Depuis la fin du XV° siècle, les critiques contre l'Eglise sont en nette augmentation. La population ne comprend pas les excès, la vie que mènent certains hommes d'Eglise. En effet, on voit des différences de niveau vie énormes entre le haut et le bas clergé, et notamment l'enrichissement de certains. D'autres problèmes sont à noter, comme par exemple le manque de connaissances du bas clergé, dont quelques membres ne savent pas parler latin, ne connaissent pas le dogme de l'Eglise. Certaines critiquent viennent directement du clergé.
En 1517, 95 thèses sont placardées sur la porte du château de Wittenberg, dénonçant certaines pratiques du christianisme. Dès lors Martin Luther, jusque-là inconnu, devient la personne la plus controversée de son époque. La contestation émise par Luther s'inscrit dans la Renaissance et dans le mouvement humaniste. Luther utilise comme armes pour se battre contre l'Eglise : la parole et l'écriture, relayée par un réseau de savants comme Erasme, et par le développement de l'imprimerie.
Comment un moine a-t-il pu lutter contre la toute-puissance spirituelle de l'Eglise et le pouvoir temporel monarchique ? En quoi son parcours illustre-t-il le malaise qui s'empare de l'Eglise ?
[...] Le texte de la bulle papale fut encouragé par les argumentations de Johann Eck, qui n'hésita pas à se confronter à Luther lors d'un débat (comparé à la dispute des apôtres Pierre et Paul dans l'Eglise primitive) en 1519, connu sous le nom de dispute de Leipzig. Eck est celui qui sera désigné par l'Eglise pour mener la contre-réforme. Le jour d'expiration de ce délai, le 10 décembre 1520, Luther brule publiquement la bulle du Pape ainsi que le droit canonique, rappelant ce qu'avait fait Eck avec les thèses de Luther. L'excommunication est alors inévitable. [...]
[...] À moins qu'on ne me convainque de mon erreur par des attestations de l'Écriture ou par des raisons évidentes - car je ne crois ni au pape ni aux conciles seuls puisqu'il est évident qu'ils se sont souvent trompés et contredits - je suis lié par les textes de l'Écriture que j'ai cités, et ma conscience est captive de la Parole de Dieu ; je ne peux ni ne veux me rétracter en rien, car il n'est ni sûr, ni honnête d'agir contre sa propre conscience. Me voici donc en ce jour. [...]
[...] Cependant, les écrits ont démontré qu'il disposait de soutiens et d'alliés déterminants pour pouvoir mener à bien son idée de Réforme, à travers laquelle il prône un retour aux Saintes Ecritures grecques et hébraïques, dans laquelle il démontre que seule la foi authentique est gage de Salut, et où l'homme doit se soustraire à sa condition de pêcheur. De plus, Luther se pose comme étant en adéquation avec son temps en apportant les idées de la Réforme comme étant une nouvelle voie possible dans la chrétienté. Ses idées doivent leur diffusion à l'imprimerie et aux mouvements des savants humanistes vecteurs du savoir et des idées nouvelles. [...]
[...] Il est le fils de Hans Luther et de Marguerite Zidler. Il est issu d'une famille en ascension sociale, son père paysan d'origine, devient mineur dans une mine de cuivre de la région de Mansfeld et reçut le statut de bourgeois puis de magistrat. La contestation émise par Luther s'inscrit dans la Renaissance et dans le mouvement humaniste. Luther utilise comme armes pour se battre contre l'Eglise : la parole et l'écriture, relayée par un réseau de savants comme Erasme, et par le développement de l'imprimerie. [...]
[...] Certains font remonter les idées réformatrices de Luther à ce séjour. Cependant, toutes les sources ne s'accordent pas sur ce sujet. Luther était simplement témoin de différents scandales relatifs au faste de l'Eglise. C'est en réalité lorsque le Pape Léon X ordonna une nouvelle indulgence afin de construire la basilique Saint-Pierre de Rome que Luther se fit clairement entendre. Luther, en effet, s'oppose à la vente des indulgences, bien que celles-ci fassent l'objet de deux chapitres dans le Code de droit canonique, qui est l'ensemble des lois et règlements adoptés par les autorités catholiques, légitimant ainsi leur action. [...]
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