L'étude des motivations qui poussent à l'exploration du monde et celle des moyens qui autorisent celle-ci sont difficiles à dissocier. Les motivations sont diverses mais convergentes. On insistera plus particulièrement sur :
- les besoins en or, alors que l'expansion économique s'accélère et que le grand commerce international connaît une ampleur nouvelle ;
- la nécessité de s'affranchir du monopole des Arabes sur le commerce de la soie, des épices et des plantes tinctoriales qui se fait avec l'Asie ;
- les motivations religieuses : un homme comme Christophe Colomb se croit chargé d'une mission divine.
Les moyens nouveaux mis à la disposition des navigateurs sont multiples. Bien avant les autres, les Portugais réalisent la synthèse entre :
- les apports méditerranéens : les cartes pisanes, génoises, catalanes ; la voile latine triangulaire ; la boussole (d'origine chinoise, acclimatée par l'intermédiaire des Arabes) ;
- les innovations de l'Europe septentrionale : (...)
[...] Dans chaque province, le réseau des villes moyennes, des petites villes et des bourgs s'étoffe et préfigure ce qu'est maintenant l'armature urbaine de la France. La taille des villes grandit malgré les crises de mortalité, imputables notamment aux nombreuses épidémies. Mais la vigueur de l'immigration rurale permet de compenser ces pertes démographiques et assure même aux villes une croissance régulière. A l'intérieur des enceintes urbaines, les espaces verts sont grignotés par la création de nouveaux quartiers, comme la paroisse St André à Lille. A la mort de Louis XIV à 15 habitants du royaume résident dans une ville. [...]
[...] Toutes concourent à l'affirmation sans cesse réitérée de l'autorité royale. Simultanément, il - anéantit la puissance militaire des protestants (1628, siège de La Rochelle), - réduit les nobles à l'obéissance (nombreux châteaux démantelés, duels interdits), - reprend la guerre contre l'Espagne (pour cela, il porte l'armée de à hommes), - entame un effort fiscal sans précédent qui pèse surtout sur le monde rural. Les soulèvements paysans sont nombreux croquants entre Loire et Garonne en 1636-1637 ; nu-pieds en Normandie en 1639). [...]
[...] Nombreux sont ceux qui aspirent à l'anoblissement et qui veulent assumer pleinement leur rôle dirigeant au sein de la société. Mais les blocages inhérents à la société d'ordres sécrètent souvent chez ceux qui ne voient pas leurs ambitions se concrétiser un fort sentiment de frustration. L'augmentation des bons prix agricoles renforce également la position de ceux qui, à la campagne, disposent de surplus négociables, autrement dit les laboureurs et les fermiers. Les bonnes années, ils écoulent une production importante. Lors des mauvaises récoltes, ils engrangent toujours de quoi profiter de la hausse des prix. [...]
[...] Enfin, le 13 avril 1598, l'édit de Nantes met fin aux guerres civiles. La liberté de conscience, l'égalité des droits et la liberté de culte en des lieux précis sont accordés aux protestants. Mais ce n'est pas tant un acte de tolérance que la traduction d'une forme de réalisme politique. Henri IV fut-il un roi populaire ? Rien n'est moins sûr. Il leva trop d'impôts, tandis que la restauration du pouvoir royal et l'édit de Nantes firent beaucoup de mécontents. [...]
[...] Les travaux des champs absorbent alors tous les esprits et mobilisent toutes les énergies. Après la Saint Jean, le temps des moissons ne saurait tarder. Les récoltes engrangées, les labours et les semailles annoncent l'automne. Le cycle végétatif prend fin. On célèbre alors la Toussaint et la fête des morts. L'année se termine, structurée par ces doubles repères, agraires et religieux, qui rythment le temps des villageois de façon immuable. Mais ceux-ci ne se contentent pas des croyances religieuses et les superstitions abondent. [...]
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