Après la mort de Bach en 1750, la musique est conçue de plus en plus comme un art à part, ayant sa propre valeur, esthétique et culturelle. Ainsi la conscience claire et nette de l'historicité de la musique commence à se manifester. On va alors se rendre compte que la musique est un phénomène d'importance sociale et la naissance de la critique musicale est un évènement essentiel de cette nouvelle conception.
En effet, on observe dans des écrits sur la musique, des comparaisons et des parallèles, des polémiques et des querelles autour de sujets de caractère général comme sur des questions d'harmonie et de mélodie (...)
[...] La mobilité de la profession musicale devient donc plus importante et le statut social du musicien n'est plus défini si rigidement que par le passé. De plus, la lutte de la bourgeoisie contre l'aristocratie et l'absolutisme se manifeste aussi sur le plan culturel, comme avec l'implantation de la musique dans les lieux qu'auparavant elle a peu fréquentée. On assiste ainsi à un grand développement des concerts privés, de la pratique de l'amateurisme musical (car la musique devient peu à peu une exigence sociale et un signe distinctif de la famille bourgeoise et par exemple l'étude du piano pour les filles est un signe de bonne éducation), et aussi à la naissance de la salle de concerts comme le Collegium Musicum à Leipzig, la Tonkünstler-Societät à Vienne ou encore le Concert Spirituel à Paris. [...]
[...] De plus, ses trois compositeurs opèrent à la distinction entre la musique de chambre, dans laquelle un seul instrument joue chaque partie, et la musique symphonique, où plusieurs instruments jouent chaque partie. En musique de chambre, les compositeurs se mettent à différencier plusieurs moyens d'expression comme le quatuor à cordes, le trio à cordes et la sonate pour clavier avec violon. Pour l'orchestre, les compositeurs écrivent, outre des symphonies, des concertos pour instrument soliste et orchestre. Ils font de la musique instrumentale l'égale de la musique vocale et assurent à la musique germanique la prédominance. [...]
[...] Les compositeurs n'ont plus systématiquement recours à la dédicace pour obtenir des aides financières de la part d'un mécène, ils écrivent beaucoup moins exclusivement pour des résidences princières ou aristocratiques et s'adressent plus à des amateurs et connaisseurs, ainsi ils dépendent de moins en moins de nobles patrons. Le sort du musicien et de son œuvre sont décidés de plus en plus directement aux concerts publics. La fréquence des concerts et des représentations d'opéras grandissent avec la croissance de l'entreprise commerciale dans le champ de la diffusion musicale. Ce nouveau facteur social qui est l'édition musicale, offre au compositeur une situation économique plus indépendante que celle relevant du service de l'aristocratie. [...]
[...] Le nouvel usage de la tonalité, est alors un moyen de parvenir à cet effet. Vienne en Autriche, est depuis quelques temps réputée pour ses centres d'enseignements et de culture, ainsi au XVIIIème siècle elle est une des capitales musicales des pays germaniques et de nombreux compositeurs et musiciens partent de chez eux pour Vienne car elle représente le meilleur moyen de réussir, tel est le cas de Beethoven où il va alors rencontrer furtivement Mozart mais surtout Haydn. Au XVIIIème siècle toute musique commence et finit dans la même tonalité, appelée tonalité principale ou tonique, ainsi les trois grands classique viennois Haydn, Mozart et Beethoven vont révolutionner le monde de la musique. [...]
[...] En effet, ses écrits et ceux d'autres auteurs sont un élément essentiel de la renaissance de la littérature allemande au XVIIIème siècle. De nombreux périodiques, dictionnaires, ouvrages biographiques traités d'interprétation, placent alors l'Allemagne au premier rang en matière de littérature musicale. Les foyers principaux se trouvent tout d'abord dans les grandes villes de Hambourg et Leipzig, et avec l'accession de Frédéric le Grand au trône de Prusse en 1740, Berlin prend de plus en plus d'importance. Dès son avènement, il entreprend de bouleverser la vie berlinoise, aussi bien à la cour qu'à la ville, en changeant tout ce qui lui a déplu dans le gouvernement de son père, Frédéric-Guillaume Ier. [...]
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