La place de la guerre dans l'affirmation de la monarchie française (1630-1715)

Résumé du document

Dans l'iconographie relative à Louis XIV, la guerre occupe une place considérable. Que ce soit les statues équestres du roi, les bas reliefs plaqués sur les arcs de triomphe ou les décorations de la galerie des Glaces du château de Versailles, le Roi-Soleil est souvent représenté sous les traits du roi de guerre.

De 1630, année de la journée des dupes qui voit Louis XIII faire le choix de Richelieu contre sa mère en précipitant ainsi la France dans la guerre de Trente Ans, jusqu'à la mort de Louis XIV en 1715, la France a connu près de 65 années de conflits. Par guerre, il faut comprendre l'état de lutte armée d'un pays contre un autre. Certes, quelques historiens utilisent ce terme pour évoquer les conflits intérieurs, par exemple la guerre des camisards de 1702 à 1704.

Mais il s'agit plus d'une image commode, la guerre civile ne relevant pas véritablement du domaine de la guerre proprement dite, même s'il peut y avoir des interférences. Il convient également de remarquer que les historiens de l'école des Annales ont négligé l'histoire militaire, la qualifiant de manière péjorative d'histoire bataille. Toutefois, celle-ci ne saurait se réduire à l'histoire événementielle.

Extraits

[...] L'imposition de la gabelle en Normandie fera l'objet d'une révolte : les Nus pieds. La Normandie était exempte de Gabelle. La révolte se terminera grâce à l'autorité du roi qui suspendra tous les avantages de certaines villes de la région comme Vire, Caen, Rouen, sorte de punition. Le roi impose son autorité. La révolte du papier timbré en Bretagne est un autre exemple de révolte due à la pression fiscale. On peut également évoquer la Fronde. En effet, elle est la preuve d'un déséquilibre dans le royaume de France. [...]

[...] Il est important de souligner son rôle dans l'affirmation de l'absolutisme par la guerre dans la mesure où la guerre n'a cessé de faire augmenter les dépenses de l'état et donc les impôts, et la pression fiscale devenant étouffante sous Louis XIV, le rôle de l'intendant a pris une grande importance. L'absolutisme s'affirme dans ce rôle centralisateur, conséquence de la pression fiscale, et c'est-à-dire de la guerre. Cette pression fiscale due essentiellement à la guerre fait l'objet de nombreuses révoltes. [...]

[...] La France est le pays le plus peuplé, l'armée française est donc plus importante, il faut la discipliner. Le budget de l'état pour la guerre constitue plus de la moitié des caisses de l'état sous Louis XIV, c'est un budget considérable. Vauban et Louvois vont donc développer l'infanterie, l'uniforme est imposé, on multiplie les grades et on crée même un système de retrait pour les anciens soldats. Vauban va développer et créer des fortifications. Les fortifications de Vauban sont imprenables. [...]

[...] La monarchie française s'affirme à l'extérieur par l'abaissement de la maison d'Autriche et de l'Espagne et à l'intérieur du royaume elle s'affirme par la pression fiscale. Ce sont les principales conséquences des guerres incessantes entreprises par ceux qui ont gouverné la France pendant 85 ans. Richelieu et Louis XIII, Mazarin et Louis XIV et puis Louis XIV seul. Louis XIV à l'approche de sa mort conseille à ses successeurs de ne pas avoir un si grand goût pour la guerre comme lui l'a eu tout au long de son règne. [...]

[...] Lors de la guerre de Hollande, la France va s'opposer à son principal allié. La paix d'Aix La Chapelle en 1668 puis Nimague en 1678 feront l'objet de gains de territoire pour la France et de la fin de l'hégémonie espagnole. Mais en Europe on ne veut pas d'une seule puissance qui domine, or c'est le cas de la France qui aspire à toujours plus de prospérité. Une ligue va se créer contre la France afin de parvenir à un équilibre européen. [...]