Autriche-Hongrie, monarchie, empire, naissance, mort, déclin, conflits, guerre totale, compromis austro-hongrois, balkans, ère libérale, Kossuth, François-Joseph, congrès de Vienne, Printemps des Peuples
Si on ne parle véritablement de monarchie austro-hongroise qu'à partir de 1867, avec le compromis qui lui donne naissance, il faut remonter bien plus loin dans l'histoire pour comprendre comment la double monarchie a vu le jour. La Hongrie a toujours tenu une place à part au sein de l'Empire d'Autriche. Ses pouvoirs se sont tantôt accrus, tantôt affaiblis. Nous nous contenterons ici de remonter au Congrès de Vienne de 1815 qui affirma la place centrale de l'Autriche dans l'Europe du XIXe siècle.
La multiplicité des nationalités qui peuplent le territoire autrichien va peu à peu être affichée au grand jour avec la naissance plus ou moins timide du sentiment national issu d'abord de la défense des différentes langues et cultures. Si la Hongrie se satisfait d'une alliance avec les Habsbourg en 1867, les minorités sous domination hongroise et autrichienne revendiquent avec vivacité une autonomie toujours plus grande. Ces nationalités opprimées constituant une véritable épée de Damoclès pour la double monarchie, constamment au bord de l'éclatement, il faudra néanmoins attendre 1918 pour qu'elles puissent s'autodéterminer, résultat d'une guerre totale que l'Empire multinational ne pouvait pas supporter.
Comment, depuis les revendications hongroises héritées du Congrès de Vienne, jusqu'aux velléités d'indépendance des peuples de l'Europe danubienne, les poussées nationalistes ont-elles permis, régi et anéanti la monarchie austro-hongroise ?
[...] Les minorités opprimées trouvent un soutien auprès de Vienne qui tente de rétablir la situation. La cour viennoise incite Jellachitch à s'insurger contre les Hongrois et promulgue l'état de siège en Hongrie. Alors que l'Empire parait au bord de l'éclatement, son salut vient de l'armée demeurée loyale envers la dynastie Habsbourg. Le chancelier Schwarzenberg obtient de l'empereur François-Joseph, successeur de Ferdinand Ier qui avait cédé aux libéraux, une Constitution unitaire en mars 1849. C'est le début de la période qu'on appelle néo-absolutisme. [...]
[...] Cette tentative se solda donc par un échec et fut mal digérée par le Comte Czernin et l'Allemagne. Charles Ier multiplia les demandes de paix, passant par divers interlocuteurs (roi d'Espagne, reine des Belges . mais celles-ci n'aboutirent pas, l'Autriche-Hongrie étant considérée, on l'a vu plus tôt, comme un subordonné de l'Allemagne. La deuxième grande négociation fut celle dite Armand-Revertera (des noms des deux négociateurs) avec la France, cette dernière estimant qu'il valait mieux que l'unité de la monarchie soit préservée. [...]
[...] Il est finalement abandonné en 1871. Taafe, devenu chancelier, offre aux Tchèques certains avantages afin de calmer les esprits (égalité des langues, création d'une université et d'un théâtre national). Une partie de l'opposition tchèque va cependant se radicaliser. En Cisleithanie, les Croates constituent la nationalité la plus turbulente. Malgré le compromis hungaro-croate de 1868 qui leur accorde la création d'une Diète (le Sabor) et d'une université, certains militent dès 1873 pour l'union des Slaves du sud voire la création d'un Etat yougoslave. [...]
[...] Bismarck atteint ainsi son objectif. C'est la fin de la domination des Habsbourg en Allemagne et en Italie. François-Joseph se tourne alors vers le bassin danubien pour régler les problèmes internes de la monarchie et en finir avec le problème hongrois. A la fin de l'année 1866, l'Empereur et les chefs politiques hongrois réfléchissent au meilleur moyen de réorganiser la monarchie. L'accord à proprement parlé est conclu le 8 février 1867 entre le libéral hongrois Deak et Beust, ministre autrichien des affaires étrangères. [...]
[...] Le 27, c'est au tour de la Roumanie d'annoncer le rattachement de la Transylvanie (anciennement hongroise). Le 29 Octobre, la Diète de Croatie se détache de l'Autriche-Hongrie pour rejoindre le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes (future Yougoslavie). Le 30, Charles Ier annonce l'investiture de Michel Karolyi, chargé de constituer un gouvernement, le personnage étant en faveur de l'indépendance hongroise. Après l'armistice, le 12 Novembre 1918, l'Assemblée nationale provisoire d'Autriche, nommée par Lammasch (président du Conseil autrichien) le 31 Octobre, proclama la république d'Autriche allemande tandis que Charles Ier se retirait dans son château. [...]
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