« La dauphine », « la Reine », « L'autrichienne », « madame déficit », « la citoyenne Capet », « la veuve Capet » autant de noms qui incarnent dans la mémoire collective Marie-Antoinette, la dernière reine de France. Une femme qui n'a pas vu venir la Révolution, qui est devenue dans l'inconscient populaire le symbole d'une monarchie décadente, le symbole d'un ancien régime rejeté par le peuple; sa vie est en effet l'emblème même d'un luxe ostentatoire, une vie pleine de privilèges et d'insouciance, commencée à la cour impériale d'Autriche et qui finira sous le couperet de la guillotine.
Et pourtant Marie-Antoinette n'a pas toujours été cette reine détestée, frivole et irresponsable ; quand elle arrive en France, elle est accueillie par un peuple « amoureux », euphorique, qui voit en cette jeune Marie-Antoinette un avenir meilleur et surtout une France pacifiée. Le problème est donc de savoir comment une femme au départ porteuse de nombreux espoirs pour la France a-t-elle pu finir haïe par le peuple et condamnée à mort ; comment est-elle
passée des ors de la royauté aux marches de l'échafaud ?
[...] La Reine découvre la supercherie, persuadée que le cardinal de Rohan était le seul coupable, elle mit le roi au courant de ce qu'elle avait appris et lui demanda un éclat public pour obtenir réparation. Le 15 août 1785, Louis XVI fait arrêter le cardinal. Rohan eut le choix de son tribunal et choisit le parlement (très dangereux pour le roi car le parlement s'opposait aux décisions du roi depuis 1774). Le procès du cardinal devint procès de la Reine. [...]
[...] La reine ne voyait le salut que dans la fuite de Paris, le roi y était assez hostile mais il cède le 20 juin 1791. Reconnus par Drouet, ils sont arrêtes et reconduits à Paris. Cette fuite à Varennes symbolise le double jeu du roi et le leur trahison quant au peuple et à la révolution. Et notamment cette fuite à Varennes selon la thèse de Timothy Tackett dans son ouvrage la fuite à Varennes serait à l'origine même de la Terreur ou du moins d'une radicalisation de la révolution. En effet, il revient sur le rôle de Marie-Antoinette dans la révolution française. [...]
[...] La reine perd également beaucoup d'argent au jeu. Le déficit de la France s'accroit notamment avec la guerre d'indépendance américaine. Aux yeux de l'opinion Marie-Antoinette devient très vite Madame déficit Une reine aux mœurs légères La reine multiplie les escapades à Paris et rentre au petit matin après avoir passé la nuit à l'opéra ou au théâtre, elle ne correspond pas du tout à l'image que je peuple se fait d'une reine : une femme pieuse, s'occupant de la charité et de donner des enfants au roi. [...]
[...] MarieAntoinette en se rebellant contre l'Etiquette ne fait qu'inciter la noblesse à revendiquer davantage de pouvoir politique. D'autant plus qu'à cette époque la noblesse est très sensible aux idées de Montesquieu ou bien de Boulainvilliers. La reine se produit dans des pièces de théâtre très scandaleuses comme le Mariage de Figaro de Beaumarchais où elle joue le rôle d'une domestique (Rosine). La reine est également salie par de nombreuses rumeurs qui concerneraient des liaisons avec Axel de Fersen par exemple ou d'autres moins probables comme son beau frère le duc d'Artois ou sa meilleure amie Mme de Polignac. [...]
[...] Des Tuileries au Temple Le roi retourne aux Tuileries, l'Assemblée ayant fait croire à un enlèvement du roi, la monarchie constitutionnelle est maintenue et le roi prête serment à la constitution le 13 septembre ; la constitution, que Marie-Antoinette qualifiait de tissus d'absurdités impraticables Le député Barnave tentera d'ailleurs de convaincre Marie-Antoinette du bien fondé de la monarchie constitutionnelle et la poussera à demander à son frère, l'archiduc d'Autriche Joseph II, de reconnaître le nouveau régime qu'est la monarchie constitutionnelle, ce qu'elle fera tout en prenant soin d'écrire une seconde lettre à son frère dans lequel elle l'assure d'avoir feint et que au contraire elle lui demande de l'aide pour rétablir le pouvoir royal absolu tel qu'il l'était. Louis XVI déclare la guerre à l'Autriche et à la Prusse le 20 juin 1792. Marie-Antoinette communiquera à Fersen et à Mercy l'état des troupes aux frontières et les plans d'attaques élaborés par l'Etat major. [...]
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