Cortés avait le projet de faire de Mexico, je cite "la cité la plus noble et la plus populeuse qu'il y ait dans le monde peuplé et celle qui aurait les meilleurs édifices". C'est comme si le conquistador avait eu l'intuition de ce que deviendrait la capitale du Mexique à la fin du XXe siècle, autrement dit la première des mégalopoles de la planète.
Fondée en 1325, la ville de Mexico a été la capitale de l'Empire aztèque autrefois connue sous le nom de Tenochtitlán. En 1519, à l'arrivée des Espagnols sous la conduite d'Hernán Cortés, Tenochtitlán compte près de 300 000 habitants, et l'île sur laquelle se trouve la ville est reliée aux rives du lac Texcoco par plusieurs chaussées surélevées qui convergent vers le centre cérémoniel, près du temple principal qu'on appelle Templo Mayor et la résidence de l'empereur Moctezuma.
Après plusieurs batailles, au cours desquelles les armées espagnoles furent plusieurs fois proches de la défaite, la capitale aztèque fut attaquée par une alliance entre les Espagnols et quelques tribus locales, ennemis des Aztèques, qui entamèrent le siège. La ville fut conquise le 13 août 1521 par Cortés.
La ville devint alors la capitale de la Nouvelle-Espagne qui désigne le territoire sous domination espagnole entre plus ou moins 1525 et 1821. La Nouvelle-Espagne était gouvernée depuis sa capitale, Mexico, par un vice-roi nommé par le roi d'Espagne. Précisons que Mexico était également la ville la plus peuplée du continent américain.
En effet, en 1520, avec ses 300 000 habitants, la ville aztèque était probablement la plus grande cité du monde, devant Constantinople et ses 250 000 habitants ou Paris et ses 200 000 habitants.
Avant de la soumettre et de la détruire, les conquistadores avaient eu tout le temps de la parcourir et de l'admirer. D'ailleurs les descriptions de Cortes à travers ses lettres adressées à Charles Quint, reflètent bien la surprise et l'émerveillement suscités par le spectacle d'une ville qui n'était ni chrétienne, ni juive ni musulmane.
[...] Sur bien des plans, la conquête de Mexico et du Mexique en général marqua la découverte d'une nouvelle Amérique. La capitale de la Nouvelle-Espagne A. Une ville dans l'idéal de la renaissance "L'impossible Apartheid" (S.Gruzinski) II/ Un carrefour de richesses abondantes A. L'axe Mexico-Séville B. Mexico, la porte de l'Asie (cf. [...]
[...] Mexico, possède ses imprimeurs espagnols, italiens, français, et des libraires. Elle n'a rien d'un désert intellectuel. Les rayons des librairies proposent la plupart des classiques grecs et latins comme Ovide ou Cicéron, les romans de chevalerie, des histoires du Pérou, des traités d'architectures, ou encore les aventures du Cid. Même les musiciens ne sont pas oubliés, ils ont à leur disposition des traités musicaux des grands polyphonistes castillans. Les presses de la Péninsule Ibérique envoient leur meilleure production. Les communications sont également assez rapides : par exemple, en juillet 1605, presque 300 exemplaires de Don Quichotte quittent Séville et arrivent 3 mois plus tard à Veracruz. [...]
[...] II/ Un carrefour de richesses abondantes A. L'axe Mexico-Séville Nous savons que l'économie des Indes est une gigantesque entreprise qui en rapporte de multiples intérêts par un système maritime de communications connu sous le nom de la Carrera de indias. A partir des années 1560, la couronne instaure un monopole sur tout le trafic qui privilégie le réseau marchand de Séville. Il exerce également un contrôle sur les produits des Indes et sur les échanges entre les possessions du continent américain. [...]
[...] Ils sont également les fournisseurs et les banquiers des mineurs et tiennent la position d'intermédiaires entre les mines et l'hôtel des monnaies. Concernant les échanges, en dehors des métaux précieux mexicains qui constituent 95% des marchandises envoyés vers Séville et qui permettent de soutenir les guerres Européennes, il n'y a pas de véritable contrepartie aux produits manufacturés européens qui inondent les Indes tel que les vins, l'huile d'olive, le papier de Gênes, les livres, etc. B. Mexico, la porte de l'Asie (cf. doc Dans notre cas, Mexico est la destination d'un double réseau de liaisons maritimes. [...]
[...] La renaissance européenne débarque donc à Mexico principalement sous la forme du livre et de l'université. La religion, ciment de la société mexicaine La religion chrétienne est très présente à Mexico qui est un carrefour et un point de rencontre entre Indiens et les missionnaires qui sentent qu'il y a du terrain ainsi que des populations à évangéliser. Ils imaginent une église comme celle des premiers temps du christianisme. Les trois ordres, franciscains, dominicains et Augustins arrivent tout d'abord en Nouvelle- Espagne. [...]
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