L'Espagne, au XVIe siècle, est dans une phase d'ouverture avec la Conquête du Nouveau Monde, mais également grâce à la Reconquista achevée sous les Rois Catholiques, et l'accession de Charles Quint à la dignité impériale.
Mais en même temps elle se ferme sur son idéologie, une idéologie de l'exclusion appuyée par les autorités avec l'Inquisition, et soutenue par l'ensemble d'une population résolument tournée vers les valeurs de l'honneur.
L'ouverture passe par la conquête de la mer qui sépare les différentes parties de l'Empire, notamment la péninsule de l'Italie par la Méditerranée et du Nouveau Monde par un Océan jusqu'alors inexploré de ce côté. Mais tandis que cette mer représente, pour les Espagnols de l'époque, un défi, symbole d'aventure et d'ouverture, elle reste en même temps lieu de tous les dangers et de toutes les menaces (menaces maures, menaces turques…), donc frontière entre les Espagnols et le reste du monde.
Il s'agit donc de voir ici en quoi la mer inscrit l'Espagne dans cette dualité d'ouverture et en même temps d'exclusion, de fermeture qui caractérise tant ce XVIe siècle espagnol.
Car si la mer représente l'ouverture et la prospérité pour les Espagnols, elle est également symbole permanent de menaces et de dangers, donc de fermeture.
[...] La mer pour les Espagnols au XVIe siècle L'Espagne, au XVIe siècle, est dans une phase d'ouverture avec la Conquête du Nouveau Monde, mais également grâce à la Reconquista achevée sous les Rois Catholiques, et l'accession de Charles Quint à la dignité impériale. Mais en même temps elle se ferme sur son idéologie, une idéologie de l'exclusion appuyée par les autorités avec l'Inquisition, et soutenue par l'ensemble d'une population résolument tournée vers les valeurs de l'honneur. L'ouverture passe par la conquête de la mer qui sépare les différentes parties de l'Empire, notamment la péninsule de l'Italie par la Méditerranée et du Nouveau Monde par un Océan jusqu'alors inexploré de ce côté. [...]
[...] mais également pour la gastronomie réservée aux riches, comme le révèle les livres de recettes de l'époque où la marque de l'Espagne est donnée par le nombre impressionnant des plats de poisson et de fruits de mer. 2. La tradition méditerranéenne d'ouverture et de communication La mer représente pour les Espagnols une des voies principales du commerce et de la communication, particulièrement la Méditerranée, comme le prouve indirectement la construction du système politique aragonais à cheval de part et d'autre du bassin occidental de la Méditerranée, et comme en atteste notamment le cas de Barcelone, qui avait été du IXe au XIe siècle un des rares emporia de l'espace méditerranéen au niveau du commerce, charnière par excellence des communications entre le monde chrétien et le monde musulman dans le bassin occidental de la Méditerranée. [...]
[...] Il y a donc dans l'héritage espagnol une tradition catalane d'intense communication maritime. Mais ces caractères de pôle de croissance et de domination que présente la Catalogne sont en crise au XVIe siècle, au profit de la Castille vers le sud de laquelle est elle est réduite à exporter ses hommes et ses techniques L'ouverture au monde : la mer et le goût de l'aventure Le XVIe siècle est celui des grandes conquêtes outre-mer pour l'Espagne, mais surtout pour les Espagnols qui se sont fait remarquer pour leur courage et leur goût de l'aventure. [...]
[...] Il s'agit donc de voir ici en quoi la mer inscrit l'Espagne dans cette dualité d'ouverture et en même temps d'exclusion, de fermeture qui caractérise tant ce XVIe siècle espagnol. Car si la mer représente l'ouverture et la prospérité pour les Espagnols, elle est également symbole permanent de menaces et de dangers, donc de fermeture La mer, représentation d'ouverture et de prospérité pour les Espagnols Avec l'élargissement de l'Empire, la mer constitue la voie d'accès aux nouvelles richesses du continent américain La mer dans la culture quotidienne des Espagnols La mer offre, bien dès avant le XVIe siècle, les ressources constitutives d'une part importante de l'alimentation des Espagnols, même si cette exploitation connaît un déclin au XVIe siècle : Les activités de pêche des Espagnols sont basées dans le pays basque (au nord de l'Espagne). [...]
[...] C'est ainsi qu'il ne manque pas d'Andalous au palmarès des grands voyages maritimes qui se succèdent pendant plusieurs décennies. Mais très tôt les marins de la côte cantabrique, et surtout les marins basques, comme Miguel Lopez de Legazpi et Andrès de Urdaneta, vinrent à la rescousse Mais la mer représente aussi une menace et un danger réels et permanents pour les Espagnols En effet, seules les régions maritimes de l'Espagne sont concernées par une insécurité durable et le risque de guerre effectif : tandis que les côtes méditerranéennes sont sous la menace barbaresque, les côtes cantabriques peuvent quant à elles tout craindre des corsaires britanniques et autres gueux de la mer. [...]
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