L'Espagne des trois religions, coexistence entre catholiques, musulmans et juifs, a été mise à mal par l'Inquisition. Dès 1449, une législation discriminatoire à l'encontre des juifs et musulmans est mise en place et si Isabel la catholique a d'abord voulu protéger ces religions, elle va mettre en place les tribunaux de l'Inquisition, avec l'autorisation du Pape Sixte IV en 1478. Dès 1492 les juifs et musulmans sont expulsés, l'Espagne des trois religions et des trois cultures disparaît, faisant place à celle des Rois Catholiques. Avec la fin de l'Inquisition en 1813, on peut se demander si l'Espagne des trois religions va renaître et dans quelle mesure la multi-confessionnalité existe aujourd'hui en Espagne.
[...] L'Espagne se revendique aconfessionnelle, la religion catholique reste dominante. Bibliographie - Le mythe d'Al Andalus, Migrations et société, vol - L'Espagne contemporaine et la question juive, les fils renoués de la mémoire et de l'histoire, D. Rozenberg, Presses universitaires du Mirail - Maurofobia/islamofobia y maurofilia/islamofilia en la Espana del siglo XXI, Revista CIDOB d'Afers Internacionals, octobre 2004 Isabel I de Castilla, la Catholique, 1451-1504, reine de Castille de 1474 à 1504. 1806-1878, régente d'Espagne de 1833 à 1840 "La religion catholique, apostolique, romaine, est la religion de l'État [ Personne ne sera inquiété, sur le territoire espagnol, pour ses opinions religieuses, ni pour l'exercice de son culte respectif, pourvu que la morale chrétienne soit respectée." Dictablanda vient de la contraction espagnole de Dictadura (dictature) et blanda (molle) 1931-1939 Comisión islámica de España et Red de judería, notamment. [...]
[...] Quelle pérennité pour l'Espagne des trois religions après l'Inquisition ? L'Espagne des trois religions, coexistence entre catholiques, musulmans et juifs, a été mise à mal par l'Inquisition. Dès 1449, une législation discriminatoire à l'encontre des juifs et musulmans est mise en place et si Isabel la catholique[1] a d'abord voulu protéger ces religions, elle va mettre en place les tribunaux de l'Inquisition, avec l'autorisation du Pape Sixte IV en 1478. Dès 1492 les juifs et musulmans sont expulsés, l'Espagne des trois religions et des trois cultures disparaît, faisant place à celle des Rois Catholiques. [...]
[...] Après la Première Guerre mondiale, des associations sont créées[6] dans le but d'instaurer un tissu social entre les communautés et faire redécouvrir à l'Espagne le multi confessionnalisme. Après 1945, les autorités encouragent la renaissance de la vie juive et musulmane, les trois religions ont une place lors de l'émission religieuse du dimanche, et le congrès de la langue espagnole redéfinit les expressions péjoratives à l'égard des juifs. Le legs médiéval est valorisé et la redécouverte du mythe permet l'acceptation des communautés et l'installation des cultures contemporaines juives et musulmanes. Le retour à l'Espagne des trois cultures et religions paraît acquis. [...]
[...] D'ailleurs, l'ambassadeur d'Allemagne à Madrid s'étonne de l'absence du problème juif dans la péninsule. Dès 1967 la liberté religieuse instaurée et renforcée par la Constitution démocratique et laïque de 1978. Le Code civil est modifié pour faciliter l'acquisition de la nationalité. En 1990 des protocoles sont signés entre l'État et les représentants des religions minoritaires, pour instaurer un enseignement confessionnel et des aides financières. Enfin, la loi de 1995 signe le retour à l'Espagne tolérante, sanctionnant constitutionnellement l'antisémitisme et permettant ainsi une coexistence des religions. [...]
[...] Sagasta de 1881 propose d'accueillir les judéo-espagnols victimes de pogroms, rétablissant alors la tolérance religieuse espagnole. Au Xxe siècle, le droit permet un retour à l'Espagne des trois religions. Sous la dictablanda[4] de Primo de Rivera un décret royal accorde la nationalité espagnole aux séfarades et facilite leur retour. La seconde république[5] prône une Espagne séculaire et laïque, sépare Église et État et simplifiant l'acquisition de la nationalité. Avec la dictature de Franco, on peut croire à un retour de la persécution. [...]
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