protestantisme, Europe Centrale, XVI, Pologne, Habsbourg, Bohême, Moravie
Dès 1526, les premiers nobles polonais, sous l'influence des États allemands voisins, se convertissent au protestantisme. C'est donc très tôt que la Réforme pénètre en Europe centrale, bien que cela soit moins connu. L'implantation du protestantisme y est solide, et y prend mêmes des formes inédites en Europe, uniques. On peut considérer l'Europe centrale comme constituée du royaume de Bohême, de la Hongrie occidentale, ottomane et transylvanienne, ainsi que de la Pologne - qui s'étend alors sur un grand territoire qui comprend la Pologne actuelle, la Lituanie, une partie de la Lettonie, de l'Estonie, de l'Ukraine et de la Biélorussie.
[...] L'armée autrichienne envahit le territoire et triomphe : Jean II et sa mère se réfugient en Silésie, Ferdinand réunit les deux parties de la Hongrie. Mais en 1552, le sultan réagit et profite de la faiblesse de Ferdinand pour avancer ses troupes et remettre sur le trône Jean II. En 1556, Ferdinand renonce officiellement et définitivement à ses ambitions sur la Transylvanie. La principauté est dès lors quasiment indépendante, elle garde son armée, ses institutions, ses lois, même si elle doit accepter le statut de vassale de l'Empire Ottoman. [...]
[...] Il ne peut se permettre de les froisser et doit composer avec leurs exigences, cela d'autant plus qu'en cas de politique religieuse plus dure, les nobles tchèques, hongrois ou même autrichiens, auraient pu choisir de passer sous protectorat turc, connu pour être tolérant en matière religieuse. Cette tolérance commence cependant déjà à dégénérer à la fin du XVI ème siècle. L'évolution de la question religieuse dans le royaume de Bohême 1. les antécédents : Jean Hus et les hussites La Bohême au XVI ème siècle a déjà connu une première tentative de réforme de l'Église, le hussisme, condamné par Rome comme hérésie. [...]
[...] Certes certaines églises sont transformées en mosquées, mais cela reste marginal. Les conversions de force sont rares car les autorités considèrent que l'islam doit s'imposer peu-à-peu chez les Infidèles ; il n'y a donc pas non plus de persécutions, ce qui explique que de nombreux protestants persécutés ailleurs en Europe s'y soient réfugiés. Dans ces conditions, le protestantisme, qui était apparu dans la Hongrie encore non divisée, se développe librement et vigoureusement dans la Hongrie ottomane, au point que dès 1550, la province y est pratiquement entièrement acquise. [...]
[...] C'est donc très tôt que la Réforme pénètre en Europe centrale, bien que cela soit moins connu. L'implantation du protestantisme y est solide, et y prend mêmes des formes inédites en Europe, uniques. On peut considérer l'Europe centrale comme constituée du royaume de Bohême, de la Hongrie occidentale, ottomane et transylvanienne, ainsi que de la Pologne qui s'étend alors sur un grand territoire qui comprend la Pologne actuelle, la Lituanie, une partie de la Lettonie, de l'Estonie, de l'Ukraine et de la Biélorussie. [...]
[...] Mais en 1611, Rodolphe doit céder le trône de Bohême à son frère Matthias, lequel met fin à ce climat de tolérance civile et religieuse. Par la fermeture en 1618 de trois temples, il bafoue la Lettre de Majesté de 1609, ce qui conduit le 23 mai 1618 à la deuxième Défenestration de Prague : les nobles protestants pénètrent dans le palais royal où se trouvent les lieutenants-généraux catholiques du roi, William Slavata et Yaroslav Martinic. Ces derniers sont accusés d'avoir violé la Lettre Deuxième Défenestration de Prague de Majesté, et sont précipités par les fenêtre avec leur secrétaire Fabricius. [...]
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