L'Europe au début du XVIIIè siècle est dans un tel état d'incertitude que toutes les combinaisons politiques semblent possibles. Les gouvernements sont tiraillés entre plusieurs systèmes de gouvernement et ils ne se décident véritablement ni pour un ni pour les autres, mais les essayent tour à tour. On assiste donc à une valse d'alliances qui se font et se défont. A cette période, la France a comme roi Louis XV depuis la mort de Louis XIV en 1715. Cependant celui-ci trop jeune ne peut gouverner, on met donc en place une régence assurée par Philippe d'Orléans. Par la suite, Louis XV décide de gouverner seul, mais il est toujours, par sa volonté, secondé très fortement par son ancien précepteur, l'ancien évêque de Fréjus et actuel cardinal de Fleury. Fleury arrive véritablement au pouvoir en juin 1726 après la disgrâce du duc de Bourbon. Fleury opte alors pour une politique pacifique dans une Europe secouée par des querelles. Quelques une de ces querelles sont d'ailleurs mentionnées dans le document qui nous intéresse. Ce dernier est vraisemblablement une lettre écrite par le baron de Polnitz, le destinataire de celle-ci n'est pas mentionné. Mais il s'agit sans doute d'un lettré fréquentant les salons et, ou cours de l'Europe puisque le Baron de Polnitz est lui-même un homme de lettre allemand habitué des cours de l'Europe. Nous savons qu'il a fait plusieurs voyages en France et pris alors connaissance de la cour de Louis XV, c'est sûrement suite à un de ses voyages qu'il écrit cette lettre datée du 1er mai 1732.
Cette lettre contemporaine au ministère de Fleury, nous permet de nous rendre compte de deux opinions différentes vis-à-vis de la politique pacifique du cardinal de fleury. D'une part, l'on observe le plaidoyer de Polnitz dans cette lettre qui défend avec vigueur les décisions et les choix politique du cardinal. D'autre part, il amène son point de vue sur l'opinion des Français et nous fait donc connaître par ce biais le mécontentement d'une partie de la population. De plus, il rapporte des évènements datant aussi bien de la fin du règne de Louis XIV, que du règne de Louis XV et ces évènements nous permettent d'éclairer la complexité politique des alliances durant toute cette période. Ce document, nous amène donc à nous poser plusieurs questions, tout d'abord en quoi le règne de Louis XIV et les années précédentes au ministère de Fleury vont-elles influencer la politique de ce dernier ? Ensuite sur quoi repose cette politique pacifique du cardinal et quelles sont les alliances de l'époque ? Enfin, pourquoi le Baron de Polnitz a-t-il besoin d'écrire ce plaidoyer ? Nous verrons donc dans une première partie, l'héritage du règne de Louis XIV, dans une seconde nous parlerons d'un pacifisme qui est basé sur les alliances ; et pour finir, nous verrons en quoi nous pouvons parler de politique controversée.
[...] Pour eux, la politique pacifique du cardinal est prise comme une politique de faiblesse. Ayant encore un souvenir très présent du règne glorieux de Louis XIV avec l'expansion du royaume par les victoires militaires, ceux-ci n'imaginent pas qu'une autre politique puisse autant servir la France et lui amener autant de gloire. Au sein même du gouvernement, certains s'opposent à Fleury au sujet de la politique extérieure, c'est notamment le cas de Germain Chauvelin chargé des affaires étrangères, ce dernier étant beaucoup moins pacifique que le principal ministre. [...]
[...] Ce qui correspond à ce que disait Fénelon qui critiquait ce qu'il nommait les guerres injustes, la politique pacifique de Fleury correspond donc tout a fait à ses idées. Seulement cette politique qui semble la meilleure à ces hommes d'esprits et lettrés, ne semble pas convenir à tous. Une politique critiquée A travers cette affirmation de Polnitz lignes 1 et les français blâment son inclination pour la paix», ligne 5 ceux qui blâment sa conduite quant aux affaires étrangères mais aussi ligne 49 n'en déplaise aux Français on perçoit l'existence d'une opposition à la politique que mène Fleury. [...]
[...] De plus, Philippe V renonce à revendiquer Minorque et Gibraltar. Ce traité sert donc à confirmer les principaux points du traité d'Utrecht. En contrepartie, la France et l'Angleterre permettent de garantir à Don Carlos les duchés de Parme et de Toscane, où des contingents espagnols pourraient prendre à l'avance possession des principales places. Seulement Charles VI ne compte pas renoncer. Il déclare s'opposer aux débarquements des soldats espagnols par la force. Il va même jusqu'à occuper avec son armée impériale les états de Parme à la mort du dernier de ses ducs. [...]
[...] Pour cela il promet à Philippe le royaume de France si Louis XV venait à mourir sans héritier. Sur ce point, les historiens ne sont pas d'accord d'ailleurs, certains considèrent cela comme de l'insouciance de la part du cardinal et une méconnaissance des enjeux politiques, d'autres affirment que Fleury savait très bien ce qu'il faisait car il connaissait l'assiduité de Louis XV dans ses rapports conjugaux et pressentait l'arrivée d'un dauphin. En tous les cas, grâce à cette promesse, Philippe V lève le siège de Gibraltar et accède aux préliminaires de Paris. [...]
[...] Le choix de cette ville s'explique par la position stratégique d'Ostende qui se trouve non loin de la trajectoire et de la destination des marchandises et des navires marchands. Charles VI encourage donc ses sujets à lancer des souscriptions pour la nouvelle compagnie, mais il ne garantit par contre pas de charte ou de lettres patentes. Cette entreprise remporte un important succès notamment via son comptoir de Banquibazar au Bengale. Cela crée donc un phénomène de concurrence que n'apprécient pas du tout les puissances maritimes déjà évoquées qui jugent cette concurrence déloyale et contraire aux accords passés, la pression de ces dernières ne cesse donc pas. [...]
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