Louis XIV, monarchie militaire, roi de France, pax gallicana, paix française, guerre de dévolution, guerre de Hollande, guerre de la ligue d'Augsbourg, guerre de succession d'Espagne, Grande Alliance anti-française
Comme le dit François Lebrun dans son ouvrage La Puissance et la Guerre, pour Louis XIV "l'exercice de la guerre est une composante essentielle de son activité souveraine" durant tout son règne personnel de 1661 à 1715. Lors de la prise de pouvoir de Louis XIV et durant l'année 1661, le royaume de France est en paix. Louis XIV concède lui-même que "tout était calme en tout lieu ; la paix était établie avec mes voisins". Ses voisins sont affaiblis et la paix règne donc sur toute l'Europe. Par son éducation, Louis XIV devient admiratif de figures de grands conquérants comme Alexandre le Grand ou Jules César et est très marqué par la guerre civile, la Fronde (1648/1653). En outre, en tant que chef suprême des armées, c'est lui qui négocie et signe les traités. Le roi de France est garant de la "pax gallicana", la paix française et en découle sa responsabilité de Roi Très-Chrétien qui est de combattre le mal. Il a donc un sens aigu de la justice et en apprécie d'autant plus la guerre, la paix l'ennui.
[...] De Lionne trouve finalement un texte selon lequel seuls les enfants d'un premier mariage sont les seuls héritiers et sont les seuls à qui les biens peuvent être dévolus. Cependant, la seule héritière d'un premier mariage n'est autre que la propre épouse de Louis XIV, Marie Thérèse d'Autriche. Seulement, à la mort de Phillipe Louis XIV apprend que son testament nomme son fils Charles, issu d'un second mariage à la tête du Royaume d'Espagne. Le roi de France fait immédiatement publier le texte de dévolution et réclame donc les Pays-Bas Espagnols comme dot, qu'il n'a toujours pas reçue malgré les nombreuses années de mariage avec Marie-Thérèse. [...]
[...] Le roi de France accepte le traité de paix par crainte que l'Espagne ne s'allie à d'autres pays européens, l'engageant ainsi dans une guerre qu'il ne pourra pas gagner. Cette crainte est justifiée puisqu'une triple alliance est signée un mois plus tôt entre la Suède, les Provinces-Unies et l'Angleterre. Cette alliance est une véritable trahison des Provinces-Unies qui avaient signé une alliance offensive et défensive de 25 ans. Dès 1660, les Provinces-Unies deviennent l'ennemi le plus important du royaume de France, Colbert étant persuadé que les Provinces-Unies étant le principal économique de la puissance française. [...]
[...] La France connaît un réel épuisement de son peuple après toutes ces années de guerre. L'orgueil de Louis XIV l'a donc poussé à l'affaiblissement de sa population. En effet, par ces manipulations pour montrer la puissance de son pays, il l'a considérablement affaibli. Son orgueil l'a conduit à mener de nombreuses guerres contre l'Europe entière, mais, il a commis l'exploit de réussir à finir chacune de ces guerres victorieuses. La figure de Louis XIV est celle d'un roi belliqueux et conquérant, dont l'hybris a provoqué de grandes guerres européennes. [...]
[...] Cette guerre a tout de même fortement affaibli la France sur un plan financier, l'État étant en déficit budgétaire et doit renforcer la pression fiscale déjà importante. Louis XIV, féru d'histoire romaine, fait cependant ériger un arc de triomphe en souvenir de la victoire française sur la Hollande. IV. L'Autriche Loin d'avoir accepté la trahison des Provinces-Unies même après le traité de Nimègue, Louvois et Croissy, le fils de Colbert invite Louis XIV à provoquer l'Europe en cherchant à annexer tous les territoires possibles grâce aux failles juridiques de différents traités qu'il annexera par la force avant de réclamer ses droits. [...]
[...] Les troupes françaises prennent donc très rapidement le dessus sur les troupes espagnoles dans les Pays-Bas espagnols, en grande partie grâce à l'habilité du maréchal Turenne. Au mois de mai, il prend une douzaine de villes et fait diversion en envahissant la Franche-Comté. À la tête de cette incursion militaire de février 1668 est le Prince Condé, cousin de Louis XIV et figure de la Fronde. La guerre n'a duré qu'un an de 1667 à 1668 avant la victoire de la France. [...]
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