Selon Francis Fukuyama, suite à la chute du bloc soviétique en 1991, les Etats-Unis sont sortis de l'histoire. En effet, il considère qu'ils sont actuellement la meilleure forme d'Etat possible et qu'il est dorénavant impossible de faire mieux. Le reste du monde ne peut que prétendre à ce modèle. C'est un point qu'il convient de nuancer. Les Etats-Unis sont à l'origine d'anciennes colonies européennes, qui, après la Déclaration d'Indépendance en 1776, se sont vite formées en tant qu'Etat fédéral sur lequel il a fallu compter sur la scène internationale. Le territoire et l'Etat ont connu une ascension formidable en à peine quelques siècles pour devenir, de nos jours, la seule hyperpuissance du monde. L'expression « siècle américain » d'Olivier Zunz caractérise le XXe siècle, c'est-à-dire au moment de la montée en puissance des Etats-Unis au niveau mondial. Ce terme tend donc à évoquer la domination américaine sous toutes ses formes. En effet, on remarque que les Etats-Unis ont développé un modèle de nation, de société à différents niveaux qu'ils cherchent à imposer au reste du monde. On veut ici appliquer cette expression à la période 1865-2001, qui est délimitée par la fin de la Guerre de Sécession, guerre civile à l'issue victorieuse pour le Nord des confédérés face au Sud des Etats de l'Union, et par la première attaque directe qu'ont subi les Etats-Unis sur leur territoire avec l'attentat des Tours jumelles le 11 septembre. Nous nous demanderons ainsi quels sont les fondements de cette assise américaine durant cette période sur le reste du monde mais également quelles en sont les conséquences et les limites qui empêchent partiellement cette domination. Pour commencer, nous verrons que les éléments de la domination américaine, puis les contestations qui découlent de l'affirmation de leur puissance mondiale et pour finir que le modèle américain possède néanmoins des limites.
Tout d'abord, l'une des raisons principales de la domination américaine est son assise politique et militaire sur le reste du monde. Grâce à la Constitution, rédigée en 1787, les Etats-Unis apparaissent comme la démocratie par excellence, basée sur les principes des Lumières. Les fondements du régime américain partent d'une volonté d'imposer le modèle démocratique face aux monarchies colonisatrices européennes. A partir de la construction de l'Amérique en tant qu'Etat, on assiste à un retournement de situation par le statu quo géopolitique mondial (...)
[...] Le port d'arme est également très problématique et nécessite une réglementation plus stricte car de nombreux meurtres et suicides auraient pu être évités si les armes n'étaient pas à portée de main et en vente aussi facilement. La production, la possession et la vente de drogue est également un facteur de violence et le phénomène a tendance à se banaliser malgré certaines mesures prises par les Etats. On dénote un nombre croissant d'addictions à des drogues, comme le crack, la cocaïne et la métamphétamine ce qui entraine de nombreux risques pour le futur de la société américaine. Mais ce n'est pas le seul point problématique lié aux Etats-Unis de nos jours. [...]
[...] De nos jours, le phénomène s'est quelque peu inversé en faveur de l'american way of life mais il existe d'autres formes de concurrence, comme avec Bollywood, l'industrie de films hindoue qui a réussi à dépasser la productivité du cinéma américain. Si les contestations croissantes liées au modèle américain sont un obstacle partiel à leur domination, elles soulignent d'autant plus les limites de l'Etat et de la société. En effet, comment peut-on présenter les Etats-Unis comme un modèle alors que celui-ci présente des imperfections. On peut parler tout d'abord, de la violence inhérente à leur société. [...]
[...] Les premières grandes entreprises sont ainsi des compagnies ferroviaires. Ils mettent en place au fur et à mesure un modèle économique qu'ils essayent d'imposer au reste du monde. Les Etats-Unis deviennent rapidement la première puissance industrielle devant l'Europe, avec l'aide en particulier du dynamisme du secteur automobile. A la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, ils se retrouvent dans le rôle de créanciers du monde, les Etats européens ayant été ruinés par le conflit. Ils sont dorénavant la première puissance économique mondiale. [...]
[...] La puissance économique des Etats- Unis est donc bel et bien un outil de domination sur le reste du monde. De plus, la puissance américaine s'affirme également à l'aide d'un modèle social et culturel. On dénote, durant toute la création et l'affirmation des Etats-Unis, une volonté de se construire sa propre culture car c'est un territoire sans histoire ancestrale ni racines. Ils veulent s'émanciper des nations européennes qui éprouvent principalement du mépris face à leur civilisation. C'est en cela qu'il y a une réelle intention de domination culturelle pour lutter contre l'impression d'infériorité patrimoniale qui en découle. [...]
[...] Mais avec l'arrivée de différentes cultures et langues en provenance d'Asie, d'Amérique du Sud, d'Europe ou d'Afrique, cela donne lieu à une montée des discriminations et du racisme. Le melting-pot se révèle donc un échec car il n'y a pas de vrai mélange des ethnies, celles-ci se superposent car elles s'installent dans différents quartiers. On remarque par exemple la séparation entre les gated communities et les ghettos qui est omniprésente dans les villes. Les problèmes liés à l'immigration imposent la nécessité de trouver de nouvelles réglementations avec par exemple la loi Simpson-Rodino en 1986 qui impose des quotas de immigrants pour chaque pays, mais la clandestinité subsiste. [...]
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