Le roi de France est le Roi Très Chrétien, il défend l'Eglise et veille au salut de ses fidèles. Mais sa foi et son soutien ne signifient pas pour autant une allégeance totale à l'Eglise. Rex Franciae est imperator in regno suo : cela signifie que le roi ne reconnaît pas d'autorité supérieure et qu'il entend aussi être maître de la politique religieuse dans son royaume, ses sujets lui devant une obéissance absolue.
L'Eglise de France se dit gallicane. Le terme gallicanisme a été forgé au XIXe siècle mais sa réalité remonte au Moyen Age, à l'époque des luttes de la papauté contre les grands souverains, l'Empereur du Saint-Empire et le roi de France essentiellement. A l'époque moderne, en 1516, le concordat de Bologne signé par François Ier octroie au roi de France la nomination des évêques et d'un grand nombre d'abbés. Les évêques reçoivent toutefois l'investiture canonique du pape. Les principes gallicans reconnaissent à l'Eglise de France une autonomie d'action par rapport à la papauté, et affirment la supériorité du concile sur le pape dont l'infaillibilité n'est pas reconnue.
[...] La politique religieuse de Louis XIV Le roi de France est le Roi Très Chrétien, il défend l'Eglise et veille au salut de ses fidèles. Mais sa foi et son soutien ne signifient pas pour autant une allégeance totale à l'Eglise. Rex Franciae est imperator in regno suo : cela signifie que le roi ne reconnaît pas d'autorité supérieure et qu'il entend aussi être maître de la politique religieuse dans son royaume, ses sujets lui devant une obéissance absolue. I L'affirmation du gallicanisme A Le Gallicanisme L'Eglise de France se dit gallicane. [...]
[...] Celui-ci, l'un des chefs du parti dévot et favorable à une alliance espagnole, devient le chef spirituel des religieuses de l'abbaye de Port-Royal, près de Paris, réformées par la mère angélique Arnauld, l'abbaye devient l'un des centres du jansénisme français. Saint-Cyran est arrêté en 1638, enfermé à Vincennes jusqu'en 1643. Mais le jansénisme français évolue sur le terrain de la pratique religieuse. Les jansénistes ont de hautes visées morales et ils considèrent que la confession des péchés au prêtre pour pouvoir communier dignement ne doit pas facile. Il faut pour que l'absolution (le pardon) soit parfaite et la communion valable, regretter ses péchés par amour de Dieu (contrition) et non par la peur de l'enfer (attrition). [...]
[...] Ils ne parviennent pas à faire recevoir les décrets du concile de Trente, rejetés non dans leur contenu, mais en vertu de l'indépendance du royaume. Richelieu, tout en soutenant la Réforme catholique, s'oppose aux champions de la papauté, les Habsbourg et s'affirme en accord avec le principe suivant : Les papes ont la direction des choses de la religion, les rois celles de l'Etat B Les premières tensions Les premières années du règne personnel de Louis XIV sont marquées par une certaine tension. [...]
[...] Leur indépendance d'esprit est dangereuse pour l'ordre public. Les adversaires du jansénisme obtiennent du pape Innocent X la bulle Cum occasione (mai 1653). Elle est basée sur cinq propositions de la Sorbonne qui résument les mille pages de l'Augustinus selon les principes de la scholastique médiévale Textes des cinq propositions condamnées Certains commandements de Dieu ne peuvent être observés par le juste lui- même, faute de la grâce nécessaire. On ne peut résister à la grâce intérieure Pour mériter ou démériter, il suffit que l'homme ne subisse pas de contrainte extérieure. [...]
[...] Le dernier article reconnaît au pape un rôle essentiel en matière de doctrine, mais lui refuse l'infaillibilité. Voici le texte des Quatre articles : Déclaration des Quatre Articles I Que saint Pierre et ses successeurs vicaires de Jésus-Christ et que toute l'Église même n'ont reçu de puissance de Dieu que sur les choses spirituelles et qui concernent le salut, et non point sur les choses temporelles et civiles, Jésus-Christ nous apprenant lui-même que son royaume n'est pas de ce monde et en un autre endroit qu'il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu et qu'ainsi ce précepte de l'apôtre Paul ne peut être en rien altéré ou ébranlé : que toute personne soit soumise aux puissances supérieures, car il n'y a point de puissance qui ne vienne de Dieu et c'est Lui qui ordonne celles qui sont sur la terre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture