Vers 1700 que reste t-il encore comme survivance préhispanique à part la langue indigène qui subsiste à travers la géographie ? Sans doute beaucoup d'autres éléments sont encore bien présents (en liaison avec le milieu naturel), mais beaucoup moins que ne le voudraient les nostalgiques des cultures préhispaniques. Les traces sont aujourd'hui réduites pour ne pas dire douteuses
[...] La nouvelle réalité des pueblos Le passage du pueblos préhispanique au pueblos de l'univers hispanique est une réalité complexe. Cette réalité correspond à certains nombres d'aspect évoqués. L'emprise de l'Etat, la domination urbaine, l'évangélisation. Ce passage d'un univers à l'autre est différent selon les périodes : Brutal au siècle Insidieux au XVII° siècle Selon les lieux : Acculturation et occidentalisation plus marquée au Mexique Plus forte résistance identitaire de la communauté andine. Pour bien comprendre ces phénomènes il faut retenir une idée essentielle : D'une part l'époque préhispanique est une époque où la logique est autarcique, au mieux de complémentarité proche, de communauté fermée, clanique. [...]
[...] Au Pérou des compositions de terre entre 1570 et 1700 sont le fait de communautés indiennes. De 1700 à 1780 on passe à 56%. De 1780 à 1823 (indépendance), le phénomène s'essouffle et ne représente plus que Les litiges entre communauté et hacendados deviennent de plus en plus âpres, durs et dégénèrent progressivement au XVII° siècle. À Zacuarco au Nord du Mexique, dès 1601, les autorités du village déposent une plainte auprès de l'audience contre un espagnol puissant qu'ils accusent d'avoir usurpé une partie de leurs terres, suite au déclin démographique qui les avait poussés à l'abandonner dans les décennies prétendantes. [...]
[...] Si l'indien doit fournir le tribut sur les lieu de consommation, il doit pour cela fréquenter la ville ; Des milliers d'indiens vont alors converger vers les centres urbains, vont perpétuellement se trouver sur les routes, être confrontés au message occidentale transmis par la ville. Sans compter que nombre d'indiens vont êtres obligés fournir une forme de travail plus ou moins forcé chez le curé, l'encomendero espagnol, donc vivre au contact des dominants. Il y là encore phénomène d'acculturation. Mais tout n'est pas foncièrement négatif dans l'entreprise espagnole. [...]
[...] Il y a création de courant d'émigration, de départ à partir des pueblos, les affaiblissant considérablement. Avec les nouvelles pratiques liées à l'église, sacristains, chanteurs ; à l'Etat, interprètes, les municipalités ont supplantées les vieilles élites sur le plan politique. Cependant, si la vieille aristocratie est marginalisée, elle ne perd pas partout son pouvoir. Elle maintient encore au XVII° siècle assez d'autorité pour soustraire à l'emprise communautaire une bonne partie des terres. C'est ainsi que l'on voit d'anciens seigneurs devenir grands propriétaires privés et créer des haciendas au détriment des communautés. [...]
[...] VI) Si on se concentre sur l'œuvre de l'Etat, celui-ci a un triple objectif : Il faut assurer une domination la plus marquée possible Il revient à l'Etat de soutirer le plus de ressources possible depuis le tribut, les produits stratégiques et la main d'œuvre. Permettre néanmoins aux communautés de survivre face aux grandes propriétés, ne pas tuer la poule aux œufs d'or. A. La municipalisation et le renouvellement des élites Le contrôle sur le monde indien était primordial pour l'Etat. [...]
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