La pensée contre révolutionnaire en France

Thèmes abordés

révolution, pensée, culture, France, réflexion

Résumé du document

En 1790, dans les réflexions sur la Révolution française, l'anglais Edmund Burke évoque la Révolution française comme « l'évènement le plus stupéfiant qui ne se soit jamais produit dans l'histoire du monde ».
Ce texte qui devient rapidement un best-seller et a des retentissements dans toute l'Europe, est l'un des premiers ouvrages de ce qu'on appelle la pensée contre-révolutionnaire, qui va se développer à partir de 1789 en réaction à la Révolution française.
Quelles sont les caractéristiques de ce courant et quels en sont les enjeux ?

Extraits

[...] Or C'est dès 1789 que la résistance à la Révolution va s'organiser. Dès le lendemain de la prise de la Bastille, il y a les premières émigrations aristocratiques. C'est avec le compte d'Artois et le Prince de Condé , en septembre, que l'opposition devient bien plus importante,. - Turin, sous - Coblence (en Allemagne)1791 - Worms,(All) Mais efficacité médiocre : Fuite du roi = fiasco qq désordres mais pas plus (Lyon, valence, dans le Poitou) + tentatives d'avoir l'aide européenne longtemps vaines Véritables grands soulèvements = ceux qui viennent de l'intérieur : Vendée, Sud-Est, Lyon Marseille, Toulon, Marseille. [...]

[...] Ce texte, sui est en fait une Constitution, se veut un document contre-révolutionnaire. L'autorité entière du roi est rappelée, les institutions créées sont artificiellement présentées comme le prolongement d'organismes qui remontent à l'Ancien régime, datée de la 18ème année de règne de Louis 18, comme si on voulait ignorer les années précédents, renouer la chaîne des temps Pourtant la charte est bel et bien une constitution qui pose les bases d'une monarchie constitutionnelle, à laquelle les acquis de la rév° ne sont pas étrangersliberté de pensée, de presse, de culte (attention, pas démocratique ni parlementaire car pas de resp de l'ex devant le leg, mais qd même libéral et constitutionnel). [...]

[...] Quelles sont les caractéristiques de ce courant et quels en sont les enjeux ? Un refus catégorique de la révolution a. Un conservatisme qui rejette le bouleversement de la Révolution Ce rejet de l'évènement de la Révolution française peut être tout d'abord observé dans l'œuvre de l'anglais Anglais Ed. Burke, Réflexions sur la révolution française. Ces méditations paraissent dès 1790, c'est un véritable best seller, qui va avoir de forts retentissements en Angleterre mais aussi en France Burke y prononce une condamnation sans appel. Révolution= un mal dès le commencement. [...]

[...] L'épisode de la restauration est ainsi perçu comme l'illustration d'un Impossible retour à l'ancien régime Ainsi, la pensée contre-révolutionnaire prend en France la forme d'un courant à la fois contestataire et revendicateur à travers un double rejet de la révolution et le fait qu'elle soit animée par la vive ambition d'un retour à l'Ancien Régime. Mais son arrivée au plus près du pouvoir à la Restauration met en lumière l'écartèlement de ce courant entre une société en mouvement et des valeurs ancrées dans le passé, dans la tradition. L'incapacité des contre-révolutionnaires à comprendre la France nouvelle les mènera à leur perte, détruisant leur plus bel espoir de revenir à la Monarchie d'avant 1789. Bibliographie : - Jacques Godechot, La contre-révolution (1789-1804), 2e ed. [...]

[...] S'il est une période cruciale à examiner pour mieux comprendre la pensée contre-révolutionnaire et sa place en France, c'est La restauration, entre consécration et délitement de la pensée contre- révolutionnaire La restauration de 1815 amène la monarchie et dans le même temps les ultras au pouvoir, avec une assemblée où la grande majorité des députés est ultra- roy. La conjoncture semble réunir tous les ingrédients nécessaires à la consécration de la pensée contre-révolutionnaire. Pour autant cette période va plutôt mettre en lumière les divisions et les contradictions de cette conception rigide de la société. a. Les ultras au pouvoir, tensions et divisions Un Roi qui admet implicitement l'héritage de la Révolution. [...]