Exposé sur la renaissance de la religion naturelle à l'âge classique et à l'époque des Lumières. Très structuré, il vous permettre d'acquérir des bases saines sur ce sujet central dans la philosophie. L'exposé parcourt les oeuvres de plusieurs auteurs, de John Locke à Jean-Jacques Rousseau.
[...] Pour Locke, la religion naturelle est insuffisante pour des hommes normaux car elle résulte d'un christianisme trop simplifié. D'autres auteurs du XVII° siècle vont souligner l'importance d'une religion naturelle comme christianisme sans mystères. Le terme désigne le plus souvent ce qui est incompréhensible, ce qui dépasse les possibilités de la raison. La notion de mystère (par exemple, le mystère de la création : le monde serait fait ex-nihilo) ainsi que celle de miracle est considérée comme essentielle par certains penseurs religieux. [...]
[...] La religion naturelle n'est jamais contraire aux principes de vertu et de justice contrairement au christianisme dont les dogmes sont parfois contraires à la morale. B. Religion de philosophes : Au XVIII, on présentait souvent la religion naturelle comme épurée, simple, universelle mais lorsqu'elle devient une religion abstraite où Dieu n'est pas vraiment défini, est-elle encore simplement la religion du laïc mais n'est-elle pas une religion que seul le philosophe peut atteindre dans ses méditations ? Pour Bayle, l'homme simple, le ‘‘non-sage'' s'accommode très bien d'une religion mystérieuse, superstitieuse, au-delà de la raison. [...]
[...] Ces notions communes se sont particularisées dans les sociétés au cours de l'histoire et ont abouti à la création de différents cultes. Cela amène les stoïciens à se demander si toutes les croyances et institutions religieuses se valent. Force est de constater que la réponse est négative, les croyances pouvant se dégrader en crédulité et les cultes en superstition. Cela met dès lors en exergue le problème de la raison au sein de la religion qui va être un des points centraux de la notion de religion naturelle. [...]
[...] Hume reprend les idées sur le phénomène religieux de ses contemporains (Diderot, Voltaire, Montesquieu . ) mais d'un point de vue d'un sceptique éclairé Sa conception de la religion naturelle constitue donc une rupture avec ceux de son temps car il prend ses distances face aux arguments déployés habituellement pour défendre la religion naturelle du fait de son scepticisme. Hume s'oppose à Rousseau qui prétend que la nature est la création de Dieu. En effet, la religion naturelle prétend être fondée sur l'observation de la nature et sur la simple expérience. [...]
[...] Le miracle quant à lui pousse à croire à des phénomènes qui dépassent la religion et les coutumes et se base sur la crédulité des individus. En opposition à ces religions, Hume en vient à une analyse de la définition de la religion naturelle. Dans Histoire naturelle de la religion, Hume considère d'abord la question de la religion d'un point de vue de la philosophie des Lumières mais il ne cherche pas à promouvoir une vraie religion ou à contredire la thèse d'une décadence de la vraie religion. [...]
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