Depuis le début du XVIe siècle, les navires européens traversent les océans, établissent de nouvelles routes commerciales. Ce commerce maritime mondial transforme les sociétés concernées par ce commerce, mais aussi les populations locales. Tout d'abord, les européens se sont concentrée sur le commerce des épices asiatiques et la conquête des Amériques pour les métaux précieux, puis les plantations à esclaves se sont développées, et le commerce dit triangulaire dans l'Atlantique est apparu au cours du XVIIe siècle. Les navires transportaient les esclaves vers les Amériques et les Antilles. Les esclaves, dont 20 à 30% mouraient au cours de la traversée, étaient vendus aux plantations qui produisaient du tabac, de l'indigo, du café, du coton ou du sucre, ces produits qui étaient achetés et emportés par les mêmes navires qui traversaient à nouveau l'océan pour les revendre sur le marché européen.
[...] Mais il est aussi l'illustration de la position du maître par rapport à ses esclaves : la famille du propriétaire est présente sur la gauche. Le planteur adossé à la cabane, un cigare à la main, contemple la scène d'un regard presque ennuyé suggérant le caractère presque banal du châtiment. Sa femme assiste d'un air inquiet à la punition, dans se bras elle tient sa petitefille qui devient un témoin privilégié du châtiment. L'enfant se blottit dans les bras de sa mère tandis qu'une esclave accroupie devant elles, lève un regard interrogateur : pourquoi le planteur 7 impose-t-il cela à sa famille ? [...]
[...] C'est l'image d'une nature luxuriante, bienfaisante et généreuse ! à nuancer puisqu'il s'agit d'un extrait qui a pour nécessité celle de donner une image positive et idéale de la plantation, mais aussi de la famille de Georges en soulignant ses qualités de gestionnaire. Si les domaines étaient bien organisés d'un point de vue spatial et reflètent une certaine hiérarchie, il existait aussi une hiérarchie sociale bien formelle. J'en viens donc à mon B. B LA HIÉRARCHIE AU SEIN DE LA PLANTATION DIAPO 8 L'esclave, selon la définition de Caroline OudinMaître blanc Bastide, est soumis au travail pour autrui sans limitation de temps, qui ne possède rien de propre et dont le maître subvient aux besoins essentiels en Mulâtre Mulâtresse Domestiques nourriture et en vêtement comme il l'entend. [...]
[...] Justin Girod de Chantrans, Voyage d'un Suisse dans différentes colonies d'Amérique (réed. 1980) Ce voyageur visite Saint-Domingue en 1782 et observe. Dans les habitations, le maître blanc, propriétaire ou gérant, est certes sultan car il est maître, mais il est souvent seul. Il ne connaît le monde des esclaves que de façon superficielle, mais surtout qu'il redoute. Il nous fait aussi part des relations plus intimes entretenu par le maître avec ses esclaves : pas moins utile pour sa sûreté que pour ses plaisirs : en effet, le métissage au sein des plantations est principalement du au relation sexuel du maître avec ses esclaves qui s'apparente le plus souvent au viol. [...]
[...] ( ) entouré d'un triple ombrage de bananiers, de manguiers et de tamariniers, s'ouvrant, par-devant, sur une longue allée d'arbres conduisant jusqu'à la route, et, par-derrière, sur des vergers parfumés où la grenade à fleurs doubles, mollement balancée par le vent, allait tour à tour caresser un bouquet d'oranges purpurines ou un régime de bananes jaunes, montant et descendant toujours, indécise et pareille à une abeille qui voltige entre deux fleurs, à une âme qui flotte entre deux désirs ; puis tout alentour, et à perte de vue, d'étendaient des champs immenses de cannes et de maïs ( ) Alexandre Dumas, Georges, Folio Classique p. 122-123 Alexandre Dumas, est un témoin intéressant puisqu'il était le fils de Thomas-Alexandre Dumas (Davy de la Pailleterie) qui fut un mulâtre de Saint-Domingue, né en 1762, esclave affranchi par son père un aristocrate normand (mère noire et esclave). Il passa donc une partie de sa vie au 3 cœur des plantations. [...]
[...] Je reviendrais sur ce tableau de Verdier un peu plus tard. Cependant, si aucun des esclaves ne peut réellement échapper à la violence du maître, les individus appartenant aux catégories serviles disons plus distinguées (les domestiques, les mulâtres) échappait, notamment par la nature de leur travail, à, comme l'affirme Caroline OudinBastide, l'animalisation la plus forte. Ainsi, la violence est considérée comme un moyen de produire plus et de contrôler ainsi le travail des esclaves, mais aussi de marquer la discipline. [...]
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