Au début du XVIème siècle, Paris, qui se remet peu à peu des désastres de la Guerre de Cent Ans (1337-1453), est la ville la plus peuplée du royaume de France. Cependant, elle n'est ni le centre politique ni le centre artistique de la France. En effet, la royauté réside sur les bords de la Loire et c'est là, en plus de la Normandie voire Fontainebleau, qu'apparaît une nouvelle forme architecturale.
Cependant le 15 mars 1528, de retour de captivité, François Ier, qui règne depuis 1515 et ce jusqu'à 1547, écrivait à la municipalité de Paris afin de remercier les Parisiens de leur fidélité à sa mère Louise de Savoie régente alors qu'il était prisonnier en Espagne et également d'avoir versé à Charles Quint la plus grosse partie de sa rançon : « Notre intention est de, dorénavant, faire la plupart de notre demeure et séjour en notre bonne ville et cité de Paris et alentours plus qu'en autres lieux du royaume, connaissant notre château du Louvre être le lieu le plus commode et à propos pour nous loger ». De nombreuses raisons incitent François Ier à franchir le pas et à revenir habiter officiellement une cité que Charles VII avait quittée pour fuir les violences et l'occupation étrangère. En effet, les désastres de la guerre italienne et l'humiliante captivité de Madrid, jusqu'en 1526, suite à la bataille de Pavie (1525), ont rendu indispensable l'alliance étroite avec la population de la cité, population riche qu'il faut inciter à contribuer de ses deniers dans cette monarchie durement touchée. Toutefois, il est important de noter que dans les premières années de son règne le roi était souvent venu à Paris, une fois par an en moyenne. Ainsi, François Ier met fin officiellement à près d'un siècle d'éloignement de la monarchie. Paris redevient la capitale de la France, mais pour tenir la France, il faut tenir la capitale. Par conséquent, François Ier se doit de quitter avec sa cour Chambord et Blois. C'est ainsi que Paris retrouve sa triple primauté à la fois sociale, politique et artistique se voyant affubler de nombreuses modifications architecturales plus ou moins importantes tout au long de cette période caractérisée par un regain d'intérêt vis-à-vis de Paris.
[...] Un moulin à vent se dresse devant l'abbaye Saint-Victor. Ainsi, il faut plusieurs ordonnances royales pour interdire d'élever de porcs. De plus, les ruines de la guerre de Cent Ans n'étaient pas entièrement réparées et une législation successorale et hypothécaire compliquée retardée les travaux. Mais le constat est clair, François Ier favorise l'urbanisation de la ville via un renouvellement architectural de Paris. Et, la construction est de plus en plus poussée et la ville perd peu à peu le caractère semi-agricole du Moyen-Age. [...]
[...] la question de l'enceinte : vecteur des transformations architecturales de Paris L'expansion incontrôlée sous le règne de François Ier met en effet en cause l'existence même d'une enceinte fortifiée. En 1530, François Ier fait droit à la requête des habitants du quartier Saint Martin et ordonne d'abattre la fausse porte Saint-Martin pour le bien, prouffict et utilité de ladite ville, décoration d'icelle De plus, l'ordonnance de Fontainebleau (avril 1533) généralise cette mesure en prescrivant la destruction de toutes les autres portes de l'enceinte de Philippe Auguste , construite entre 1190 et 1220, sur la rive droite. [...]
[...] Il est à l'origine d'institutions prestigieuses, à l'exemple du Collège de France, et de la Bibliothèque Royale. Le règne de François Ier prépare Paris à une nouvelle forme d'urbanisme, ville architecturalement parlant typique de la Renaissance. L'architecture de la Renaissance a donc connu à Paris une longue évolution, un démarrage fort tout d'abord lent puis un essor honorable à la fin du règne de François Ier essentiellement poursuivi par ses successeurs. D'ailleurs, les villes de la Renaissance sont le résultat de l'expansion au Moyen Âge des centres urbains, le commerce fleurissant, elles évoluent au XVIème siècle en raison des progrès techniques, culturels permettant alors un essor urbain parisien. [...]
[...] Les esquisses de Boccador sont donc présentées à la municipalité à la fin de l'année 1532. Le 13 mai 1533, la municipalité déclare qu'elle se conforme aux décisions de François Ier. Ainsi, les travaux visant à remplacer la Maison aux Piliers débutent, construction du nouvel Hôtel de Ville soumis au goût de François Ier. Cependant, la guerre interrompit le chantier en cours en 1541 puis de 1551 à 1605 avant de n'être achevé qu'en 1628. François Ier, comme avec la rénovation du Louvre, ne vit pas le résultat final qu'il avait commençait d'entreprendre. [...]
[...] Pour les quais François Ier donne le coup d'envoi d'une transformation majeure de la ville. L'aménagement du Louvre comme résidence royale en a été l'occasion. Le 15 mars 1528, François Ier demande à l'échevinage parisien de remplacer le chemin de halage longeant le Louvre par un quai large de 40 mètres, le but non avoué étant de commencer à relier le Louvre au château de Madrid que le roi avait construit dans le bois de Boulogne. Les Parisiens étant peu enclins à trouver les finances nécessaires, le roi les motive le 10 mars 1530 en leur promettant en échange des frais supportés, les bénéfices d'une taxe sur le poisson. [...]
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