Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse, est né le 23 août 1741 au château de Guo, à Albi, dans la province du Languedoc. Comme la plupart des familles nobles albigeoises, sa famille s'était enrichie dans le commerce puis s'était élevée de la bourgeoisie à la noblesse. Cette élévation est due majoritairement à Pierre Galaup, capitaine de santé à Albi pendant les pestes de 1507 et de 1517 ; puis avec Claude de Galaup, la famille s'élève à la noblesse grâce à l'achat de la seigneurie d'Orban et de la terre du Guo. Consul en 1585, 1590 et 1599, Claude de Galaup occupe en 1616 la place importante de syndic du diocèse.
Les ancêtres de Lapérouse semblent avoir apprécié les affaires publiques et son père se plaignait de ce que l'on s'efforçait d'éloigner la noblesse albigeoise du premier chaperon consulaire. Au XVIe siècle, la famille de Galaup est parmi les plus importantes d'Albi et elle possèdera, au XVIIIe siècle, une assez grande fortune, dont la terre du Guo et un hôtel considérable dans la ville d'Albi. Lapérouse avait quatre sœurs, dont deux moururent aux âges respectifs de dix-huit et douze ans. Les deux autres survécurent à Lapérouse.
C'est dans ce climat familial que Lapérouse grandit et prendra bientôt la mer après avoir été nommé garde de la marine en 1756, alors qu'il avait quinze ans. Il partira pour la guerre de Sept ans entre mars 1757 et janvier 1763.
Il sera en Amérique à bord du Célèbre (mars-novembre1757), de la Pomone (décembre 1757-janvier 1758), du Zéphir (février-juillet 1758), de la frégate le Cerf (août-novembre 1758) et c'est en 1759 qu'il sera blessé et fait prisonnier par une escadre anglaise. Dès sa libération, il s'embarque à nouveau pour l'Amérique sur le Robuste (1761-janvier 1762), puis pour Saint-Jean de Terre-Neuve, toujours sur le Robuste, jusqu'au traité de paix signé en 1763 entre la France et l'Angleterre.
Le Bulletin de la société de géographie délivre une version assez héroïque de l'attitude de Lapérouse : « Il soupire après de nombreux combats ; mais la guerre cesse ; alors, au lieu de passer dans le repos le temps de paix que donna à la France le Traité de 1763, il s'embarqua, et pendant quatorze années, parcourant plusieurs fois le monde, il se prépare à devenir digne de la noble mission qui doit un jour lui être confiée... »
[...] de Pierrevert et M. de Montarnal, le seul parent que j'eusse dans la marine, et auquel j'étais aussi tendrement attaché que s'il eût été mon fils; jamais jeune officier ne m'avait donné plus d'espérance, et M. de Pierrevert avait déjà acquis ce que j'attendais très incessamment de l'autre. Les sept meilleurs soldats de détachement composaient l'armement de cette biscayenne, dans laquelle le maître pilote de ma frégate s'était aussi embarqué pour sonder. M. Boutin avait pour second dans son petit canot M. [...]
[...] Le Bulletin de la société de géographie délivre une version assez héroïque de l'attitude de Lapérouse : Il soupire après de nombreux combats ; mais la guerre cesse ; alors, au lieu de passer dans le repos le temps de paix que donna à la France le Traité de 1763, il s'embarqua, et pendant quatorze années, parcourant plusieurs fois le monde, il se prépare à devenir digne de la noble mission qui doit un jour lui être confiée . Suite à cela, il s'embarquera pour dix ans (1763-1773), dans une période de paix, comme garde de la marine. Il partit tout d'abord sur le Six-Corps (septembre-octobre 1763), puis, une fois promu enseigne de vaisseau en octobre 1764, sur la flûte l'Adour le long des côtes de France (août 1765-janvier 1766) et sur la flûte le Gave (juillet 1766-mai 1767). Il commandera par la suite l'Adour (novembre 1767-mai 1768), et la gabare la Dorothée (novembre 1768-mai 1769). [...]
[...] Pendant cette navigation, Lapérouse est promu au grade de lieutenant de vaisseau et, le 24 mai suivant, nommé chevalier de Saint- Louis, avec pension de trois cents livres sur le Trésor royal, pour service rendu. Comme je l'ai citée précédemment, Lapérouse rencontra Louise-Éléonore Broudou, fille d'un fonctionnaire colonial, lors de l'une de ses campagnes en Indochine lorsqu'il relâchait à l'Île-de-France. La prétendante étant issue d'une couche sociale plus modeste que celle de Lapérouse, son père lui signifia son désaccord dans une lettre fort virulente. [...]
[...] En mai 1826, Peter Dillon, capitaine irlandais, bourlingueur des mers du Sud, découvre lors d'une escale dans une petite île nommée Tikopia une série d'objets étranges tels qu'une coquille d'épée, sur laquelle se trouvent les initiales de son fabricant, des lettres enchâssées indiquant la ville de Paris et un poinçon de lettre des gardes- orfèvres. Les témoignages des insulaires orientent Dillon vers l'île de Vanikoro à trois jours de pirogue vers le nord. Île éloignée des routes maritimes et difficiles d'accès ; le mauvais temps l'empêchera d'accoster. Dans l'espoir d'une découverte d'un trésor, Dillon marchande et rapporte quelques-uns de ces objets. [...]
[...] En 1883, le lieutenant de vaisseau Bénier, commandant le Bruat, a réussi à extraire de nouveaux débris de l'Astrolabe à l'aide de plongeurs munis de scaphandres et d'explosifs afin de dégager les empâtements de corail. Bénier réussit alors à faire remonter trois ancres de bossoir, deux canons en fonte, un pierrier en bronze et quelques feuilles de fer-blanc. Les ancres et les canons ont été remis à la ville d'Albi. Depuis ce temps-là, les expéditions mandatées par la marine française se succèdent, mais l'éloignement de toutes les routes des cartes marines de Vanikoro ainsi que le climat épouvantable qui y règne font de cette île un enfer. [...]
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