Entre 1560 et 1598, la France est ravagée par huit guerres civiles opposant catholiques et protestants (ou huguenots). Ces conflits mêlent enjeux politiques et religieux ; rivalités nobiliaires et violences populaires. La proclamation de la majorité de Charles IX (1560-1574) ne met pas fin à ces conflits et Catherine de Médicis (1519-1589) continue de gouverner au nom de son fils, espérant sceller l'unité du royaume autour de celui-ci. Suite à plusieurs défaites des Protestants à Jarnac (mars1569), à Moncontour (octobre 1569) et face à la fureur catholique ; la reine-mère s'obstine à maintenir la paix et la tolérance entre les deux religions. A partir de 1570, Charles IX s'émancipe de la tutelle de sa mère, qui reste cependant sa principale conseillère. Le roi tenta alors un ultime rapprochement avec les protestants par le biais de l'édit de saint Germain, qui mit fin à la troisième guerre de Religion (août 1570). Il renouait ainsi avec la politique de Michel de l'Hospital. Le parti des catholiques déterminés se renforça à la cour autour d'Henri d'Anjou (frère de Charles IX et futur Henri III) et d'Henri de Guises, très populaire auprès des Parisiens. C'est dans ce contexte tendu qu'est célébré le mariage de Marguerite de Valois (catholique et sœur de Charles IX) et d'Henri de Navarre (protestant et futur Henri IV) le 18 août 1572. La cérémonie fut l'occasion de réunir à la cour la haute noblesse du royaume, catholique et protestante, mais elle raviva également les tensions dans la capitale.
Nous pouvons donc nous demander comment les tensions existantes entre catholiques et protestants aboutissent-elles au massacre de la St Barthélemy ?
Dans un premier temps, nous verrons quelles sont ces rivalités entre les deux confessions ; dans un second temps comment se déroule le massacre et enfin, dans un dernier temps, les conséquences de ce tragique événement.
[...] Il disposa ainsi d'une armée de arquebusiers et de 3000 chevaux. Toutefois, les ambassadeurs étrangers proches du roi commencèrent à craindre de nouveaux troubles. les accusations catholiques envers les huguenots Dès le règne d'Henri II (1547-1559) et sous son successeur François II (1559-1560), les souverains de France, obligatoirement catholiques selon les lois de la monarchie, mènent une politique incohérente en matière de religion. En effet, ils oscillent entre volonté d'extermination des protestants et conciliation entre les deux confessions adverses. Cette politique entraîne alors une période de troubles et de conflits quasiment ininterrompus résultant du comportement complexe de la famille royale. [...]
[...] Il justifie l'acte comme la réponse à une atteinte portée à la personne du roi, établi par Dieu cf. texte 2 ligne 26 en un mot, ils avaient transgressé les lois humaines et divines Guy du Faur de Pibrac exprime le sentiment collectif que les protestants ont agit contre Dieu aux travers de la personne du roi et qu'ils méritent le châtiment qui leur est infligé. Il présente les huguenots comme un groupe de conspirateurs dangereux pour le roi et le royaume cf. [...]
[...] REMOND (dir.) : Histoire de la France religieuse, T.2, Seuil, Paris Ouvrages spécialisés - M.PERNOT, les Guerres de Religions en France 1559-1598, regard sur l'histoire, SEDES, Paris - P.MIQUEL, les Guerres de Religion, Fayard, Paris - A. JOUANNA, J.BOUCHER, D. BILOGHI, G.Le THIEC, Histoire et dictionnaire des Guerres de Religion, Robert Laffont, coll. Bouquin, Paris - J.H. MARIEJOL, La Réforme, La Ligue, l'Edit de Nantes 1559-1598, Taillandier, Paris - D. CROUZET, la Nuit de la St Barthélemy, un rêve perdu de la Renaissance, Chronique Fayard, Paris - J. GARRISSON : Marguerite de Valois, Fayard, Paris - D. CROUZET, Les guerriers de Dieu, violences et troubles de religion (1525-1610) T.2, Champ Vallon, Paris - B. [...]
[...] En 1572, le pouvoir et ceux qui ont choisi de légitimer le massacre (dont du Faur de Pibrac ou Pierre Charpentier, ancien protestant) choisissent le support politique de la violence. Cette dénonciation regroupe autour de Coligny tous les maux dont souffre le royaume cf. texte 2 ligne 16-17 j'avouerai que l'amer souvenir des guerres civiles avaient donné au roi beaucoup de motifs de haine contre les réformés L'auteur montre ici le ressentiment du roi contre les huguenots qu'ils jugent responsable des troubles existant dans le royaume. [...]
[...] Il ordonne également de placer une garnison devant la maison de Coligny afin d'en assurer la sécurité cf. texte 1 ligne5 : les trabans français que le roi avait envoyé à l'amiral sous prétexte de le protéger Charles IX désire montrer sa volonté de calmer les tensions entre les deux factions mais il montre également son exaspération face à celles-ci, de plus en plus fortes. Il a alors une attitude ambiguë puisqu'il place des gardes devant le logis de Coligny afin de le protéger et établit ensuite une liste des chefs huguenots proscrits, dont l'amiral qui lui est proche. [...]
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