La dynastie des Pontchartrain est une dynastie ministérielle qui a battu tous les records de longévité sous l'Ancien Régime. Cette dynastie s'étend du règne d'Henri IV jusqu'à celui de Louis XVI. Les Pontchartrain ont réussi à intégrer le cercle fermé du pouvoir grâce à un important réseau de parentèle et de clientèle. Nous n'allons pas évoquer toute la dynastie des Pontchartrain mais simplement les deux ministres Pontchartrain de Louis XIV : Louis de Pontchartrain et son fils Jérôme.
Lorsqu'on évoque les ministres de Louis XIV on pense à Colbert ou Louvois mais les noms de Louis de Pontchartrain et de son fils sont généralement oubliés. Pourtant selon Charles Frostin, Jérôme de Pontchartrain constitue un type quasi-parfait du secrétaire d'Etat « Louisquatorzien. »
Ainsi nous nous sommes demandé comment les Pontchartrain ont-ils pu influencer la politique du royaume sous le règne de Louis XIV ? Tout d'abord nous allons vous présenter les deux ministres à travers leur parcours politique et leur personnalité dont Saint Simon dresse le portrait. Ensuite nous étudierons leurs actions pour finir avec la démission de Louis de Pontchartrain peu de temps avant la mort du Roi (...)
[...] Ainsi on peu dire qu'aux vues de l'importance des charges qui ont été confiées aux Pontchartrain, ils avaient la confiance du Roi. Les Pontchartrain ont cumulé de nombreuses fonctions prestigieuses telles que la marine et les finances preuves de leur influence sur les affaires du royaume. II / Actions et influences des Pontchartrain dans les affaires du Royaume Au niveau politique et militaire Dans le domaine maritime, auquel il n'était pas habitué, Louis de Pontchartrain bénéficiait, grâce à l'action continue de Colbert de Seignelay d'une flotte de combat au sommet de sa puissance. [...]
[...] Ensuite Louis de Pontchartrain est nommé intendant des finances en 1687. A la mort du marquis de Seignelay, Pontchartrain récupère le secrétariat d'Etat de la Marine et de la maison du roi en 1670. La même année il devient Ministre d'Etat et devient par la même occasion un personnage très important dans le royaume. Louis fut également nommé par le Roi Chancelier en de France en 1699. Dans cette nouvelle fonction il montra toute l'étendue de son talent et son attachement aux lois fondamentales. [...]
[...] Concernant son fils Jérôme, lui aussi s'illustra dans le domaine de la politique navale. Bien que ses actions soient peu connues de l'historien, on sait qu'il a su utiliser au mieux les moyens qu'il avait à sa disposition et qu'il avait la capacité à adapter sa stratégie en fonction de son adversaire. Il était donc un meilleur stratège qu'avait pu l'être son père. C'est notamment grâce à la flotte française que la guerre de succession d'Espagne ne tourna pas au désastre. [...]
[...] Comme dit précédemment, Jérôme de Pontchartrain était très apprécié du roi et un fidèle du roi. C'est pourquoi la mort du monarque annonçait tout simplement la chute de Jérôme de Pontchartrain. Mais la chute de Jérôme n'est pas exclusivement due à la mort du roi. En effet, sa chute était étroitement liée au changement radical de politique étrangère imposé par la Régence. Le Régent, en vue d'une signature d'un traité d'alliance franco- anglais, a donc pris la décision de renvoyer Jérôme du poste de secrétaire d'Etat en novembre 1715. [...]
[...] Les affaires extraordinaires classiques rapportent davantage. Les traités, qui avaient fourni livres entre 1684 et 1688, en donnent de 1689 à 1694. Ils portent avant tout sur la création d'offices, sur l'augmentation des gages et des droits attribués aux offices anciens, sur la création de taxes, comme en 1696 avec la taxe pour l'établissement des lanternes dans les grandes villes du royaume. Ces traités portent aussi sur la vente de lettres de naturalité et de légitimation (1697), de noblesse ( 1696) et d'affranchissement, notamment des droits de censives, rentes foncières et autres redevances seigneuriales dues au roi en 1693, sur des exemptions de tailles particulièrement à Montauban, en Dauphiné et en Provence en sur l'aliénation de domaines et de greffes (1695) et de bois (1696). [...]
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