Après les événements marquants du début de l'année 1789 débouchant sur la création le 17 juin d'une Assemblée nationale constituante, la France est désormais pleinement engagée dans la Révolution. Mais après des siècles d'immobilisme, ces rapides changements font peur, surtout après les vives tensions parisiennes du 14 juillet.
[...] Les jeunes volontaires réunis à Pontivy ont pour cri de ralliement durant la Révolution Française Vivre libres ou mourir à la ligne 34. En effet, le 19 Janvier, après la messe, Moreau, l'un des chefs patriotes rennaise, s'est dirigé vers l'autel. Il a posé son sabre artilleur sur la pierre sacrée et a prononcé ces mots : nous jurons . Vivre libre ou mourir la formule résume ce que ressente les 200 jeunes gardes nationaux bretons et angevins réunis à Pontivy pour y célébrer leur Fédération. [...]
[...] Cela permet de construire des bâtiments qui pourront donner toute sa splendeur et son importance à la fête. On veut que la fête soit grandiose car c'est la nation toute entière qui sera à l'honneur. Le mot d'ordre est : “Pour la Patrie, rien ne coûte.” En réunissant sur le Champs-de-Mars les régiments des troupes régulières en même temps que les gardes nationales des villes et villages, cela montre à ces derniers qu'ils doivent se conformer à la légalité instituée par l'Assemblée Nationale. Cela permet d'endiguer un mouvement incontrôlé et armé qui pourrait se révéler dangereux. [...]
[...] Succédant généralement aux paroisses dans les campagnes, aux administrations consulaires et aux échevinages dans les villes, les municipalités sont élues par les citoyens actifs qui placent à leur tête un maire entouré de conseillers municipaux. Porté par son rôle de notable, le clergé prend part à l'organisation des nouveaux comités et des unités de la garde nationale. Un nombre substantiel de curés et vicaires accèdent aux nouvelles fonctions électives dans les municipalités mais aussi les districts et les départements. De même, des milices sont créées pour remplacer les autorités traditionnelles désormais dissoutes. [...]
[...] Par ailleurs, aujourd'hui nous continuons à célébrer le 14 juillet, fête nationale, en souvenir du 14 juillet 1790. Conclusion Le mouvement fédératif a constitué de l'été 1789 à l'été 1790 le socle de la Révolution en développant l'idée d'une solidarité nationale, d'une unité française. C'est l'époque bénie de la première révolution, avant que les contraintes financières, les problèmes religieux n'engagent le pays dans la voie de la Terreur et de la guerre. BIBLIOGRAPHIE BELY Lucien, Dictionnaire de l'Ancien Régime, PUF, Paris BOULIER Jean, Atlas de la Révolution française, Les sociétés politiques, Editions de l'école des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris BOUTIER Jean, Atlas de l'histoire de France XVI-XIXème siècle, France moderne, Paris COTTRET Monique, Culture et politique de la France des Lumières, A. [...]
[...] Il n'en faut pas plus pour déclencher un vent de panique sur le territoire : c'est la grande peur. Cela conduit les fermes éloignées, les hameaux, les villages à s'unir et créer des milices armées pour pouvoir lutter contre une éventuelle arrivée de brigands. Pour répondre à ce sentiment de peur qui envahit les campagnes, des confédérations, des mutuels secours, des amitiés fraternelles ou encore des fraternités se mettent en place, de façon spontanée, ici et là. Cela montre les débuts d'un élan de solidarité nationale mais ces pactes répondent surtout à un risque imminent et ne sont que très peu mis par écrit ou institutionnalisés. [...]
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