du parlementarisme, des fondements du système gouvernemental canadien que nous connaissons aujourd'hui. En réaction à un parlementarisme non-transparent et irresponsable ministériellement se forme le parti patriote. Ce parti politique canadien-français propose un programme de 92 résolutions critiquant entre autres la faible représentation des Canadiens français au gouvernement. [...]
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