Opposition au colbertisme, Jean-Baptiste Colbert, Louis XIV, mercantilisme, interventionnisme, Ancien Régime, protectionnisme, guerre des tarifs, libéralisme économique, famine, Pierre le Pesant de Boisguilbert, maréchal de Vauban, dîme royale
Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des finances sous Louis XIV de 1661 à 1684, était considéré comme l'homme fort au côté du Roi-Soleil. Ce dernier ne resta que 20 ans à la tête de cette fonction prestigieuse, cependant il entreprendra de grands projets influencés par la doctrine mercantiliste, s'appuyant sur un État interventionniste et dirigiste. Marcel Daneau dans l'un de ses articles, nous décrit Colbert comme celui qui "formula, dirigea, contrôla toutes les activités économiques et même culturelles de la France." Il appliquera une politique mercantiliste très répandue à cette époque au sein de l'Ancien Régime et qui connaîtra son apogée en France sous Colbert. Cette politique protectionniste vise à limiter les importations et favoriser l'industrie nationale afin de permettre au royaume de protéger ses intérêts.
[...] Les solutions proposées, préambule d'un libéralisme économique A. La dîme royale (Vauban) comme réforme fiscale Après avoir mis en avant les limites de la taille. Vauban explique tout au long de son livre son projet de réforme fiscale pour rehausser la France. Il va alors explicite la nécessité de la remise en place d'une dîme royale. Cet impôt n'est pas une révolution puisqu'il existe depuis déjà des millénaires. En effet la dîme appelée aussi décime est un prélèvement qui est cité plusieurs fois dans la Bible. [...]
[...] Sur la question de la taille nous aurions aussi pu nous pencher sur l'avis de Boisguilbert, mais étant donné la similarité de leurs propos je pourrais rajouter seulement qu'il corrèle le manque de revenu public avec le caractère arbitraire de la taille qui cause un défaut de consommation. L'autre point que va cette fois mettre en avant Boisguilbert est le problème des droits de douane. Dans une logique protectionniste, la question du tarif douanier est bien sûr primordiale pour le contrôleur général des finances. En effet l'Édit de 1664 qui taxe les produits hollandais et anglais montre l'ambition de diminuer les importations dans le territoire afin de rééquilibrer la balance commerciale. [...]
[...] Il écrira « Il ne faut pas flatter : le dedans du Royaume est ruiné, tout souffre, tout pâtit et tout gémit ». Son ouvrage La Dîme royale constitue une critique à l'égard de Colbert. Il présente une proposition de réforme fiscale basée sur la mise en place de La Dîme royale. Il met en avant le rôle d'un État protecteur vis-à-vis de son peuple pour lui permettre de subsister. Mais après publication, le texte sera rapidement censuré par le conseil privé du Roi et on ordonnera la destruction de tout exemplaire. [...]
[...] Le contexte économique dû aux nombreuses guerres et aux multiples famines et disettes laissent entrevoir une évolution majeure dans la politique fiscale, économique laissant le mercantilisme devenir désuet. Les penseurs communiquant leurs idées sous forme de lettres et de mémoires vont influencer les politiques appliqués à partir de la deuxième moitié du 18e siècle ou même après la Révolution française. [...]
[...] L'opposition au colbertisme Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des finances sous Louis XIV de 1661 à 1684, était considéré comme l'homme fort au côté du Roi-Soleil. Ce dernier ne resta que 20 ans à la tête de cette fonction prestigieuse, cependant il entreprendra de grands projets influencés par la doctrine mercantiliste, s'appuyant sur un État interventionniste et dirigiste. Marcel Daneau dans l'un de ses articles, nous décrit Colbert comme celui qui « formula, dirigea, contrôla toutes les activités économiques et même culturelles de la France. [...]
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