Les Provinces Unies aux XVIe et XVIIe siècles

Résumé du document

Charles Quint, au titre de l'héritage bourguignon, est suzerain des « Pays-Bas espagnols1 » qui comprennent les pays qui forment aujourd'hui les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et le nord de la France. Ils sont constitués par un grand nombre de seigneuries et de villes groupées en 17 provinces. C'est au XVe siècle avec leur rassemblement sous une même maison princière que la prospérité et l'originalité des Pays-Bas s'affirment. Au contraste Nord-Sud se substitue une opposition entre l'ouest (Flandre, Brabant, Zélande et Hollande) et l'Est, de la Drenthe au Luxembourg. Le commerce continue son essor au XVIe siècle. Gand, Bruges, et surtout Ypres déclinent, alors qu'Anvers devient la capitale financière et économique. Les grands marchands flamands délocalisent la production vers le Brabant et la Hollande. La généralisation des moulins à vent, les ressources abondantes en eau et en main-d'œuvre favorisent l'installation en Hollande de petites industries liées au textile. La population totale est d'environ trois millions d'habitants pour 78 000 km2 dont 25% en Flandres et 10% en Hollande...

Extraits

[...] Hensius suit la politique de Guillaume, et les Provinces-Unies se comportent en alliés soumis de l'Angleterre. Au traité d'Utrecht, les compensations offertes ne sont pas à la mesure des sacrifices supportés par les Provinces-Unies qui apparaissent minées intérieurement et épuisées financièrement. Il apparaît ainsi que le miracle néerlandais au XVIIe siècle réside dans le fait que pendant près d'un siècle, en dépit de conditions défavorables, les Provinces-Unies ont joué un rôle de grande puissance mondiale Les Pays-Bas deviennent Provinces-Unies à partir de trève de Douze-Ans. [...]

[...] Les troubles dans les provinces du Nord avaient entraîné une grande misère. Ainsi en 1517, le quart de la population d'Amsterdam doit être secouru par la charité publique. La situation s'améliore ensuite par l'arrivée des richesses d'Amérique dont Anvers est le centre de redistribution. La pression démographique fait que la Hollande et la Zélande notamment sont importatrices des blés du Nord. Pour être un marché solvable, les habitants des Pays-Bas doivent être exportateurs et commerçants. La nécessité en fait à partir du XVe siècle une des régions les plus dynamiques d'Europe. [...]

[...] Ainsi lorsqu'il transmet les 17 provinces à son foils Philippe II en 1555, l'ensemble apparaît comme un des fleurons de l'empire en dépit des tensions sociales. II. De révoltes en révolutions (1559-1609) La crise. La contestation de l'Eglise établie et l'aspiration à une profonde régénération de la foi était solidement ancrée dans les provinces. L'anabaptisme1, dont le message social séduit le peuple, se développe en dépit d'une féroce répression. La modeste pénétration de la Réforme avant 1550 et l'attachement de Charles Quint évitent une explosion généralisée. [...]

[...] Couverts de dettes, les états généraux refusent et réduisent l'armée à hommes. Guillaume II, s'appuyant sur le sentiment antihollandais des autres provinces, tente un coup de force sur Amsterdam. Le prince s'apprête à triompher lorsqu'il meurt soudainement de variole, le 6 novembre 1650, laissant un hériter, Guillaume III, qui vient de naître. Profitant de cette vacance du pouvoir, un régime républicain se met en place sous la direction de Jan De Witt Jan De Witt et l'apogée de la puissance néerlandaise. [...]

[...] La profanation de ce qui était sacré pour les catholiques et la violence des iconoclastes sépare les catholiques qui se rapprochent de l'Espagne des calvinistes qui veulent la liberté du culte Révoltés avec les Iconoclastes, les populations maritimes de Hollande et de Zélande vont contrôler les embouchures des fleuves et des côtés permettant aux révoltés de recevoir des secours par la mer La république des Provinces-Unies constitue une fédération de sept provinces autonomes. Chaque province s'administre à sa guise : elle a son chef d'Etat : le stathouder, son Premier ministre : le pensionnaire et sa petite assemblée législative : les Etats provinciaux. La guerre, la diplomatie, les questions monétaire, le gouvernement des colonies, et l'administration du pays des Etats-Généraux relève du gouvernement fédéral qui comprend le Stathouder général, le grand pensionnaire et les états généraux Les Anglais gardent New-Amsterdam qu'ils rebaptisent New-York mais les Hollandais obtiennent Surinam et l'Insulinde. [...]