Libertés, crise, républicain, république, second empire
Suite à la proclamation de la seconde République, le 25 février 1848, Paris est dans une véritable effervescence politique et sociale. Les attentes sont immenses et la capitale célèbre l'événement. On assiste en effet à une succession de fêtes républicaines et, un peu partout, fleurissent de nouveaux journaux, issus de la presse d'opinion, dont les titres sont bien souvent composés des termes « république » et « liberté ». Car la république se veut en effet une république de libertés, ces libertés bafouées sous l'Ancien Régime, sous la Monarchie de Juillet.
Liberté de presse, liberté du travail, liberté d'expression… toutes vont être examinées. Mais c'est au niveau des conceptions de ces libertés que tout va se jouer : entre les républicains modérés, les rouges (socialistes et radicaux) et les blancs (orléanistes libéraux, légitimistes et catholiques), c'est une véritable divergence conceptuelle de l'Etat des libertés qui est engagée.
[...] La Commune se fait alors écrasée lors de la Semaine Sanglante du 21 au 28 mai. Ce fut un bref sursaut mais les jalons sont posés : le peuple parisien veut des réformes, il veut retrouver ses libertés. Et les Républicains vont en profiter. Après la démission de Thiers le 24 mai 1873 et l'arrivée de Mac Mahon au pouvoir, les Républicains vont peu à peu reprendre le dessus. Ainsi, lors des élections municipales de 1874, une majorité républicaine l'emporte. [...]
[...] La liberté de travail est-elle aussi largement favorisée en ce début de 1848 par le gouvernement provisoire : le 24 février, les Tuileries sont transformées en asile pour les invalides du travail ; le 2 mars, la journée de travail passe à 10 heures à Paris et 12 heures en province ; et, enfin, le 26 février sont créés, à l'initiative de Louis Blanc, les Ateliers Nationaux qui donneront du travail aux centaines de milliers de chômeurs parisiens. Bref, les Républicains parviennent à faire passer le travail, dans les esprits, du statut de devoir au statut de droit et de liberté. [...]
[...] Le second Empire sera donc plus une période de vide dans l'œuvre républicaine des libertés. Le 4 septembre 1871, la troisième République est proclamée, mais elle ne l'est qu'à la suite de troubles sociaux qui ont lieu pour la libération du peuple : c'est la Commune, de mars à mai 1871. Le premier soulèvement a lieu à Montmartre le 18 mars 1871, les soldats venus récupérer les armes de la garde nationale que Thiers, nommé chef du pouvoir exécutif français le 12 février à Bordeaux, veut reprendre. [...]
[...] L'œuvre républicaine de 1848 à 1914 Suite à la proclamation de la seconde République, le 25 février 1848, Paris est dans une véritable effervescence politique et sociale. Les attentes sont immenses et la capitale célèbre l'événement. On assiste en effet à une succession de fêtes républicaines et, un peu partout, fleurissent de nouveaux journaux, issus de la presse d'opinion, dont les titres sont bien souvent composés des termes république et liberté Car la république se veut en effet une république de libertés, ces libertés bafouées sous l'Ancien Régime, sous la Monarchie de Juillet. [...]
[...] Quel est ton nom, Révolution de 1848 ? Mon nom est droit au travail écrivait Proudhon. Le travail n'est plus une obligation ou une crainte de perdre son emploi : c'est un droit, une liberté, et l'ouvrier sera d'ailleurs reconnu libre par son travail. Le gouvernement provisoire puis le gouvernement élu réhabiliteront ainsi de nombreuses libertés, voire en habiliteront de nouvelles, telles que l'abolition de l'esclavage par Schœlcher le 27 avril, ou encore l'abolition de la peine de mort le 26 février. [...]
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