L'établissement d'un contrat de mariage entre futurs époux n'était pas absolument obligatoire, on n'y avait recours que si la jeune fille était pourvue d'une dot.
Dans le fond si ce n'est dans la forme, tous les contrats de mariage que nous avons consultés commencent par une formule constante : « Pour parvenir au mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et célébré en face de la Sainte Eglise catholique, apostolique et romaine… ».
Aussitôt après cette phrase conventionnelle l'acte identifie les deux contractants, en indiquant pour chacun, leur nom et leur prénom, ceux de leurs père et mère, leur paroisse d'origine et de domicile, et leurs professions : « …Entre François Boufay journallier fils de feu Pierre Boufay et de Catherine Prenpain ses père et mère de la paroisse d'Airan d'une part et Elizabeth Genneviève Hamel fille de feu Jacques Hamel et de Genneviève Dorient ses père et mère de laditte paroisse d'Airan d'autre part… »
Ce qu'il importe surtout de noter dans cette première partie de l'acte, c'est que, dans la très grande majorité des cas, les mariages se font entre ruraux de la paroisse ou de paroisses immédiatement limitrophes.
Les contrats stipulent la composition et les modalités de versement de la dot promise, le don mobil fait au mari par la future mariée puis le douaire accordé à la femme par le futur marié.
[...] Dép. Calvados E 10239, 23-05-1694. Arch. Dép. Calvados E 10336, 06-01-1765. Arch. Dép. Calvados E 10349, 08-06-1772 et 8 E 10353, 18-09-1774. [...]
[...] Cette procédure était très rare. Le futur demandant la cassation du contrat s'obligeait alors de s'acquitter des divers frais : ladite Cabourg comme étant elle qui en a demandé et prétendu la cassation, s'oblige acquitter les frais dudit contrat et ceux du présent résiliment ainsi que d'une expédition pour ledit Robert Il n'était pas rare qu'une indemnité soit versée au lésé : et en outre a présentement payé audit Robert une somme de quarante-trois livres pour toutes choses sans aucune exception qu'il était en droit d'exiger Quelques articles de la Coutume de Normandie relatifs à la dot des filles - Article 250 : Le père et la mère peuvent marier leur fille de meuble sans héritage ou d'héritage sans meuble et si rien ne lui fut promis lors de son mariage, rien n'aura. [...]
[...] Le fil et la filasse obtenus sont confiés aux tisserands locaux pour en fabriquer des aunes de toile. Avec cette toile la future a elle-même, avec l'aide de sa mère, confectionné cette partie du trousseau qu'énumèrent les contrats : chemises, draps, taies d'oreillers, doubliers, nappes et serviettes. En 1768, Marie Anne Chemin possède : une douzaine de draps de lit, six tayes d'oreiller, deux douzaines de serviettes d'oëuvre, deux doubliers de même Elizabeth Cabourg quant à elle apporte en 1765 dans sa nouvelle demeure : douze draps de lit, douze serviettes d'œuvre, deux nappes, quatre napperons, six tayes d'oreiller Ces trousseaux paraissent bien pauvres auprès du trousseau de Catherine Duhomme dont le total des apports s'élève à 1.600 livres. [...]
[...] Il peut parfois être agrémenté d'un ciel et dossier : pentes, doubles pentes, rideaux, ciel et dossier de siamoise flammée garnis en dedans de toille d'Orange Ce sont les pentes, rideaux et ciels qui présentent le plus de diversité dans leur matériau : ciel et rideau de toille pentes et rideaux de damas de Caux en fil de damas de Caux sur coton de siamoise flammée En ce qui concerne l'autre meuble, pendant tout le XVIIe et la première moitié du XVIIIe siècle, on ne trouve que des coffres ; l'armoire ne commence à être mentionnée qu'à partir de 1750. La fille est couramment pourvue de deux coffres, un petit et un grand. Le coffre, sorte de malle de bois munie d'un couvercle, fermant à clé permet de ranger et de ranger tout : blé ou farine, pain, vêtements, linge, vaisselle, papiers. [...]
[...] Dép. Calvados E 10353, 18-09-1774. Arch. Dép. Calvados E 10340, 05-06-1768, contrat de mariage de Charle Cabourg et Louise Gouget Arch. Dép. Calvados E 10353, 18-09-1774. Arch. [...]
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