« L'ère pirate » s'ouvrit au moment même de la découverte et de l'exploration du nouveau monde et les pirates se dirigèrent tout naturellement vers les Antilles. Car les bruits qui couraient dans tous les ports européens sur les « montagnes d'or des Amériques » ne pouvaient qu'éveiller les convoitises de « tous les mécréants en quête de fortune facile » – c'est oublier un peu vite que les flibustiers ne furent pas les seuls à piller le « nouveau monde »
[...] Ils s'efforçaient d'arriver secrètement et de capturer quelques Espagnols qu'ils obligeaient à montrer le chemin. Puis ils prenaient la ville, parfois vaillamment défendue, parfois évacuée préalablement par ses habitants qui se réfugiaient dans la brousse avec leurs richesses. Ils pillaient ce qu'ils trouvaient et faisaient le maximum de prisonniers qu'ils soumettaient ensuite à la torture pour leur faire révéler leurs cachettes. Ensuite, ils envoyaient un ultimatum aux autorités pour réclamer la rançon générale. Si elle n'arrivait pas dans le délai fixé, ils tuaient quelques prisonniers à titre d'avertissement ou bien brûlaient la ville. [...]
[...] Ce boucanier gallois fut le plus connu des aventuriers qui pillèrent les colonies et ébranlèrent l'autorité espagnole dans la mer des Antilles durant la fin du XVIIe siècle. Henry Morgan débuta sa carrière lors de l'expédition anglaise de 1655 qui s'empara de la Jamaïque, alors colonie espagnole. En 1668, il est commandant des boucaniers et s'illustre par la capture de Puerto Principe, Cuba et Portobello. En 1669, c'est au tour de Maracaibo. Finalement, en 1670, avec trente six vaisseaux et deux mille hommes, il capture Panama, l'une des plus importantes cités espagnoles de la région. [...]
[...] Bibliographie Philippe Jacquin, Sous le pavillon noir : pirates et flibustiers, Gallimard, Paris, collection Découvertes Gallimard 45 Michel Le Bris, Pirates et Flibustiers de Caraïbes, Hoebecke, Paris Gilles Lapouge, Les Pirates ; Forbans Flibustiers Boucaniers et Autres Gueux de Mer, Phebus, Paris, collection Libretto En droit international, la piraterie est un vol accompagné ou non d'actes de violence envers des biens privés, en haute mer ou dans l'espace aérien, commis par le capitaine ou l'équipage d'un bateau ou d'un avion en dehors de toute juridiction d'une nation et sans être mandaté par un gouvernement. La piraterie est vieille comme le monde. Les Phéniciens et les Vikings étaient de redoutables pirates La mer des Antilles comporte de nombreuses îles : Cuba, la Jamaïque, les Bahamas, la Guadeloupe, Haïti / la République Dominicaine, Porto Rico, les îles Vierges, Anguilla, Saint Kitts et Nevis, Antigua et Barbuda, Dominique, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, la Barbade, Grenade, Trinita et Tobago, Aruba, sint Maarteen, Curaçao. [...]
[...] Le gouverneur envoya alors une barque à leur rencontre. Grâce à leur subterfuge, les pirates entrèrent dans la cité et se livrèrent à un pillage systématique Le repère mythique des pirates : l'île de la Tortue. Au nord de Saint-Domingue, l'île de La tortue resta pendant une génération, de 1630 à 1660, la capitale internationale de la piraterie, véritable tête de pont de la flibuste. Cette terre, de vingt-cinq kilomètres de large, semblait avoir été prédestinée à protéger, selon la plaisante expression d'un contemporain, le fumier de l'univers Au nord de l'île se dressait la côte de fer des montagnes inaccessibles plongeant dans la mer. [...]
[...] Certes, son autorité dans le combat ou dans la poursuite d'un bateau ne lui était pas contestée au moment de l'action mais pour le reste, il était soumis à la loi de la majorité et il n'était pas rare qu'il se trouvât déposé pour lâcheté ou cruauté. Le capitaine était alors abandonné dans une embarcation ou une île déserte. Commander à de tels hommes, libres, sourcilleux sur l'égalité, d'une dureté confinant souvent à la brutalité totale et, à leur ordinaire, fort peu sobres, n'était pas une tâche aisée. Il fallait s'imposer par le courage, une aptitude supérieure aux armes, la technicité, ainsi qu'une certaine familiarité rude. Qui dit pouvoir dit également contre-pouvoir. [...]
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