Le mot ministre est pris dans son sens moderne et désigne le personnage qui dirige un service public important, et qui en était responsable. Néanmoins il n'était guère employé dans ce sens que vers le milieu du XVIIIe s. Il s'introduit dans le langage officiel sous le règne de Louis XVI (règne : 1774-1792). Néanmoins, ce terme désignait les membres du conseil d'en haut, qui était le plus important des conseils de gouvernement. Ainsi le chancelier et les secrétaires d'État étaient souvent ministres, mais pas obligatoirement. Ce n'était pas en raison de leur charge qu'ils portaient ce titre, mais seulement parce que le Roi les avaient appelés en son conseil. Dès lors ils apparaissent comme des conseillers et des chefs de services centraux. Il convient donc de les présenter séparément.
[...] Le souverain doit être éclairé par un conseiller courageux, mais le dernier mot lui appartient toujours. À cette prérogative essentielle du sceau, est liée la préparation des ordonnances sur le fait de la justice, sachant qu'à la garde du sceau est annexée la direction de la librairie, qui a pris une importance considérable dans la seconde moitié du XVIIIe s. dès lors aucun livre ne peut paraître en France, sans la permission du Roi. Cette permission est donnée par les lettres patentes qui garantissent en même temps contre les contrefaçons, les droits de l'auteur et de l'éditeur du livre chanceliers connus : Guillaume Poyet (1473-1548) : c'est lui qui est responsable de l'ordonnance de Villers-Cotterêts. [...]
[...] Les secrétaires sont normalement recrutés dans la magistrature et parmi les conseillers d'État. Ainsi il s'est constitué une véritable dynastie de secrétaires d'État comme les Colbert, la dynastie de secrétaires d'État la plus connue. Enfin, le Roi peut toujours renvoyer un secrétaire d'État qui a cessé de lui plaire quoique la charge soit vénale et transmissible par survivance. : Le contrôleur général des finances En raison d'abord des structures héritées du XVe siècle et de la gravité de l'enjeu politique, l'administration des finances n'a pas connu une évolution linéaire. [...]
[...] Le secrétaire d'État à la maison du Roi était le moins occupé des 4. Au XVIIIe siècle, l'idée de créer un secrétaire d'État chargé de l'ordre public à l'intérieur du royaume apparaît sous le règne de Louis XVI chez les réformateurs comme Turbot. Dès lors, la spécialisation croissante des départements ministériels n'a pas foncièrement modifié la situation primitive et essentielle des secrétaires d'État. Fonction qui était d'être constamment à la disposition du Roi pour le conseiller, le servir et donner forme à ses commandements. [...]
[...] Pour lui, seul Dieu peut décider, il est très connu pour avoir résisté à la Bulle Unigénitus. : Les secrétaires d'État Au XVIIe siècle et XVIIIe siècle, ils sont au nombre de parce qu'un règlement de 1626 de Richelieu a établi 4 départements. Les attributions de chacun d'eux se sont pourtant progressivement précisées depuis la fin du XVIe s. Les 4 départements apparaissent pour la 1re fois dans un règlement de 1626 de Richelieu : maison du Roi. Affaires étrangères. [...]
[...] En pratique, nulle dépense ne pouvait se faire sans un mandat signé du Roi, et nul mandat ne pouvait être présenté à la signature du Roi sans le visa préalable du contrôleur général. À la fin de l'Ancien Régime, le contrôleur général, qualifié dans la langue courante de ministre des Finances, occupe le poste le plus en vue du ministère, mais aussi le plus difficile et le moins stable. Il est normalement choisi parmi les spécialistes des questions financières. Turbot était un intendant des finances et Necker était banquier. [...]
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