Selon l'usage, la caractéristique de la noblesse est la vertu, qui se transmet par l'imitation des ancêtres glorieux qui ont permis à la famille d'être justement anoblie. C'est cette traditionnelle imitation que Juvénal critique dans son célèbre huitième chapitre de ses Satires, écrites entre 118 et 127. Le rhéteur, poète et satiriste Decimus Iurius Iuvenalis, dit communément Juvénal, est né à peu près vers 60 après JC à Aquin(inum). Il est d'origine modeste, fils adoptif d'un riche affranchi, et critiquera toujours la misère des petites gens. Il connaît une brève carrière militaire avant d'être déchu de ses droits par Domitien et envoyé en exil, sûrement en Egypte. Quant il revient à Rome, il connaît une grande pauvreté. Vers 100, il passe de la rhétorique à la satire, style littéraire rattaché à la poésie, qui lui permet de dépeindre vices, travers et ridicules de la société romaine, et donc de mieux laisser éclater son mépris de la dépravation des mœurs, opposées à un âge d'or romain, ainsi que son écriture emphatique, son ironie et son moralisme. Poète partial s'il en est, Juvénal nous « croque » dans ses Satires les travers d'une partie de la société romaine loin des seules statues de marbre, et il nous renseigne également sur ses coutumes, et ce sont ces deux aspects, en plus de la valeur littéraire de son style épigrammatique, qui en font tout l'intérêt. La satire, adressée directement par des interpellations, s'adresse ici à Ponticus, un noble imaginaire qui représente tout son groupe et à Rubellius Blandus, noble qui se glorifie de sa parenté avec Néron. Ses Satires ont également cet intérêt très particulier d'évoquer la période du règne de Domitien, mais d'être les témoins des changements qui se passent sous les Antonins.
Au moment où Juvénal écrit ses Satires, Hadrien est empereur depuis un an et celui se révèle vite être un mécène pour les artistes et va d'ailleurs soutenir Juvénal. Le règne de l'empereur est marqué par des rapports conflictuels avec le Sénat et par l'introduction de l'Edit du prêteur, qui donne un plus grand poids aux juristes de profession, sans considération de noblesse. Il est intéressant également de noter que Juvénal a vécu au Ier et au IIe s., or le Ier s. est caractérisé par un bouleversement de la nobilitas, un profond renouvellement de l'ordre sénatorial, l'augmentation de la critique envers la noblesse.
Quelle va donc être la vision de ce poète d'origine modeste sur la nobilitas et que nous apprend-il de ses pratiques ?
Nous verrons tout d'abord les pratiques nobiliaires que ce texte évoque, puis la dénonciation de la naissance comme seule qualité de reconnaissance, et enfin que le mérite est la seule noblesse pour Juvénal.
[...] Il est intéressant également de noter que Juvénal a vécu au Ier et au IIe s., or le Ier s. est caractérisé par un bouleversement de la nobilitas, un profond renouvellement de l'ordre sénatorial, l'augmentation de la critique envers la noblesse. Quelle va donc être la vision de ce poète d'origine modeste sur la nobilitas et que nous apprend-il de ses pratiques ? Nous verrons tout d'abord les pratiques nobiliaires que ce texte évoque, puis la dénonciation de la naissance comme seule qualité de reconnaissance, et enfin que le mérite est la seule noblesse pour Juvénal. [...]
[...] Il y a alors des processions avec les imagines, en vertu du ius imaginis. Juvénal place ces armoires dans l'atrium (l.13), qui après le vestibule, est aussi un lieu de réception et de fréquentation. Ainsi, les ancêtres sont également célébrés ici, après que les visiteurs soient passés devant les stemmata du vestibule. On trouve également à partir de la 2e moitié du 2nd siècle, des imagines sous forme de bas-relief voire de bustes en pierre, mais qui comme les statues de cire s'arrêtent au cou et n'ont pas d'épaule. [...]
[...] La noblesse de l'empire, Satires, Juvenal Introduction Selon l'usage, la caractéristique de la noblesse est la vertu, qui se transmet par l'imitation des ancêtres glorieux qui ont permis à la famille d'être justement anoblie. C'est cette traditionnelle imitation que Juvénal critique dans son célèbre huitième chapitre de ses Satires, écrites entre 118 et 127. Le rhéteur, poète et satiriste Decimus Iurius Iuvenalis, dit communément Juvénal, est né à peu près vers 60 après JC à Aquin(inum). Il est d'origine modeste, fils adoptif d'un riche affranchi, et critiquera toujours la misère des petites gens. [...]
[...] Les plébéiens méritants Bibliographie Outils de travail FLOBERT, Pierre (direc.), Le Gaffiot de poche, dictionnaire latin-français, Hachette LAMBOLEY, Jean-Luc, Lexique d'histoire et de civilisation romaines, Ellipses LORIOT, Xavier et BADEL, Christophe, Sources d'histoire romaine, Larousse WATTEL, Odile, Petit Atlas de l'Antiquité romaine, Armand Colin Ouvrages spécialisés BADEL, Christophe, La Noblesse de l'Empire Romain, Les masques et les vertus, Champ Vallon LE ROUX, Patrick, Le Haut-Empire romain en Occident, d'Auguste aux Sévères, Points Histoire WITKE, Charles, Latin Satire, the structure of persuasion, E.J. [...]
[...] Ainsi, nous avons vu la carrière de Quintus Pompeius, noble qui pourtant a fait une glorieuse carrière sous l'Empire et il faut donc faire attention aux propos tranchés de Juvénal. Conclusion Ainsi, Juvénal nous fait part de son idéal stoïcien, en réaffirmant la valeur d'une vie exemplaire et vertueuse, et en s'élevant contre la seule qualité de naissance qui avilit le citoyen, et ne le rend bon qu'à ne plus être que l'image de l'image de ces ancêtre, un stemma vivante. [...]
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