La civilisation médiévale exaltait la vertu de pauvreté. Elle résultait du pêché puisque les sources de la misère sont autant de punitions envoyées par Dieu pour punir les pêchés humains. De plus, la pauvreté a une utilité sociale, elle concourt à la rédemption des hommes. Pour les riches, l'aumône est une des voies possibles du salut. Cependant, la fin du Moyen-âge, ces théories coexistent avec un courant de pensée qui voit dans la pauvreté une malédiction et un danger pour la société.
L'ensemble documentaire se compose de quatre documents : un diagramme, un graphique et deux tableaux statistiques. Le diagramme illustre la diversité des bénéficiaires des distributions de pain entre 1784 et 1789 à Lyon. Il est construit à partir des registres de distributions du pain de deux institutions, Saint-Georges et la Charité. Le tableau statistique répartit les vagabonds arrêtés à Lyon pour l'année 1773 par tranches d‘âges et par sexe. C'est suite au dépouillement des registres d'entrées dans les hospices où sont enfermés ou reçus les vagabonds que l'on peut établir cette mise en série. Lors d'une nouvelle entrée dans l'établissement, une trace était laissée dans la comptabilité de l'hospice. Le vagabond figure souvent avec son signalement, l'indication de sa profession, de son lieu de naissance et du lieu où il comptait se rendre. Une enquête sur le vagabond était ainsi faite. Les archives hospitalières de Lyon sont réputées pour être bien tenues et dans un nombre important.
Le graphique illustre l'évolution des émeutes de subsistances et des émotions populaires en France entre 1750 et 1790 par rapport à l'évolution du prix du blé. Enfin, le quatrième et dernier document est un tableau statistique recensant les hôpitaux du diocèse de Rennes dans la seconde moitié du 18e siècle. Pour chaque ville ou bourg sont recensées les institutions à caractères hospitaliers, leur potentiel d'accueil et le nombre d'hospitalisés. Ce document a été élaboré suite aux enquêtes hospitalières. C'est surtout au début du 18e siècle, que ces dernières se développent, témoignant des préoccupations statistiques de l'administration royale. C'est le contrôle général qui manifeste le premier souci de disposer d'informations dans le domaine de l'assistance et de la santé. Ces enquêtes sont menées par des intendants, on y recense la population hospitalière, l'état des lits existants dans chaque établissement et le nombre de malades reçus.
[...] Les archives hospitalières de Lyon sont réputées pour être bien tenues et dans un nombre important. Le graphiqueillustre l'évolution des émeutes de subsistances et des émotions populaires en France entre 1750 et 1790 par rapport à l'évolution du prix du blé. Enfin,le quatrième et dernier document est un tableau statistique recensant les hôpitaux du diocèse de Rennes dans la seconde moitié du 18e siècle. Pour chaque ville ou bourg sont recensés les institutions à caractères hospitaliers,leur potentiel d'accueil et le nombre d'hospitalisés. Ce document a été élaboré suite aux enquêtes hospitalières. [...]
[...] Enfin,l'instabilité du personnel domestique et les journaliers forment la grande masse des vagabonds dans leur quête récurrente de travail. Pour ce qui est des femmes,le vagabondage s'associe principalement à la prostitution et à la recherche d'un travail domestique. Dans certains cas,le vagabondage est concomitant à une fuite. En effet,une guerre obligeait les ruraux à quitter leur campagne pour des lieux plus sûrs comme la ville. Mais,comme pendant leur absence le village a été pillé et incendié,il leur est difficile de reprendre une culture. [...]
[...] De même, la situation des journaliers n'est pas à négliger. Il s'agit de l'agrégat de nombreux travailleurs au sein des vignerons, jardiniers, artisans, voituriers et bateliers. Cette catégorie loue leur force de travail pour vivre. Les journaliers sont payés à la tâche et pour la majorité d'entre eux à la journée en allant de ville en ville pour espérer trouver du travail. La ville constitue sur ces travailleurs une forte influence, car elle est souvent symbole de prospérité, de travail moins pénible et surtout parce que Lyon a une politique frumentaire et des réserves de blé, ce qui explique ces distributions massives de pain. [...]
[...] Ainsi,la soierie est ponctuée de multiples crises qui amènent à une cessation de travail. La fin du 18e siècle est aussi marquée par les débuts de l'introduction du machinisme dans les usines,ce qui expliquerait qu'étant exclus de manière temporaire ou définitive du monde du travail,les ouvriers viennent chercher de quoi manger lors des distributions de pain. De même,les salaires bas et les ralentissements économiques sont autant de phénomènes pouvant expliquer la venue d'ouvriers du textile lors de ces distributions. On peut remarquer que les deux hôpitaux n'ont pas le même type d'assistés,celui de La Charité répond à une demande plus vaste. [...]
[...] Souvent celle-ci leur est contestée et ils sont l'objet d'une répression accrue,surtout à partir du 17e siècle,car ils sont source de danger,de désordre public et d‘être vecteur de maladies. Le délit de vagabondage est défini en 1666,galères et enfermement dans les hôpitaux généraux sont autant de lourdes menaces pour les mendiants. Ils relèvent de la maréchaussée,troupe à cheval instaurée par François 1er chargée de poursuivre et d‘arrêter les vagabonds. La répression s'intensifie au 18e siècle avec la création de dépôts de mendicité. Quelles sont les caractéristiques de la pauvreté des populations dans la seconde partie du 18e siècle qui en font un phénomène et un problème récurrent? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture