Le terme de Guerre Sociale a été inventé par l'historien Florus et apparaît dans les textes deux siècles après les événements. Le terme de « sociale » est doublement justifié car étymologiquement socii signifie alliés et sociologiquement car ce conflit met face à face la noblesse conservatrice de Rome et des sous-citoyens mis à l'écart.
Les origines de la guerre sociale sont ici cités dans le livre d'Appien, Les guerres civiles. Appien écrit les faits bien après leur déroulement. En effet Appien d'Alexandrie, a vécu au II e siècle de notre ère (90-160). Il s'installe à Rome après des étude de droit, obtient la citoyenneté et réussit à devenir le familier d'Hadrien, d'Antonin le Pieux et de Marc Aurèle. Très au courant des rouages de l'administration impériale, bien renseigné sur les Antonins et leur politique, ayant accès aux archives impériales, Appien, lorsqu'il prend sa retraite, écrit en grec une Histoire romaine en vingt-quatre livres, dont quatorze ont été perdus. La partie qui nous intéresse semble avoir été écrite en 147 et concerne la période 121-91 AC. Appien montre un goût pour la vérité et une certaine impartialité qui se retrouvent dans son style clair, précis, sans déclamations épiques ou héroïques, fait plutôt rare chez les historiens de cette époque.
Nous sommes ici dans le livre 1 du récit historique Les guerres civiles, plus précisément les chapitres 34 à 37.
L'origine des troubles remonte au tribunat de la plèbe de Tiberius Gracchus. Celui-ci fait voter une loi agraire (distribution aux pauvres de terres publiques accaparées par les riches) et destitue son collègue Octavius qui s'y opposait. « Même les bêtes sauvages qui vivent en Italie ont chacune une tanière, un gîte, un refuge, tandis que ceux qui combattent et meurent pour l'Italie n'ont que la l'air et la lumière » (Plutarque, Vies parallèles). Une émeute est déclenchée par l'aristocratie au moment où Tiberius Gracchus tente de se faire élire une seconde fois au tribunat ; il est assassiné avec des centaines de ses partisans ; la commission agraire, mise en place par Tiberius, n'en continue pas moins de fonctionner. Il faut attendre dix ans pour que Caïus Gracchus se lance à son tour dans les réformes.
Le texte commence par traiter des mesures pour l'accession à la citoyenneté romaine que Fulvius Flaccus et Caius Gracchus veulent amener. Après leur assassinat, le flambeau est repris par Livius Drusus qui essaye des s'allier la plèbe, les Italiques et les chevaliers contre le Sénat en jouant la carte de l'ager publicus. Mais pour des différents sur les colonies, il se met à dos ses anciens alliés et finit lui aussi assassiné. Les chevaliers se saisissent de l'occasion en mettant fin au débat sur la citoyenneté par la force afin de faciliter leur accession aux plus hautes magistratures.
Ce qui nous amène à nous demander quels sont les éléments qui précipitent la guerre sociale ?
Nous verrons tout d'abord les mesures en faveur de l'Italie, puis nous aborderons la politique de Drusus et nous nous intéresserons aux chevaliers.
[...] Les origines de la guerre sociale sont ici citées dans le livre d'Appien, Les guerres civiles. Appien écrit les faits bien après leur déroulement. En effet Appien d'Alexandrie, a vécu au II e siècle de notre ère (90-160). Il s'installe à Rome après des études de droit, obtient la citoyenneté et réussit à devenir le familier d'Hadrien, d'Antonin le Pieux et de Marc Aurèle. Très au courant des rouages de l'administration impériale, bien renseigné sur les Antonins et leur politique, ayant accès aux archives impériales, Appien, lorsqu'il prend sa retraite, écrit en grec une Histoire romaine en vingt-quatre livres, dont quatorze ont été perdus. [...]
[...] Ses conseils vont pour la guerre, les finances, les relations étrangères. Il s'occupe peu de l'Italie sauf dans des circonstances exceptionnelles comme ici. Depuis les temps anciens le nombre de sénateurs était de trois cents. Avec l'aide des alliés et des peuples italiens, Livius Drusus fit passer de force des lois agraires et frumentaires et fit voter aussi une loi judiciaire pour que les tribunaux soient à égalité dans les mains du sénat et des chevaliers alors que ces derniers jusqu'ici n'avaient pas le droit à la vie politique. [...]
[...] Dès lors que les propriétaires envisageaient de limiter leurs possessions pour redistribuer ces terres à des citoyens romains, ils étaient menacés et ne pouvaient que se faire les adversaires résolus d'une politique qui rompait avec les engagements pris. Les classes dirigeantes de populations italiennes se voyaient directement menacées car on voulait leur confisquer les terres publiques qu'elles occupaient et qui craignaient que l'équilibre social ne soit troublé dans leur région. La politique de Drusus est mise à mal car il n'arrive à trouver d'allié solide que dans la plèbe ce qui l'empêche de mener à bien ses projets. En arrière plan, les chevaliers commencent à voir l'intérêt qu'ils pourraient ressortir de la crise. [...]
[...] Le jour où l'on devait débattre (sur le Capitole) des malheurs qui empêchaient le chantier de Carthage d'avancer (en l'occurrence des bornes de la ville qui avaient été arrachées par des loups), un certain Quitus Antulius, qui participait à un sacrifice auquel présidait le consul, fut tué par l'un des partisans de Caius Gracchus. Le lendemain au Sénat, on amena le corps de la victime. Il fut décrété l'état d'urgence (senatus consultum ultimum), qui impliquait la suspension de toutes les garanties individuelles. Caius Gracchus et Fulvius Flacchus essayèrent de négocier avec le Sénat mais cela n'aboutit pas. [...]
[...] Pour appuyer ce dernier, un commando de 10000 Marses (peuple vivant dans les montagnes de l'Apennin) se mit en marche vers Rome, décidés à mettre la ville à sac. On réussit à les persuader de rebrousser chemin. En même temps, le Sénat repoussait la rogatio de Drusus. Et en octobre 91, celui ci fut assassiné. Conséquences de la mort de Drusus les chevaliers se servirent de sa politique pour attaquer leurs ennemis (l.36) ils persuadèrent le tribun Quintus Varius de déposer un projet de loi stipulant que passeraient en jugement ceux qui allaient contre l'Etat (l.37-38) une fois débarrassés de l'élite des puissants, ils domineraient la cité (l.40) la ratification faite [par la force], des accusateurs se présentèrent immédiatement contre les sénateurs les plus illustres (l.42-43) A Rome, après l'assassinat de Drusus on avait commencé par régler les comptes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture