Femmes dans l'histoire littéraire, Marguerite Yourcenar, Madame de La Fayette, Mlle de Scudéry, Madame de Sévigné, Christine de Pizan, écrivaines, romans, auteures, Madame de Villedieu, développement littéraire, Mme de Rambouillet, Adélaïde de Souza
Les hommes placent les femmes tellement haut, qu'ils oublient de leur donner un fauteuil, ces mots malicieux de Marguerite Yourcenar à propos de son élection à l'Académie française illustrent la délicate place des femmes dans l'histoire, et l'histoire littéraire en particulier. Leur rôle est capital dans la transmission de cette littérature, leur présence est vectrice d'une certaine pensée de ces siècles. Précieuses moquées, ou philosophes en puissance, elles font partie intégrante de notre patrimoine culturel et littéraire. Mais, quelle place pour les femmes dans l'histoire littéraire des XVIIe et XVIIIe siècles ?
[...] La proportion de femmes dans la part des auteurs doublera de 1784 à 1821, mais restera de au début du XIXe siècle. Ces salons au XVIIIe siècle seront centrés autour de figures littéraires qui s'en serviront comme terrain d'essai à leurs écrits, lieux privilégiés du développement des idées (peut-être même à l'origine des idées qui animeront la Révolution). Les belles-lettres s'intériorisent, le champ de réflexion s'ouvre à l'individu, lui donnant la possibilité de créer un espace de débat. Les idées des Lumières pénétreront ces lieux de culture et de littérature. [...]
[...] Quelle place pour les femmes dans l'histoire littéraire des XVIIe et XVIIIe siècles ? « Les hommes placent les femmes tellement haut, qu'ils oublient de leur donner un fauteuil », ces mots malicieux de Marguerite Yourcenar à propos de son élection à l'Académie française illustrent la délicate place des femmes dans l'histoire, et l'histoire littéraire en particulier. Leur rôle est capital dans la transmission de cette littérature, leur présence est vectrice d'une certaine pensée de ces siècles. Précieuses moquées, ou philosophes en puissance, elles font partie intégrante de notre patrimoine culturel et littéraire. [...]
[...] Laclos nous présente une femme qui n'a pas peur, et qui se joue des hommes avec un aplomb féroce. Dès lors, les femmes prennent dans les œuvres des hommes une place tout autre. L'histoire littéraire se doit de mentionner ces personnages féminins qui témoignent d'un état de la société, d'un état de la place qu'on leur accorde. Mais cette place reste fragile. L'on peut évoquer une proche cousine de Madame de Merteuil, La Maréchale de Grancey que Voltaire met en scène dans un texte de Mélanges. [...]
[...] Les formes épistolaires sont au cœur de la littérature des XVIIe et XVIIIe siècles, mais s'attacheront à s'éclaircir au XVIIIe siècle. Le XVIIe siècle marque une profonde rupture culturelle et intellectuelle, c'est la première fois que l'on voit des femmes se tirer du commun, et faire irruption de manière collective sur la scène littéraire. Ces ruptures se poursuivront, mais seront à l'image du temps, plus philosophique. La question de la « littérarité » des œuvres est primordiale : comment définir une œuvre ?? Comment juger de sa légitimité ?? Ce sont des questionnements auxquels l'histoire littéraire n'a répondu que partiellement. [...]
[...] Madame de Villedieu se trouve au centre de la littérature de ce siècle. Les femmes prennent la parole au travers de leurs œuvres, elles ne doivent pas être réduites à des écrivassières. Toutefois, c'est une parole encore ancrée dans une société où elles sont enfermées, et parfois raillées. Les salons sont des lieux de société où la littérature devient un divertissement et où l'on cherche à s'élever, à donner du prix à sa personne. Molière moquera ces précieuses, dans sa pièce Le Misanthrope (1666) avec le personnage de Célimène, précieuse dont Alceste, aux antipodes, est amoureux. [...]
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