Ce texte est une lettre de Machiavel adressée à Francesco Vettari, l'ambassadeur florentin auprès du siège papal. Nous avons donc un document à titre privé concernant la situation diplomatique italienne. C'est une explication de la situation diplomatique qui était très compliquée pendant les guerres d'Italie. Machiavel voulait expliquer comment les choses se déroulaient en Italie et mettre en évidence la menace qui pesait sur Florence et Rome (...)
[...] Lorsque Machiavel évoque que le roi de France ne renonce pas à ce concile, il faut sous-entendre, malgré la trahison de certains membres composant ce concile ; car effectivement, certains des Pères conciliaires de Pise finissent par se rallier à celui du Latran en cette année 1513 sous la pression papale, notamment par la menace ou l'exécution de l'excommunication. Que l'Angleterre ait envoyé de l'argent aux Suisses Une rumeur circule à travers l'Europe comme quoi les mercenaires suisses travailleraient pour le compte du Roi d'Angleterre mais aucun document n'est venu confirmer ce fait et les contemporains comme les historiens d'aujourd'hui n'ont jamais eu de preuve. Il faut donc prendre cette information avec des pincettes et plutôt l'évoquer comme une simple possibilité. [...]
[...] Ses troupes commandées par La Trémoille furent battues par les helvètes lors de la bataille de Novare le 6 juillet 1513. Ferdinand d'Aragon Il s'agit du monarque Ferdinand II le Catholique connu sous le nom de Ferdinand V entre 1474 et 1504 puis en devenant roi d'Aragon et de Sicile de 1479 à 1516, connu sous le nom de Ferdinand II. Il intégra la Ligue de Cambrai contre la République de Venise en 1508. Il était un monarque avide de pouvoir d'où sa politique agressive contre l'Italie lors des guerres d'Italie dont nous parlons. [...]
[...] Et je ne puis me fourrer dans la tête que cet empereur et le reste de l'Allemagne soient assez inconsidérés pour laisser les Suisses acquérir tant de puissance. Quand je vois qu'il en est bien ainsi cependant, je tremble de me prononcer sur quoi que ce soit, car ce qu'il m'arrive est contraire à toute raison. Je ne comprends pas davantage comment les Suisses n'ont pas voulu s'emparer de la citadelle de Milan, alors qu'elle était à leur portée : en la prenant, me semble-t-il, ils atteignaient leur but, bien mieux qu'en allant conquérir la Bourgogne pour le compte de l'empereur. [...]
[...] Machiavel fonde tout ses espoirs sur le Pape Léon X pour rétablir la paix sur le territoire italien et assurer la sécurité des différentes autorités régnant sur la péninsule. Le piège de l'analyse faussée L'estimation de Machiavel sur la situation militaire et les forces en présence ainsi que le résultat des affrontements entre les troupes, notamment entre les armées anglaises et françaises, est maladroite voire complètement fausse en ce qui concerne la réalité de l'issue de la bataille opposant anglais et français. [...]
[...] Premier point : vous faites trop peu cas de Louis XII et trop grand cas d'Henri VII. A moi, il semble peu vraisemblable que le roi de France ne possède plus que dix mille fantassins, car s'il ne dispose pas de mercenaires allemands, il peut en lever un grand nombre dans son pays ; et s'ils ne sont pas aussi aguerris que les Allemands, ils vaudront bien les Anglais. Ce qui me le fait croire, c'est que le roi d'Angleterre, venu avec tant de fougue, tant d'hommes, tant d'envie de la fiche en l'air, n'a pas encore pris Térhouanne, bourgade qui ne pèse pas plus lourd que notre Empoli, et qui aurait dû tomber au premier assaut, quand les troupes sont le plus impétueuses : voilà qui suffit à me faire moins mépriser la France et moins craindre l'Angleterre. [...]
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