Fiche de lecture du "Que sais-je" ayant pour titre La réforme se consacrant à la réforme luthérienne.
[...] Que sais-je ? La Réforme L'idée de Reformatio a toujours été présente dans la Chrétienté mais s'attachait jusqu'au XVIème aux mœurs et non à la doctrine. Luther, Zwingli ou Calvin en ont proposé un renouvellement dogmatique en donnant à Jésus un rôle central, en insistant sur la toute puissance de la grâce et la souveraineté de l'Ecriture et en affichant la même hostilité envers le papisme Si la Réforme date du XVIème siècle, la nécessité d'une réforme de l'Eglise s'est faite sentir dans la chrétienté dès la fin du haut Moyen-âge. [...]
[...] Ce n'était qu'un bref sursis qui lui était accordé car unmois plus tard était publié l'édit de Worms qui le mettait au ban de l'empire. Mais Frédéric le Sage aida Luther en le mettant à l'abri au château du Wartbourg (Wittenberg). Durant les dix mois de sa retraite, Luther rédigea de nombreux écrits et il traduit entre autres le Nouveau Testament en allemand. Les refus décisifs Révolte des chevaliers : au début de 1522, ils envahirent les terres de l'archevêque de Trêves. [...]
[...] Concevant de la même manière le rôle central de Jésus-Christ, la justification gratuite par la foi et l'autorité souveraine de l'Ecriture, elles ont eu en commun aussi, jusqu'à une époque récente, la même hostilité envers ce que les Réformateurs nommaient le papisme Dans cette attitude négative à l'égard de tout ce qui touche, de près ou de loin, à l'évêque de Rome, on peut mesurer l'ampleur du changement qui, depuis l'excommunication de Luther en 1521, s'est produit en moins d'un demi-siècle dans la chrétienté d'Occident. La Réforme, qui selon le souhait le plus ardent de tous ses protagonistes, devait se faire dans l'Eglise, en a été exclue. Et l'unité de l'Eglise a été brisée. Aussi le XVIème peut-il être considéré comme le lieu d'un des drames les plus regrettables de l'histoire du christianisme. Ce drame est celui d'une division dont les chrétiens d'aujourd'hui s'efforcent de fermer les brèches au sein du mouvement oecuménique. [...]
[...] A la ligue de Dessau, s'opposa en 1526, la ligue de Torgau. Elle avait pour chefs Philippe de Hesse, gagné à la Réforme par Melanchthon, et Jean de Saxe. Soucieux de défendre la foi évangélique, les membres de la ligue de Torgau entendaient aussi régler sa diffusion qui jusqu'alors était désordonnée. Luther était peu favorable à cet effort d'organisation. Il ne voulait pas confier à des princes, même fidèle à sa cause, la direction du mouvement de Wittenberg. Mais instruit par l'insurrection paysanne, il céda aux sollicitations de ses puissants protecteurs. [...]
[...] La répression des princes fut terrible. Le 15 mai 1525, ils taillèrent les hordes paysannes et firent prisonnier Müntzer qui fut décapité. Attitude de Luther : dans son Exhortation à la paix à propos des douze articles de la paysannerie souabe, il s'efforce de détourner les insurgés d'un éventuel recours à la force et de les convaincre que la Bible, suprême autorité en matière de foi, ne pouvait apporter aucune solution aux problèmes de la vie civile ou économique. Plus encore, il refusait de lier la liberté chrétienne à la liberté politique. [...]
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