On distingue communément trois ordres : clergé, noblesse et Tiers-états dont les rôles sont a priori bien définis. Le clergé en tant que premier ordre a pour devoir de servir Dieu, la noblesse défend le royaume et le Tiers-états nourrit les deux autres ordres. Contrairement à cette organisation claire de la société, le monde du travail recouvre un fonctionnement plus complexe et, on parlera dans notre étude des mondes du travail.
On va se demander ce qui caractérise ces mondes du travail et quelle est leur action sur la société.
On observera dans une première partie quels sont les mondes du travail et comment ils sont soumis à la société d'ordre puis on s'attachera à savoir s'ils sont source de fixation ou de mobilité sociale
[...] Il existe tout d'abord le monde du travail en campagne. On va alors parler de proto-industrialisation, de fermage et de métayage. Il convient d'apporter des précisions sur ces termes. Le fermage et le métayage sont deux formes d'exploitation de la terre où le paysan établit un bail avec le propriétaire auquel il devra verser un loyer adoptant des formes différentes. La différence tient à ce qu'un fermier devra verser une somme fixe en argent ou en nature alors que le métayer devra donner une portion pré-établie de sa production. [...]
[...] On a vu que les caractéristiques des mondes du travail sont très différentes selon l'ordre considéré. On va à présent voir si les mondes du travail entraînent un immobilisme des individus dans leur condition au sein des ordres, ou si, au contraire, ils permettent une certaine mobilité sociale. On va tout d'abord explorer un aspect jusqu'à présent laissé de côté dans les mondes du travail qui est celui des offices et de leur vénalité. En effet, les officiers sont en quelque sorte des fonctionnaires du pouvoir royal, comme les intendants au XVIIIème siècle également. [...]
[...] Le menu peuple : paysans, manouvriers ne peuvent quasiment pas s'élever. Un paysan peut au mieux être un paysan indépendant et aisé. Cette fixation a plusieurs raisons. Tout d'abord, le poids des impôts directs et indirects s'accroît au fil de la période. De plus, les paysans sont très dépendants du climat et de mauvaises conditions entraînant de mauvaises récoltes peuvent avoir des conséquences désastreuses ; ainsi les crises économiques cycliques empêchent l'ascension. Dans ce cas-là, le travail n'est pas un facteur de mobilité sociale, il a plutôt tendance à entraîner un certain immobilisme. [...]
[...] On va se demander ce qui caractérise ces mondes du travail et quelle est leur action sur la société. On observera dans une première partie quels sont les mondes du travail et comment ils sont soumis à la société d'ordre puis on s'attachera à savoir s'ils sont source de fixation ou de mobilité sociale. L'appartenance à un ordre de la société : clergé, noblesse ou Tiers- états conditionne un certain mode de travail et de gain d'argent. Les mondes du travail sont ainsi soumis aux contraintes de la société d'ordres. [...]
[...] En conclusion, le système des mondes du travail sous l'Ancien Régime met en relation des individus issus d'ordres différents. Le menu peuple est la force productrice et nourricière qui est en relation directe avec les riches marchands et négociants ; cette relation est encadrée juridiquement et administrativement par la haute bourgeoisie et la noblesse. On peut se demander à qui profitent ces relations et si on peut parler d'économie à sens unique. Bibliographie SAUPIN Guy, La France à l'époque moderne, Paris, Hachette CONSTANT Jean-Marie, La société française aux XVIe XVIIe et XVIIe siècles, Paris, Ophrys, 1994. [...]
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