Amérique Latine, Paraguay, colonisation, Afro-Paraguayens, xixe siècle, tyrannie, esclavage, Francia, Triple alliance
Le Paraguay connaît une succession de dictateurs. De 1814 à 1840, Francia, xénophobe, préféra isoler le pays et se proclama chef de l'Église catholique. Ensuite, de 1840 à 1862, Carlos Antonio López, dictatorial, mais plus libéral, en plus d'abolir l'esclavage et de privilégier l'instruction primaire, décide d'ouvrir les frontières dans le cadre commercial. En 1862, c'est Francisco Solano Lopez qui lui succède. Son ambition lui fera mener le Paraguay jusqu'à la guerre contre la triple alliance du Brésil, de l'Uruguay et de la république de l'Argentine (1864-1870) à la suite de laquelle la population se retrouva décimée. Le Paraguay, vaincu, conserva son indépendance et céda des territoires.
Concernant les Noirs, les esclaves, c'est-à-dire les Afro-Paraguayens, leur population a particulièrement été affectée jusqu'à les effacer de la mémoire collective. À cette époque, ils étaient répartis en trois communautés, autrement dit Kamba Kua, créée en 1820 par 250 combattants, Kamba Kokué et Emboscada, la plus peuplée. Dès lors, ce contexte historiographique du Paraguay au XIXe siècle suscite le questionnement non seulement au sujet de l'égalité civile et politique vis-à-vis des Afro-Paraguayens oubliés au sein de cette société postcoloniale, mais également concernant leur invisibilité.
[...] Perception populaire aujourd'hui Enfin, vu leur contribution historique, c'est évident que les Afro-Paraguayens revendiquent une reconnaissance comme minorité ethnique différenciée alors que depuis l'indépendance en 1811, leur présence sur le territoire paraguayen a systématiquement été niée par les autorités politiques du pays. Il convient de rappeler que les Noirs ont toujours été exclus de la vie sociétale en plus d'avoir été victimes de multiples persécutions des régimes totalitaires. Cela signifie que les discriminations raciale et ethnique remontent bien avant le XIXe siècle. Elles sont historiques selon le récit populaire. Chez les maîtres, les Noirs logeaient avec les Indiens Guaranís. Ce contexte a plus que probablement engendré des relations mixtes. [...]
[...] Il importe néanmoins, afin de comprendre la situation des Noirs au Paraguay au XIXe siècle, de préciser qu'à l'époque de la guerre de la Triple Alliances, l'esclavage était aboli en Argentine et en Uruguay mais pas au Brésil et au Paraguay. Les esclaves noirs étaient même rachetés par l'État pour rejoindre les rangs de l'armée. Invisibilité des Noirs du Paraguay au XIXe siècle Dans le récit national Si on s'intéresse au récit national, on remarque que les Afro-Paraguayens sont longtemps restés invisibles. Au préalable, le Paraguay donnait une apparence de maintien de l'ordre qui suscitait l'admiration, surtout dans un continent dans lequel, c'était plutôt exceptionnel. [...]
[...] C'est pourquoi, il semble imaginaire d'espérer mieux dans leur contexte, c'est-à-dire au sein d'une société qui ne va pas au-delà du racisme institutionnel et structurel et qui accepte les discriminations raciales. Au lieu de l'invisibilité, la seule alternative pour les Noirs au Paraguay au XIXe siècle n'aurait-elle pas pu être une rupture avec cet héritage historique ? Pourquoi ne pas avoir instauré leur inclusion catégorique dans le développement du pays en leur garantissant des droits civils, culturels, politiques, économiques et sociaux ? [...]
[...] Cependant, si on prend en considération les Afro-Paraguayens au XIXe siècle, la disparition de la tyrannie européenne n'a pas emporté avec elle l'esclavagisme, les problématiques des minorités sociales et juridiques. Au contraire, les dominations impériales qui suivirent ont continué à promouvoir les préjugés de couleur au sein de la société paraguayenne. Quant au Paraguay, il connaît une succession de dictateurs. De 1814 à 1840, Francia, xénophobe, préféra isoler le pays et se proclama chef de l'Église catholique. Ensuite, de 1840 à 1862, Carlos Antonio López, dictatorial, mais plus libéral, en plus d'abolir l'esclavage et de privilégier l'instruction primaire, décide d'ouvrir les frontières dans le cadre commercial. [...]
[...] Le Paraguay, vaincu, conserva son indépendance et céda des territoires. Concernant les Noirs, les esclaves, c'est-à-dire les Afro-Paraguayens, leur population a particulièrement été affectée jusqu'à les effacer de la mémoire collective. À cette époque, ils étaient répartis en trois communautés, autrement dit Kamba Kua, créée en 1820 par 250 combattants, Kamba Kokué et Emboscada, la plus peuplée. Dès lors, ce contexte historiographique du Paraguay au XIXe siècle suscite le questionnement non seulement au sujet de l'égalité civile et politique vis-à-vis des Afro-Paraguayens oubliés au sein de cette société postcoloniale, mais également concernant leur invisibilité. [...]
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